Les sœurs de Boulaur reprendront l’abbaye Notre-Dame des Neiges

L’abbaye Notre-Dame-des-Neiges en Ardèche passera des moines trappistes aux moniales cisterciennes de Boulaur. Les moines devenus trop peu nombreux passeront le flambeau à une autre communauté religieuse dont le dynamisme actuel est remarqué.

C’est finalement la communauté des religieuses cisterciennes de Boulaur que les moines trappistes ont choisi pour leur succéder à l’abbaye Notre-Dame-des-Neiges, annonce Famille chrétienne. Après deux ans de discernement, ils avaient pris la décision en décembre dernier de quitter cette abbaye ardéchoise devenue trop imposante pour eux. L’annonce de ce départ avait suscité un grand émoi.

Dès août 2022, huit sœurs de Boulaur devraient d’abord arriver à Notre-Dame-des-Neiges, pour assurer une continuité avec les moines qui partiront en septembre. Ces religieuses cisterciennes étaient loin d’être les seules sur la liste des potentiels repreneurs de l’abbaye. « Nous avons reçu 27 propositions, a confié le Père Abbé au journaliste de Famille Chrétienne.  Le contact entre les moines et les religieuses « s’est très bien passé ».

De leur côté, faisant face à un afflux de vocations depuis quelques années, les soeurs de cherchaient un lieu où essaimer. La communauté compte une trentaine de jeunes soeurs sans compter les postulantes.

Fondée par l’abbaye d’Aiguebelle en 1852, la trappe de Notre-Dame des Neiges est connue pour son accueil, notamment des pèlerins de Compostelle. À une centaine de kilomètres de Viviers, entourée de montagnes, dans un bel écrin de verdure, l’abbaye compte parmi ses hautes figures celle de Charles de Foucauld. Après sa conversion fulgurante en 1889, il rejoint l’abbaye comme novice en 1890. Il n’y restera que quelques mois avant de rejoindre la trappe de Notre-Dame du Sacré-Cœur, à Akbès, près d’Alep, en Syrie, fondée par Notre-Dame des Neiges en 1884. «J’ai gardé tout Notre-Dame des Neiges dans mon cœur», déclarait le «petit frère». (cath.ch/fc/mp)