Les Vierges consacrées: une voie de sanctification «exigeante», affirme Mgr Carballo

A travers l’instruction Ecclesiae Sponsae Imago, c’est une vocation spécifiquement féminine qui est mise en valeur, a expliqué, le 4 juillet 2018, Mgr José Rodriguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostoliques.

Réservée aux femmes, la vocation de Vierge consacrée valorise leur présence au sein du peuple de Dieu, a indiqué Mgr Carballo dans un commentaire de l’Instruction diffusé par le Bureau de presse du Saint-Siège. Mais aussi, plus profondément, elle permet d’affiner la conscience que l’Eglise est l’épouse du Christ.

De fait, dès les premiers siècles, les Pères de l’Eglise ont considéré que les Vierges consacrées reflétaient particulièrement l’image de l’Eglise, a ajouté le secrétaire de la Congrégation. C’est-à-dire une vierge, parce qu’elle conserve intacte la foi, une épouse car unie indissolublement au Christ son époux, et une mère, en ce que le Crucifié engendre en elle la vie nouvelle selon l’Esprit.

Acte de confiance en l’Esprit-Saint

Aujourd’hui, cette forme de consécration peut sembler un anachronisme, a remarqué Mgr Carballo. Mais en réalité, c’est un «acte de confiance dans l’action de l’Esprit-Saint, en vue de se consacrer sans partage aux affaires du Seigneur».

Il s’agit ainsi d’une vraie voie de sanctification, «fascinante et exigeante», qui suppose une liberté créative chez les personnes concernées, ainsi que du discernement spirituel de la part de l’autorité épiscopale.

Selon Mg Carballo, il existe en effet un lien d’amour et d’appartenance réciproque entre un diocèse et la Vierge consacrée. Celle-ci est fille d’une Eglise particulière, elle participe à sa mission. Tout en étant ouverte à la mission universelle de l’Eglise. De son côté, l’évêque diocésain doit avoir le souci d’une formation permanente adaptée, qui «consolide» la vocation de chacune.

Jusqu’au 4e siècle, le rite d’admission dans l’Ordre des Vierges était présidé par l’évêque diocésain. Les Vierges restaient alors insérées dans leur milieu de vie. Réunies ensuite au sein de monastères durant le Moyen Age, elles ont été restaurées dans leur vocation propre par Paul VI, avec le décret Ordo Consecrationis Virginum du 31 mai 1970.

Le secrétaire de la Congrégation souligne enfin que l’Instruction renforce le «profil marial» de cette vocation, à travers une vie «pauvre, chaste et obéissante». La Vierge Marie étant, comme le rappelle Ecclesiae Sponsae Imago, le «modèle et la patronne de toute vie consacrée». (cath.ch/imedia/ap/bh)