Des migrants mexicains tentent de passer aux Etats-Unis (Photo: JC Gerez)
International

Mexique-Etats-Unis: Les évêques réclament le respect des migrants sans papiers

Réunis à Brownsville, au Texas, pour la rencontre pastorale Tex-Mex, une vingtaine d’évêques de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis ont rappelé que les politiques gouvernementales doivent respecter les droits fondamentaux des migrants sans papiers. Ils ont dénoncé le mur projeté par Donald Trump à la frontière mexicaine.

Ces prélats – 10 Nord-Américains, 9 Mexicains et le nonce apostolique aux Etats Unis, Mgr   Christophe Pierre – assurent, dans une déclaration publiée le 14 février 2017, que l’Eglise continuera à servir et à prendre soin des pèlerins, des étrangers, des exilés et des migrants de toutes sortes. L’initiative pastorale Tex-Mex a été lancée en 1986 pour traiter des questions de frontière binationale, ainsi que de la situation des sans-papiers, du trafic de drogue et des gangs criminels.

Déclarations polémiques du nouveau président étatsunien

Après l’Assemblée générale des évêques de toute l’Amérique de 1997, les évêques ont mis en place la Conférence Ecclésiale de la Frontière dans le but de renforcer la coordination existante entre les Eglises des deux côtés de la frontière. Un des buts est d’offrir une meilleure attention aux migrants qui cherchent à entrer aux Etats-Unis.

La déclaration des évêques se produit dans le contexte des déclarations polémiques du nouveau président étatsunien sur la construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique.

Le «cri du Christ»  dans le migrant

«Quel que soit leur statut d’immigration, les migrants, comme toute personne, possèdent une dignité humaine intrinsèque qui doit être respectée (…). L’adoption de politiques gouvernementales qui respectent les droits fondamentaux des migrants sans papiers est nécessaire», expliquent les évêques dans leur déclaration, en affirmant que le «cri du Christ»  dans le migrant pousse à l’action.

Dans leur texte, les évêques de la frontière rappellent que la Sainte Famille était aussi une famille migrante et réfugiée, en recherche d’un lieu pour vivre et travailler, espérant une réponse marquée du sceau de la compassion humaine.

La Sainte Famille était aussi une famille migrante

«Aujourd’hui, cette histoire se répète», ont-ils mis en garde, après avoir visité des centres de détention et des lieux où sont pris en charge des migrants, en particulier des mères, des adolescents et des enfants sur le chemin de l’exil. Les prélats ont dénoncé les conditions «intolérables et inhumaines» dans lesquels les migrants sont forcés de vivre.

Pour les évêques, le migrant a le droit d’être respecté en vertu du droit international, et cela dans chaque pays. Et de déplorer «qu’à de nombreuses reprises, le migrant se trouve le dos au mur, face à la violence, à la criminalité, aux politiques inhumaines des gouvernements et à l’indifférence du monde». Les prélats s’engagent à suivre l’exemple du pape François, en cherchant à «construire des ponts entre les peuples» qui permettent «d’abattre les murs de l’exclusion et de l’exploitation». (cath.ch/aci/kathpress/be)

Des migrants mexicains tentent de passer aux Etats-Unis
16 février 2017 | 15:18
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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