Mgr Semeraro: «Le pape François ne déforme pas la doctrine»

Dans le documentaire Francesco, le pape François «ne va pas au-delà de ce que l’Église a toujours dit et réaffirmé», déclare Mgr Marcello Semeraro, récemment nommé à la tête de la Congrégation pour les causes des saints.

Dans une interview au quotidien italien La Repubblica le 21 octobre 2020, le prélat rappelle que «pour l’Église, le mariage n’est pas seulement un contrat juridique, c’est bien plus que cela». C’est pourquoi le pontife ‘ne déforme pas la doctrine, il y est fidèle’. 

Le soutien apporté par le pape François au principe d’une coexistence civile ou union civile pour les homosexuels a provoqué une véritable polémique à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église catholique. «Ce que nous devons faire, c’est une loi de cohabitation civile, [les homosexuels] ont le droit d’être légalement couverts. J’ai défendu cela», déclare le pontife dans le documentaire d’Evgeny Afineevsky.

«Il faut aussi faire attention à ce que le pape ne dit pas» dans le documentaire, prévient l’ancien évêque d’Albano. «Il ne va pas au-delà de ce que l’Église a toujours dit et réaffirmé.» Pour Mgr Semeraro, le pape «ne déforme pas la doctrine, il y est fidèle car pour l’Église, le mariage n’est pas seulement un contrat juridique, c’est bien plus que cela. Ici, le pape ne nie pas cette autre chose qu’est le mariage lui-même». 

Selon le prélat italien, il est possible cependant que ce soit la première fois que le pontife «en parle aussi explicitement». Cependant, ses paroles suivent un chemin déjà ouvert notamment dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. (2016).

Tout le monde a ‘un droit de citoyenneté dans l’Église’

Pour le pape François, «les gens comptent plus que leurs déterminations historiques ». «Tout le monde, y compris les homosexuels, a un droit de citoyenneté dans l’Église». Le prélat reconnaît néanmoins que de tels propos n’auraient pas pu être tenus par un pape il y a quelques années encore: «La société a aussi beaucoup changé, et par conséquent l’Église». Selon lui, ces années ne sont pas passées en vain et heureusement, elles ont permis de faire des progrès importants.  (cath.ch/imedia/cd/mp)