Bénédiction des homosexuels: un changement important, estime James Martin

Pour le Père James Martin, la possibilité de bénédiction des couples homosexuels constitue un changement important. La déclaration doctrinale Fiducia supplicans, du dicastère pour la Doctrine de la foi, publiée ce 18 décembre 2023 est également saluée par le président de la Conférence des évêques allemands.

Selon la déclaration, approuvée par le pape François, il faut « élargir » le sens couramment octroyé au mot « bénédiction », autrefois réservé au domaine liturgique. Le document invite cependant à faire une distinction claire entre cette forme de bénédiction et le mariage chrétien, réservé aux couples hétérosexuels, comme le veut la doctrine de l’Église. 

Le Père Martin, jésuite américain proche du pape François, ardent défenseur d’une plus grande inclusion de la communauté LGBT dans l’Église catholique, invite dans un tweet à se garder de penser que « rien n’a changé ». Pour le père Martin, il s’agit « d’un changement important ». « En bref, hier, en tant que prêtre, il m’était interdit de bénir des couples de même sexe. Aujourd’hui, avec certaines restrictions, je peux le faire », écrit-il. 

La déclaration est également « vivement » saluée par le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, alors que les évêques allemands ont conclu en mars 2023 leur « chemin synodal » en votant en faveur d’une bénédiction pour les « couples qui s’aiment », dont les couples homosexuels. Dans un communiqué, l’évêque se dit « reconnaissant pour la perspective pastorale » adoptée par Fiducia supplicans. Il estime que cette nouveauté est au service de la « diversité des modèles de vie ».

De son côté, le directeur éditorial des médias du Vatican, Andrea Tornielli, explique que ce document « approfondit la doctrine sur les bénédictions, en faisant la distinction entre bénédictions d’ordre rituelles et liturgiques, et bénédictions spontanées, se caractérisant plutôt comme des actes de dévotion liés à la piété populaire ». 

Il inscrit ce texte dans la continuité du magistère du pape François, assurant qu’il concrétise, « dix ans plus tard, les paroles du pape contenues dans Evangelii gaudium : ›L’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile’. » (cath.ch/imedia/ak/mp)