La façade, du côté de Italie, de la caserne de la garde suisse sera conservée | © Bernard Hallet
Suisse

Nouvelle caserne de la garde suisse: la façade est conservée

Les études préliminaires à la reconstruction de la caserne de la garde suisse sont achevées, ce qui a permis aux architectes du cabinet Dürisch & Nolli de préparer, en 2024, la présentation du projet final de future caserne, indique le bulletin d’information La chronique de la caserne. 4 millions de francs ont été investis dans ces études d’architecture et d’ingénierie très poussées pour un chantier dont le coût sera revu à la hausse.

Les études réalisées tout au long de l’année dernière, ont amené une modification substantielle au projet de la reconstruction de la caserne de la garde suisse. La façade du bâtiment qui fait face à l’Italie ne sera finalement pas détruite, indique début juin 2025 La chronique de la caserne, le bulletin de la Fondation pour la rénovation de la caserne. Cette option répond aux vœux de l’UNESCO et du Vatican. Les architectes devront relever le défi d’harmoniser une partie ancienne avec une conception moderne du futur bâtiment.

La climatisation des bâtiments a été prévue pour faire face aux fortes chaleurs de l’été et aux hivers froids et humides (qui ont causé la dégradation de la caserne actuelle). Les architectes ont exclu une climatisation «à l’ancienne». La régulation climatique sera en effet assurée par un système de ventilation et de déshumidification centralisé et géré électroniquement.

Le projet a prévu la mise en place d’un système anti-feux correspondant aux normes actuelles et la conception de canalisations permettant l’évacuation des eaux souterraines. Leur mauvais écoulement est à l’origine de l’humidité des parties inférieures de la caserne.

190 pieux de soutien

Les études d’ingénierie ont mis en lumière la nécessité de planter 190 pieux de soutien pour assurer la stabilité du bâtiment, notamment en cas de secousse sismique. Des sondages effectués dans la cour de la caserne ont permis de constater l’absence de vestiges archéologiques qui auraient pu contrecarrer les projets initiaux. «Toutefois, on ne peut pas exclure la nécessité d’apporter d’autres modifications au projet pendant les travaux de construction», précise le bulletin.

Le projet des nouveaux bâtiments de la Garde pontificale prévoit une optimisation de l’espace disponible | Durisch & Nolli, Lugano

L’ensemble de ces travaux préliminaires d’architecture et d’ingénierie lancés en 2018 ont coûté 4 millions de francs. Un montant important reconnaît-on à la fondation, «mais qui est une assurance que la réalisation du projet ne réservera pas de mauvaises surprises».

L’UNESCO aura son mot à dire sur l’ensemble du projet. La consultation de l’organisme est indispensable car la cité du Vatican est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Tout chantier de grande ampleur doit faire l’objet d’une autorisation si le petit État veut garder son inscription sur la fameuse liste. Un premier avis requis par le Vatican en 2023 sur la base d’un projet similaire avait reçu une réponse positive, précise la fondation.

Un coût revu à la hausse

Une fois franchie l’étape de l’UNESCO, le projet sera validé définitivement par la secrétairerie d’État et la fondation actualisera le budget qui devra être revu à la hausse.

Suite à la campagne de dons lancée au début du projet, 44,6 millions de francs (sur les 45 millions nécessaires estimés initialement) ont été récoltés par la Fondation de la rénovation de la caserne. La hausse des prix des matières premières, du coût de la construction en Italie et les modifications apportées au projet initial ont nécessité une réévaluation du projet à la hausse. Des fonds supplémentaires seront nécessaires, estime la fondation. (cath.ch/com/bh)

La façade, du côté de Italie, de la caserne de la garde suisse sera conservée | © Bernard Hallet
8 juin 2025 | 13:17
par Bernard Hallet
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