Oublier le Soudan du Sud, c'est oublier l'Evangile, estime le pape François

Se désintéresser des problèmes de l’humanité, comme la situation au Soudan du Sud, «c’est oublier les leçons de l’Evangile sur l’amour du prochain qui souffre et est dans le besoin», affirme le pape François.

Le pape a écrit cet avertissement en préface d’un livre du Père Daniele Moschetti, un missionnaire italien né à Varese il y a 56 ans, actuel supérieur des Comboniens au Soudan du Sud, où il vit depuis 6 ans, après avoir passé 11 ans  dans le bidonville de Korogocho, à Nairobi.

Publié en italien, le livre du Père Moschetti est intitulé Soudan du Sud. Le long et douloureux chemin vers la paix, la justice et la dignité.

Rome envoie 500’00 dollars d’aide humanitaire

Le 26 février 2017, le pape François avait énoncé le désir de se rendre au Soudan du Sud avec le primat de l’Eglise anglicane, Justin Welby. Le Vatican a ensuite annoncé le report sine die de ce voyage, au vu des conditions de sécurité. Après cette annonce, en mai dernier, Rome a fait part du versement d’un montant de quelque 500’000 dollars destiné à des projets d’assistance humanitaire de l’Eglise au Soudan du Sud.

Le pape François a aussi envoyé le 7 juillet 2017 un message à la chancelière fédérale allemande, Angela Merkel, à l’occasion de la réunion du G20 à Hambourg, en Allemagne. Il attirait l’attention du monde sur la situation dramatique du Soudan du Sud, demandant une aide d’urgence pour ce pays dévasté par un terrible conflit armé depuis décembre 2013, causant notamment une grave crise humanitaire.

Le peuple sud-soudanais attend le pape

«Le sang de la tribu est plus dense que l’eau du baptême», déplorait en août dernier Mgr Santo Loku Pio Doggale, à propos de cette guerre fratricide. L’évêque auxiliaire de Juba, la capitale, adressait alors de vives critiques au gouvernement du président Salva Kiir, le tenant pour «principal responsable des souffrances de la guerre».

«Nous voulons accueillir le pape François au Soudan du Sud. S’il vient, les choses vont changer!», déclarait à cath.ch, en septembre dernier, Betram Gordon Kuol, coordinateur des projets de la Société Saint-Vincent-de-Paul (SVDP) à Juba, partenaire local de l’Association suisse des Amis de Sœur Emmanuelle (ASASE).  Pour les gens du peuple, insistait-il, en précisant qu’il parlait de la base, «pas des chefs, pour qui la guerre n’est qu’un business», «le seul espoir désormais, c’est l’Eglise». (cath.ch/imedia/xln/com/be)

 

 

 

Soudan du Sud Toute une génération menacée par la guerre civile et la famine
5 octobre 2017 | 10:25
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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