Le pape François appelle à dépasser la dissuasion nucléaire

Une «stabilité basé sur la peur n’est pas durable: il faut donc aller au-delà de la dissuasion nucléaire», écrit le pape François dans un message à la conférence des Nations unies pour l’interdiction des armes nucléaires, réunie à New York du 27 au 31 mars 2017.

Il est nécessaire de s’engager pour un monde sans armes nucléaires, presse le Souverain pontife. «L’élimination totale des armes nucléaires est à la fois un défi et un impératif moral et humanitaire», affirme le pape qui appelle donc à dépasser la dissuasion nucléaire. Pour cela, il faut construire et consolider les mécanismes de confiance et de coopération.

Adéquation avec les nouvelles menaces?

En effet, l’utilisation d’une arme nucléaire, aurait des «conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques». Par ailleurs, tient à faire remarquer le pape, de nombreux doutes émergent quand à l’adéquation de la dissuasion nucléaire avec les menaces actuelles: le terrorisme, les conflits asymétriques, la sécurité informatique, les questions environnementales. Le développement d’armes nucléaires demande d’énormes investissements, alors que ces ressources pourraient largement être utilisées pour d’autres priorités plus significatives comme la promotion de la paix et le développement humain intégral. En outre, «une éthique et une loi basée sur la peur de la destruction mutuelle» sont en contradiction avec l’esprit des Nations Unies.

Une paix fondée sur la justice, pas sur la peur

Reconnaissant que l’objectif de l’éradication des armes nucléaires est complexe et à long-terme», le pape appelle à une action collective et concertée, basée sur la confiance. Pour cela, note-t-il, tous doivent être impliqués, les Etats, les secteurs militaires et privés, les communautés religieuses, les sociétés civiles et les organisations internationales».

«La paix, dit François, ne peut être fondée sur la menace», mais sur la justice et dans le respect des droits fondamentaux de l’être humain; sur le respect de la création, sur la confiance entre les peuples, sur la participation de tous à la vie publique, sur l’éducation, le dialogue et la solidarité. (cath.ch/imedia/rv/mp)

La cathédrale Sainte-Marie d'Urakami, à Nagasaki, après l'attaque atomique | www.hiroshima-remembered
28 mars 2017 | 14:50
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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