S’interroger sur l’avenir de l’homme
Paris: Le Centre catholique international pour l’UNESCO a fêté ses 50 ans
Paris, 3 juin 1997 (APIC) Le Centre catholique international pour l’UNESCO (CCIC) a fêté la semaine dernière son demi-siècle de compagnonnage avec l’Organisation culturelle des Nations-Unies à Paris. Au cours d’une cérémonie présidée par le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture, Federico Mayor, directeur général de l’UNESCO, a plaidé la cause de l’homme et des enfants en rappelant que l’éducation est le chemin de la paix.
Mgr Lorenzo Frana, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, a lu un message de Jean Paul II, tandis que Federico Mayor remettait la médaille d’or «Teilhard de Chardin» à Jean Larnaud, fondateur du CCIC. L’actuel directeur Gilles Deliance s’est vu des son côté décerner la distinction de «Chevalier de l’ordre de Saint Grégoire le Grand».
Ces festivités suivaient deux journées d’un colloque intitulé: «Dans les changements de la société mondiale, que devient l’être humain?». A l’ouverture des travaux, le cardinal Roger Etchegaray, président du Conseil pontifical «Justice et Paix», a rappelé que le christianisme veut et peut relever les défis de ce monde et de ce temps», mais à la condition que les hommes, notamment les chrétiens, gardent un «appétit vigoureux pour le futur». Juan Somavia, ambassadeur du Chili auprès des Nations Unies et qui fut président du Sommet de Copenhague sur le développement social, a longuement démontré que le bien être des habitants de la planète et la sécurité du monde dépendent moins désormais de la résolution des conflits guerriers que l’instauration, à l’intérieur même des frontières nationales, d’une justice sociale éliminant l’exclusion.
Jacqueline Rougé, présidente du CCIC, a de son côté, déclaré que les chrétiens se sentent engagés dans ce processus d’avenir à travers leur participation maintenue et renouvelée au sein des institutions internationales. Qui va dans la droite ligne de ce que souhaite l’Eglise conciliaire notamment dans les recommandations de «Gaudium et Spes».
Le CCIC, fondé conjointement par Mgr Jean Rupp, le cardinal Angelo Roncalli, le futur Jean XXIII, alors nonce apostolique à Paris et Jean Larnaud, veut être un lieu de réflexion, d’information et d’échange pour un témoignage de la pensée chrétienne à l’UNESCO. Le Centre s’appuie sur la dynamique d’activités nationales en Belgique, Italie, Espagne, Allemagne, Suisse, Panama, Liban, France, Canada et Ile Maurice.
Le CCIC a une vocation interface: d’une part avec les institutions et personnalités qui représentent l’Eglise catholique dans un sens œcuménique, d’autre part tous ceux qui à l’échelon national, régional ou international oeuvrent en faveur de l’éducation, de la culture, de la communication, des droits de l’homme et de la paix. (apic/com/ba)