Les migrants traversent souvent la mer au péril de leur vie. | © Coast Guard News/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0
Vatican

Les pays d’immigration doivent recevoir, accueillir et intégrer, rappelle le pape

Les pays d’immigration doivent «recevoir, accueillir, consoler et tout de suite intégrer» les nouveaux arrivants, a réaffirmé le pape François, le 28 février 2017 dans un entretien accordé au magazine Scarp de’ tenis, soutenu par la Caritas et vendu par les sans-abris de Milan.

L’accueil des migrants arrivant en Europe doit se faire avec la «vertu chrétienne (…) de la prudence», a affirmé le pape François dans cet entretien, réalisé dans la perspective de sa visite à Milan le 25 mars prochain. Les migrants fuyant la guerre ou la famine ont le droit d’émigrer et le droit à être accueillis et aidés, a-t-il insisté.

Toutefois, accueillir ne signifie pas seulement recevoir, mais surtout intégrer, ce qui est «un travail très difficile». L’intégration passe notamment par l’enseignement de la langue, a souligné le pontife, avant d’ajouter: «chaque pays doit alors voir quel nombre de personnes il est capable d’accueillir». «Ce qui manque actuellement en Europe, est véritablement l’intégration».

Cet objectif de l’intégration ne concerne pas uniquement les migrants mais aussi les sans-abris, a-t-il rappelé. Il est donc, selon lui, important de les accompagner pour une période initiale lorsque l’on essaye de les sortir de la rue. Le pape s’est réjoui que beaucoup d’institutions catholiques aient répondu à son appel lancé au début de l’hiver à ouvrir leurs portes aux sans-abris.

Se mettre à la place de l’autre

Le pape François a également reconnu qu’il était «très fatigant de se mettre à la place des autres, parce que nous sommes souvent esclaves de notre égoïsme». Il a confié que de nombreuses personnes qui demandaient conseil à des chrétiens, laïcs ou religieux, lui disaient avoir été entendues, mais pas comprises.

Interrogé sur ce qui lui manquait de l’époque où il vivait en Argentine, le pape François, assurant ne pas être nostalgique, a évoqué une seule chose: la possibilité de sortir et de se promener librement dans la rue. (cath.ch/imedia/mp)

Les migrants traversent souvent la mer au péril de leur vie. | © Coast Guard News/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0
28 février 2017 | 16:20
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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