Mgr José Ornelas est accusé d'avoir dissimulé des cas d'abus sexuels | © Conférence épiscopale portugaise — International

Portugal: Mgr Ornelas nie avoir couvert des abus

Mgr José Ornelas, président de la Conférence épiscopale portugaise, a nié avoir couvert des cas d’abus sexuels. Son nom a été cité dans une enquête menée par une commission indépendante.

Les autorités portugaises ont récemment révélé que Mgr Ornelas faisait l’objet d’une enquête du procureur général national pour avoir couvert des prêtres abuseurs au Mozambique, en 2011, rapporte l’AP le 13 octobre 2022. L’évêque de Leiria-Fatima est également accusé d’avoir couvert un prêtre accusé de mauvais traitements sur des enfants dans le nord du Portugal, plusieurs années plus tard.

Dans une conférence de presse, à Fatima, le président de la Conférence des évêques du Portugal a cependant assuré qu’il n’avait jamais rien dissimulé et qu’il avait toujours pris les «mesures appropriées» dans les cas cités.

Le président portugais accusé de «minimiser»

La commission indépendante chargée de l’enquête, mandatée par la Conférence épiscopale, a commencé ses travaux en janvier 2022. Elle a déclaré le 11 octobre que le problème des abus sexuels dans l’Eglise avait été «généralisé» dans le passé et avait parfois atteint des proportions «véritablement endémiques».

La commission a d’ores et déjà dressé une liste de 424 victimes présumées, alors que les hauts responsables de l’Église avaient assuré que seulement quelques cas s’étaient produits. Mgr Ornelas a reconnu le «grand nombre» de victimes, tout en exhortant d’autres personnes abusées à se manifester auprès de la commission. Les enquêteurs estiment qu’au final, le nombre total de victimes sera certainement «beaucoup plus important», évaluant le nombre d’agresseurs à plusieurs centaines.

Dans ce contexte, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa s’est excusé, le 13 octobre, auprès des victimes, pour avoir affirmé que leur nombre ne lui paraissait «pas particulièrement important», indique l’AFP. «Mon intention n’a jamais été d’offenser les victimes», s’est défendu le chef de l’État conservateur et fervent catholique. (cath.ch/afp/ap/rz)

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