Mgr Joseph Stübi un connaisseur de l’Église du terrain |  © Roger Wehrli
Suisse

Pour Mgr Stübi, les personnes motivées dans l’Église ne manquent pas

«Je n’ai pas peur pour l’avenir de notre Église. L’espoir est pour moi une attitude.» Évêque auxiliaire de Bâle depuis plus d’un an et évêque des médias, Mgr Josef Stübi s’est confié au Berner «pfarrblatt» le 28 mars 2024.

En tant que vicaire épiscopal pour les monastères et les communautés religieuses, Mgr Josef Stübi visite les monastères du diocèse. Il a assisté à ce titre à l’élection de la supérieure générale du couvent de Baldegg (Lucerne). Il effectue aussi des visites pastorales, dont il est «toujours revenu positif». «Les collaborateurs sont motivés et se réjouissent de leurs tâches» a-t-il affirmé au Berner «pfarrblatt».

Il s’est dit aussi impressionné par la motivation d’étudiants qu’il a rencontré qui souhaitent se lancer dans le travail ecclésiastique. «Ils veulent vraiment contribuer à façonner l’Église pour l’avenir. Ils savent qu’ils se dirigent vers un avenir pas tout à fait sûr. Et pourtant, ils le font! Pour moi, c’est formidable, c’est une révélation.»

Un homme de contact avec les médias

Concernant son rôle en tant qu’évêque des médias, Mgr Josef Stübi a précisé qu’il n’a pas reçu de cahier des charges pour ce travail, et qu’il n’est ni le «porte-parole de la conférence épiscopale ni le trublion des médias». «Je me considère comme une personne de contact entre la Conférence des évêques et les médias ecclésiastiques. Une première rencontre a eu lieu avec les rédactions des bulletins paroissiaux. Je pense que c’était une bonne chose.»

Éviter la polarisation dans l’Église

Le moment le plus difficile de son épiscopat jusqu’à présent? Sans surprise, l’étude pilote sur les abus commis dans l’Église et la couverture médiatique qui s’en est suivie qui lui «a donné du fil à retordre». L’évêque auxiliaire de Bâle a souligné l’évolution de la manière dont l’Église s’est emparée du dossier des abus depuis 30 ans. «La prévention est un thème omniprésent.» Mais «ce qui m’inquiète, a-t-il encore expliqué dans cet entretien, c’est le ton agressif» qui se développe «dans les relations au sein même de l’Église». «Je ne suis pas toujours d’accord avec tout ce qui vient de Rome, mais si l’on perd le respect, il est difficile de dialoguer. (…) Nous devons réussir à pratiquer ce processus synodal également dans nos relations mutuelles.» (cath.ch/bp/lb)

Mgr Joseph Stübi un connaisseur de l’Église du terrain | © Roger Wehrli
1 avril 2024 | 12:16
par Lucienne Bittar
Temps de lecture: env. 2 min.
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