Le Jury catholique Signis de la Mostra de Venise 2022 a accordé son prix au film Chiara de Susanna Nicchiarelli (Italie/Belgique) qui raconte la vie de Claire d’Assise. Une mention spéciale est attribué à : Argentina, 1985 de Santiago Mitre (Argentine/Etats-Unis) qui évoque la sortie du pays de la dictature.

On trouve de nombreuses figures de femmes fortes et lumineuses dans la filmographie de la réalisatrice Susanna Nicchiarelli, avant qu’elle n’aborde le personnage de sainte Claire, note le jury Signis.

Avec talent, elle ne fait pas de la vie de la sainte d’Assise un récit facile ou trop hagiographique mais explore de manière poétique, sa vocation radicale vers la pauvreté, la solidarité entre les femmes et envers les plus petits. «Susanna Nicchiarelli livre donc un portrait authentique et incisif de sainte Claire, une femme rendue libre par la foi, jamais disposée à se plier aux règles imposées par la société de l’époque. Une histoire du passé, exemplaire, et qui résonne fortement dans notre époque, surtout auprès des femmes de notre temps.» 

Mention spéciale pour Argentina 1985

Le jury Signis a décerné en outre une mention spéciale à Argentina, 1985. Le film de Santiago Mitre raconte un épisode de l’histoire de l’Argentine en utilisant les règles narratives du thriller judiciaire classique, avec une touche d’ironie libératrice et bienvenue, relève le jury.

Une œuvre d’une grande importance, le premier film à raconter le processus délicat qui a accompagné la transition démocratique du pays, témoignage précieux sur l’importance de faire mémoire et des valeurs de la démocratie. En outre, le film souligne l’importance de croire en l’efficacité de la loi comme outil pour assurer la justice dans la société. Argentine, 1985 revient sur un traumatisme du passé et nous alerte en même temps sur les possibles dérives actuelles des principes démocratiques. 

Prix Interfilm pour «The Whale»

De son côté le jury de l’organisation protestante Interfilm a décerné son prix à «The Whale» de Darren Aronofsky. Le film, selon le jury, «raconte l’histoire d’un père prisonnier de son corps, de sa maison et de sa vie. Alors qu’il aspire à la liberté, il reçoit la visite de personnages que son apparence rebute et qui tentent malgré tout de lui offrir des possibilités de survie. Le film dresse un portrait puissant de la fragilité des relations humaines et de la possibilité du pardon et de la rédemption».  (cath.ch/com/mp)