Bruxelles: Les leaders religieux et l’UE veulent soutenir le printemps arabe

Promouvoir des valeurs universelles

Bruxelles, 31 mai 2011 (Apic) Les leaders politiques et religieux européens sont prêts à soutenir l’élan suscité par le printemps arabe, «pour établir la paix, la démocratie et la prospérité autour de la Méditerranée». Telle est la volonté qui est ressortie du 7e Sommet des représentants religieux et des Institutions européennes, le 30 mai 2011, à Bruxelles.

Une vingtaine de hauts représentants religieux chrétiens, juifs, musulmans et bouddhistes ont participé à ce Sommet, organisé pour la 7e année consécutive à l’invitation du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. La rencontre était coprésidée par Jerzy Buzek, président du Parlement européen, et par Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.

Partant du constat qu’en 1989, la vague de liberté et de démocratisation, qui a déferlé sur l’Europe centrale et orientale, a conduit à la réunification du continent, les participants se sont déclarés prêts à accompagner l’élan suscité par le printemps arabe «pour établir la paix, la démocratie et la prospérité autour de la Méditerranée».

Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a reconnu que les révolutions arabes avaient été initiées par les peuples eux-mêmes. Ces derniers ont ainsi exprimé leur profond désir de liberté et de justice. «Ce ne sont pas nos révolutions, mais ce sont nos valeurs», a-t-il déclaré, rappelant le rôle décisif que les Eglises avaient joué dans le combat pour la solidarité et la liberté, il y a 20 ans en Europe centrale.

La foi comme moteur

Vice-président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), le cardinal Marx a souligné que la foi était une force positive, qui invite à s’engager de façon constructive dans le monde et préserve des fantasmes de toute-puissance. «L’être humain est libre, mais pas tout-puissant. C’est pourquoi, dans la perspective chrétienne, la foi et la religion représentent une source d’un Etat de droit libre», a-t-il déclaré.

«Les chrétiens sont les alliés naturels de tous ceux qui aiment la liberté», a renchéri le Cardinal Nycz. L’archevêque de Varsovie a notamment demandé aux Institutions européennes de défendre la liberté religieuse dans le sud de la méditerranée, rappelant que ce droit fondamental ne concernait pas seulement la liberté de culte, mais avant tout la liberté de conscience.

«C’est notre mission et notre vocation que de vivre ensemble, chrétiens et musulmans», a pour sa part déclaré Mgr van Luyn, président de la COMECE. Faisant référence au projet des Pères dominicains de créer une «Open University», à Bagdad, il a rappelé que les Eglises au Moyen Orient et en Afrique du Nord portaient de nombreux projets similaires, dans les domaines de l’éducation, du dialogue interculturel et de la citoyenneté, et qui mériteraient aussi d’être soutenus par la Commission européenne.

Contributions active des communautés religieuses

Le 8 mars dernier, la Commission européenne a publié une série de propositions pour un partenariat avec le sud de la Méditerranée. Dans ce contexte, les Institutions européennes ont l’intention d’unir leurs forces avec tous les partenaires qui partagent la volonté de défendre et promouvoir des valeurs universelles.

«Je suis convaincu que ces défis ne pourront être surmontés sans la contribution active des communautés religieuses», a déclaré le président Barroso. (apic/comece/nd)

31 mai 2011 | 15:12
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
COMECE (70)
Partagez!