Remise de la pétition à la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique

Berne: 90’000 signatures pour la pétition «contre la sexualisation de l’école publique»

Berne, 5 octobre 2011 (Apic) La pétition «contre la sexualisation de l’école publique» a été remise à la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) le 4 octobre 2011, selon l’ATS. En trois mois, elle a récolté 91’816 signatures.

La recherche de signatures a commencé le 25 juin. Des politiciennes et politiciens du PDC, du PLR, de l’UDC, du PEV, de l’UDF et nombre d’organisations et d’enseignants ont soutenu la pétition. Ils s’opposent à une éducation sexuelle obligatoire au jardin d’enfants, prévue, selon eux, par le Plan d’étude 21.

«Surmonter l’hétérosexualité»

Les pétitionnaires estiment que le Plan d’étude 21 encourage les enfants à des jeux ou des pratiques sexuelles. Ils s’opposent à une utilisation de matériel pornographique dans les écoles. Les derniers jours de la récolte de signatures, la Poste a refusé de distribuer le matériel scolaire, estimant que les illustrations de ce dernier relevaient de la pornographie.

En mai 2011, les jeunes UDC lucernois étaient déjà montés aux créneaux. Ils dénonçaient «l’enseignement obligatoire de l’éducation sexuelle fondé sur l’idéologie du ’Gender Mainstreaming’. Selon eux, elle aspire à surmonter l’hétérosexualité en tant que norme sociale». «Cela signifie que nos enfants seront confrontés avec des pratiques homosexuelles et d’autres orientations sexuelles», affirmaient-ils.

Incompréhensions et informations erronées

Dans un communiqué, la CDIP a confirmé avoir reçu la pétition. Elle donnera réponse aux pétitionnaires dans un deuxième temps. Elle signale que «les documents des pétitionnaires contiennent des allégations sans fondement concernant le Plan d’études 21».

Il est «regrettable» que le sujet de l’éducation sexuelle soit l’objet d’un débat de ce type. La polémique est caractérisée «par un certain nombre de malentendus et d’informations erronées». Ni la CDIP, ni la CDIP suisse alémanique, ni leurs services administratifs n’ont «reçu pour mission d’établir des bases pour une éducation sexuelle au jardin d’enfants».

Au contraire, le développement du Plan d’étude 21 est l’affaire des cantons suisses. Le nouveau programme devrait être mis en place en 2014.

Prise de position des évêques suisses

Lors de sa dernière assemblée, la conférence des évêques suisses a souligné «l’autorité première des parents en matière d’éducation des enfants». Le vrai développement de l’être humain passe par le respect des valeurs humaines. Cela vaut également pour la sexualité. Dans le domaine pédagogique, des «théories sexuelles largement controversée ne peuvent pas être utilisée comme matériel scolaire», ont estimé les évêques. (apic/ats/job/amc)

5 octobre 2011 | 15:02
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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