Lutte contre le blanchiment: Le Vatican et les Etats-Unis signent un accord

S’engager ensemble contre le financement du terrorisme

Rome, 8 mai 2013 (Apic) Le Vatican et les Etats-Unis ont signé un memorandum d’entente en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le 7 mai 2013 à Washington DC, a rapporté le Saint-Siège. Par ce geste, le Vatican entend montrer qu’il est «un partenaire crédible au niveau international» et qu’il s’est «clairement engagé dans l’échange d’informations» dans ces deux domaines, déclare René Brülhart, directeur de l’AIF.

Le memorandum a été signé par l’Autorité d’information financière (AIF) du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican et le Financial crimes enforcement network des Etats-Unis. Il montre clairement à quel point le Saint-Siège et l’Etat de la Cité du Vatican «assument très sérieusement la responsabilité de combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», affirme René Brülhart.

Le 4e pays avec lequel le Vatican signe un tel accord

Les Etats-Unis, particulièrement actifs dans la lutte contre le blanchiment d’argent, sont le 4e pays avec lequel le Vatican signe un tel accord, après la Belgique, l’Espagne et la Slovénie. Des négociations sont en cours avec des organismes d’une vingtaine d’autres pays et devraient aboutir à la signature d’accords avec plusieurs d’entre eux courant 2013.

Instituée en 2010, l’AIF est devenue opérationnelle en avril 2011. C’est l’autorité compétente du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican en ce qui concerne l’information financière et la supervision et la régulation des opérations financières en vue de prévenir et lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Née de la volonté de Benoît XVI, l’AIF est notamment chargée de surveiller l’activité financière de l’Institut pour les œuvres de religion, la «banque du Vatican», jugée trop opaque. Néanmoins, un rapport de Moneyval, l’organisme du Conseil de l’Europe compétent pour l’évaluation des systèmes anti-recyclage des pays membres, a pointé le «manque de clarté sur le rôle, la responsabilité, l’autorité et l’indépendance de l’AIF comme autorité de contrôle», la «faiblesse de l’AIF d’appliquer des sanctions» et d’»engager des inspections». (apic/imedia/cp/bb)

8 mai 2013 | 11:49
par webmaster@kath.ch
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