La Chine entre-t-elle dans une nouvelle phase de relations avec le Vatican? (Photo: radiowood/Flickr/CC BY-NC 2.0)
Vatican

Le Saint-Siège attend des «signaux positifs» de la Chine

Dans les discussions actuelles entre la Chine et le Saint-Siège, le Vatican a décidé de fixer les conditions du dialogue avec les autorités du pays. Elles ont affirmé, le 20 décembre 2016 par la voix du directeur du Bureau de presse Greg Burke, que les catholiques chinois attendaient des «signaux positifs».

Deux événements préoccupent actuellement la diplomatie vaticane: la présence d’un évêque ›officiel’ excommunié lors de deux ordinations épiscopales à Chengdu et Xichang, dans le centre du pays, ainsi que la prochaine ›Assemblée des représentants catholiques’, organe de gouvernement de l’Eglise ‘officielle’ de Chine.

Deux questions, affirme Greg Burke, qui engagent «la doctrine et la discipline de l’Eglise», et pour lesquelles «tous les catholiques en Chine attendent avec impatience des signaux positifs, qui les aident à avoir confiance dans le dialogue entre les autorités civiles et le Saint-Siège».

Trouble des catholiques chinois

Dans le cas des deux ordinations épiscopales, le directeur du Bureau de presse note que la présence à cette occasion d’un évêque ordonné illégitimement, dont la position canonique est encore à l’étude par le Saint-Siège, a créé «l’inconfort et le trouble chez les catholiques chinois». «Le Saint-Siège comprend et partage leur douleur», a ajouté Greg Burke.

Fin novembre et début décembre, deux évêques chinois ont été ordonnés validement – car nommés par le pape et ordonnés par des évêques en communion avec Rome – à Xichang et Chengdu. Mais ce qui a créé le trouble est la présence d’un des huit évêques excommuniés en 2011, Mgr Lei Shiyin, car membre de l’Eglise dite ›officielle’ et ordonné sans l’aval du pape.

Concernant la 9e Assemblée des représentants catholiques, qui devrait se tenir le 26 décembre, au lendemain de Noël, par le régime chinois, le Saint-Siège «attend pour juger», affirme Greg Burke, «sur la base de faits prouvés». Présentée comme l’organe de gouvernement de l’Eglise de Chine, cette Assemblée réunit notamment les évêques ›officiels’ du pays. Lors de sa précédente réunion en 2010, rappelle l’agence Eglises d’Asie, des évêques avaient été physiquement contraints de s’y rendre et le Saint-Siège avait condamné un «acte inacceptable et hostile». (cath.ch/imedia/ap/rz)

La Chine entre-t-elle dans une nouvelle phase de relations avec le Vatican?
21 décembre 2016 | 00:33
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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