Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège (Photo: Flickr/Paval Hadzinski/CC BY-NC-ND 2.0)
Vatican

Ukraine: Les séminaristes de rite latin invités à collaborer avec les gréco-catholiques  

«Je vous recommande (…) d’offrir et de stimuler l’estime et la collaboration avec les fils de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, qui font partie avec vous de l’Eglise catholique». C’est la requête du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, aux séminaristes catholiques de rite latin qu’il rencontrait le 19 juin 2016, dans le centre pastoral de Bryukhovychi, près de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine. «Ne cédez jamais à la tentation de vous enfermer dans un ghetto», a-t-il aussi averti.

Lors de ce long discours, le cardinal Pietro Parolin, envoyé spécial du pape François en Ukraine, a aussi mis en garde les séminaristes contre «un nationalisme exaspéré, qui s’interprète comme une représentation unique et authentique de l’identité nationale». Ce type de nationalisme, a-t-il jugé, n’est que «le fruit d’un complexe d’infériorité». Le ›numéro 2’ du Vatican a encouragé au contraire les séminaristes à «accepter la pluralité pour ce qu’elle est: un extraordinaire instrument de croissance». Il les a exhortés à être «un pont de culture» entre les différentes représentations ethniques et religieuses du pays. «Ce sera une des preuves» à fournir à l’Europe et au monde, a-t-il soutenu, comme «signe de votre capacité d’accueil».

La question du célibat des prêtres

Le cardinal Pietro Parolin a ensuite insisté sur le célibat sacerdotal requis par l’Eglise catholique de rite latin. Un thème important dans un pays où la majorité des prêtres, orthodoxes et gréco-catholiques, ont la possibilité d’être mariés. «Pour vous, en Ukraine, cela aura le grand avantage d’une disponibilité pleine et totale, de temps et d’affection», a-t-il plaidé. «Votre célibat est soit fécond, soit il devient un poids pour vous qui ne saurez pas le porter, et pour les autres, qui devront subir les conséquences de vos frustrations», a-t-il alors averti. Il leur a donc recommandé d’éduquer leur affectivité, sans avoir «peur des épreuves et de la faiblesse», mais toujours avec «une grande transparence et vérité, sans doubles vies». (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)

Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège
20 juin 2016 | 15:15
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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