Un cardinal néerlandais nommé «Juste parmi les Nations»

Le cardinal néerlandais Johannes de Jong (1885-1955) sera honoré à titre posthume par Israël en tant que «Juste parmi les nations». La distinction, décernée par le mémorial de l’Holocauste Yad Vashem, est la plus haute distinction d’Israël pour les non-juifs.

Comme le rapporte le journal Nederlands Dagblad, l’ambassadeur israélien Modi Ephraim a remis à la famille de l’ecclésiastique le certificat correspondant.

Johannes de Jong, archevêque d’Utrecht de 1936 à sa mort en 1955, a joué un rôle central dans la résistance de l’Église catholique contre le régime nazi aux Pays-Bas. Dès le début, il s’est clairement prononcé contre la persécution des juifs. Avec d’autres évêques, il a rédigé en 1942 une lettre pastorale très remarquée qui dénonçait les crimes des Allemands. L’archevêque tenta en outre d’influencer le pape Pie XII. Celui-ci l’accueillit dans le collège des cardinaux en 1946.

Depuis sa création, le mémorial de Yad Vashem a reconnu environ 28’000 personnes d’une cinquantaine de pays comme «Justes parmi les nations». Parmi lesquelles un nombre significatif de personnalités catholiques.

Un prêtre belge «Juste parmi les nations» honoré en France

Dans le même temps, le prêtre belge Léopold Rousseaux (1897-1966), reconnu comme «Juste parmi les nations» pour avoir caché des familles juives s’est vu honorer d’une place à son nom à Campagnac, dans le Tarn, dans le sud de la France.

Connu pour ses opinions anti-nazies, le Père Rousseaux s’était réfugié en zone libre après l’invasion de la Belgique. Installé dans l’Aveyron, il adhéra à la résistance et servit de contact pour les nombreux réfugiés dont des juifs. Grâce à de fausses cartes d’identité, il aida de nombreuses familles juives en leur trouvant des lieux où se cacher. (cath-ch/kna/cathobel/mp)