Pedro Casaldaliga, l’évêque de la prélazie de Sao Feliz do Araguaia, dans l’Etat du Mato Grosso au Brésil. a quitté la Catalogne pour le Brésil en janvier 1968. Trois ans plus tard, il est consacré évêque au bord de la rivière de l’Araguaia, substituant les emblèmes épiscopaux habituels ( mitre et crosse) par un chapeau de cuir et un bâton de bois, un présent des Indiens tapirapès.

Un évêque proche de son peuple

«Je suis fils de Medellin», dit-il souvent. Il déclare avec joie qu’il essaye d’être fidèle aux grands enseignements et intuitions le la Conférence de Médellin. Cette fidélité a eu son prix de persécution et de souffrances. Pedro Casaldaliga, âgé de 70 ans, a été plusieurs fois menacé de mort. Il fut lui-même arrêté et emprisonné. Il a dénoncé ouvertement les assassins et les auteurs de la torture dans les prisons. Cinq fois les militaires ont tenté de l’expulser du pays. Cet évêque, critique sévère du système des «latifundia» et du néo-libéralisme, est aussi un écrivain et un poète. Plus de 40 livres ont été publiés dans huit langues sur des sujets aussi variés que la théologie, la spiritualité, la politique et la poésie. «La prélazie de Pedro», comme il aime qu’on appelle son diocèse, a assumé avec enthousiasme une des principales réussites de la Conférence de Medellin, la formation des communautés de base. (apic/plp/ba)

17 août 1998 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!