«Une atteinte à la liberté religieuse»

Pologne: Les anticléricaux veulent supprimer les croix au Parlement

Varsovie, 27 juin 2012 (Apic) La guerre contre la présence des croix dans les salles du Parlement polonais, à Varsovie, est relancée. Une dizaine d’élus du mouvement anticlérical «Palikot» vont recourir au Tribunal administratif en vue de faire disparaître ce symbole de la foi chrétienne, rapporte le 26 juin la presse nationale.

La plainte va être déposée ces tous prochains jours. Une porte-parole de ce parti a affirmé dans la presse que la présence des croix derrière la tribune d’intervention porte atteinte aux droits personnels de la liberté religieuse.

La présidente du Parlement, Eva Kopacz, a accusé le Mouvement Palikot d’utiliser la croix comme «bouée de sauvetage» pour contrer leur baisse d’audience. «Pour moi, la démocratie est la suprématie de la majorité avec le respect des droits des minorités, mais pas la dictature de la minorité», a lancé la politicienne, membre du parti libéral gouvernemental «Plateforme civique».

Palikot avait d’abord demandé à Eva Kopacz d’éloigner les crucifix de la salle de session du Parlement. Quatre experts juridiques chargés par la présidente du Parlement d’analyser les motifs d’une suppression de ces symboles ont affirmé que la présence des croix ne portait atteinte ni à la Constitution, ni au Droit européen.

Baisse de popularité des anticléricaux

Avec 43 députés, le parti des anticléricaux est la 3e fraction de la Chambre basse du Parlement, la Diète (en polonais: Sejm). Selon un récent sondage réalisé par l’Institut CBOS, Palikot recueillerait actuellement moins de 5% des voix en Pologne. En octobre 2011, ce parti en avait raflé 10%. Une croix en bois a été installée en 1997 au Sejm. Deux députés conservateurs l’avaient alors accrochée au mur sans demander l’autorisation du Parlement. (apic/kna/am/bb)

27 juin 2012 | 11:24
par webmaster@kath.ch
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Crucifix (22), Pologne (185)
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