Belgique: Faute de vocations et en raison de leur âge, les sœurs carmélites quittent Mons

Une présence de près de quatre siècles prend fin

Mons, 26 octobre 2012 (Apic) En raison du manque de vocations et de l’âge élevé de la plupart des sœurs, les religieuses cloîtrées du Carmel Saint-Joseph vont quitter le couvent qu’elles occupent au quartier St-Lazare, aux portes de Mons, chef-lieu de la province de Hainaut, à l’ouest de la Belgique.

Les carmélites sont présentes à Mons – pratiquement sans discontinuer – depuis plus de 400 ans. Les religieuses âgées et malades sont déjà parties vers une maison de repos située dans la région de Tournai. Les autres rejoindront ces prochaines semaines différents couvents en Belgique.

Pour dire adieu à la population, les sœurs carmélites l’invitent à participer à l’eucharistie présidée par Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, dimanche 28 octobre, en l’église du Sacré-Cœur qu’elle avaient cédée en 1953 pour qu’elle devienne l’église de la nouvelle paroisse du Sacré-Cœur. Les relations entre la communauté et le quartier des faubourgs de Mons, où les religieuses étaient établies depuis en 1936, ont toujours été étroites.

Choix «douloureux et inéluctable»

En annonçant la nouvelle de leur départ, les carmélites indiquent que ce n’est pas d’hier que datent les interrogations sur leur avenir en ce lieu. En 2007, lorsqu’elles ont fêté le 4ème centenaire de leur arrivée à Mons, la question se posait déjà. «Tandis que nous célébrions ce glorieux passé où les épreuves n’ont cependant pas manqué, nous prenions quasi simultanément conscience de notre précarité croissante», écrivaient-elles.

Aujourd’hui, l’âge élevé de la plupart des sœurs et le manque de vocations ont guidé ce choix «douloureux et inéluctable» de mettre la clé sous le paillasson, même si elles le font «dans une dynamique d’espérance», rapporte «InfoCatho.be», le site internet des médias catholiques de Belgique.

Les premières carmélites sont arrivées à Mons en 1607

C’est en 1607 que les sept premières carmélites sont arrivées à Mons. Mais leur existence n’aura pas été exempte de tribulations. La communauté naissante devra se contenter de logements de fortune et accepter de changer plusieurs fois d’adresse, au gré des largesses de l’une ou l’autre famille noble, mais aussi parfois traquée par les guerres et les sièges subis par la ville.

Les carmélites de Mons n’ont connu que deux périodes d’exil, à la fin du 18ème siècle et dans la première moitié du 19ème siècle. Dans les années 1930, cependant, le centre-ville était devenu trop bruyant pour ces religieuses vouées à vivre dans le silence et la prière derrière leur clôture. C’est en 1936 que les carmélites montoises s’installèrent «hors les murs», au faubourg St-Lazare, qu’elles quittent aujourd’hui. (apic/infocatho.be/be)

26 octobre 2012 | 17:18
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
Belgique (194), Carmel (17)
Partagez!