Vatican : audience générale hebdomadaire (030288)

«Jésus-Christ est vraiment homme»

Rome, 3février(APIC/CIP) Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion

de l’audience générale hebdomadaire du mercredi 3 janvier, le pape Jean

Paul II a poursuivi sa catéchèse sur une «vérité fondamentale du credo», à

savoir que Jésus-Christ est vraiment homme.

Le pape a mis l’accent sur la ressemblance entre Jésus comme vrai homme

et nous. «Jésus, comme chaque homme, a ressenti la fatigue, la faim et la

soif. Son corps était livré à la souffrance, vulnérable, sensible à la

douleur physique», a déclaré Jean Paul II. Le Concile Vatican II a rappelé

que par son incarnation, le fils de Dieu s’est en quelque sorte rendu

semblable aux hommes (Gaudium et Spes). «Il a travaillé avec des mains

d’homme, a dit le pape. (…) il a agi avec une volonté d’homme. Il a aimé

avec un coeur d’homme.»

La vie psychologique de Jésus est marquée par des sentiments humains de

joie, de tristesse, d’indignation, d’émerveillement, d’amour, comme l’ont

bien fait ressortir les évangélistes. Ce sont les larmes du Christ après la

mort de Lazare, sa profonde tristesse lors de son agonie à Gethsémani, son

indignation face à l’incrédulité et la mauvaise foi ou devant les marchands

du temple, son admiration devant les beautés de la nature ou devant la foi

de la Cananéenne, son amour pour les petits enfants ou pour le jeune homme

riche invité à le suivre.

«Cet amour, a poursuivi le pape, a culminé dans la passion, et spécialement lors de son agonie sur la croix : ’le plus grand amour que quelqu’un

puisse montrer, c’est de donner sa vie pour ses amis’ (Jn 15, 13).»

Jésus est donc vraiment devenu semblable aux hommes, si ce n’est qu’il

n’a jamais connu le péché. Jean Paul II a renvoyé à ce propos à la Lettre

de saint Paul aux Hébreux, qui invite à contempler le Christ comme grandprêtre de la nouvelle alliance «capable de compatir à nos faiblesses», mais

qui, «tente en tout comme nous le sommes, n’a pas commis de péché» (Héb. 4,

15). Et le pape de poursuivre : «il n’a pas connu le péché, car le péché

n’est en aucune manière un enrichissement de l’homme. Le péché le dévalorise, le diminue, le prive de la plénitude qui lui est propre. Le rachat, la

rédemption de l’homme déchu est la raison fondamentale de l’incarnation.»

(apic/jt/be)

3 février 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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