Homélie du 30 novembre 2025 (Mt 24, 37-44)

Abbé Marc Donzé – Eglise du Sacré-Cœur, Lausanne
Introduction de la célébration :

« L’Avent est une attente, un soupir d’Amour, et déjà un tressaillement de joie, à cause de la lumière qui vient.
La nuit, l’ombre de la mort, c’est le règne du moi, le triomphe de l’égoïsme, où tout désordre a sa source : toute la tristesse du monde, tout son désespoir, et toute sa vieillesse.
Mais l’Amour peut tout sauver. Et déjà à l’horizon se lève, comme une aube merveilleuse, celui qui se révèlera comme le Soleil de Justice. »
Zundel en 1930

Homélie

L’Avent, c’est ce qui doit advenir, ce qui doit arriver, ce qui germe déjà.
L’Avent nous donne une ligne d’horizon, sur laquelle nous pouvons fixer notre regard, un regard plein d’espérance, un regard qui voit plus profond que l’écume des jours.

Cette ligne d’horizon est superbement annoncée par le prophète Isaïe. Les peuples vont se rassembler à la montagne du Seigneur… et de leurs épées ils forgeront des socs de charrue. Les peuples vont se rassembler dans la paix : « jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre ».

Invités à transformer les épées en socs de charrue

Nous sommes alors invités à porter notre regard en avant vers cet horizon de paix et d’harmonie. Zundel disait souvent : le vrai monde est en avant de nous (et non pas en arrière). Aujourd’hui, le monde est dans les douleurs de l’enfantement, selon les mots de saint Paul. Il y a tant de guerres armées, tant de guerres commerciales, tant de querelles intestines. La guerre est une défiguration de l’homme dans sa vocation profonde, qui est une vocation de paix et d’harmonie. Et c’est si triste de voir que l’on augmente (doive augmenter) les budgets militaires, alors que Dieu, à travers le prophète, invite à transformer les épées en socs de charrue. Si triste que cela pourrait être désespérant. De toutes ces horreurs, il ne faut pas détourner le regard, qui nous invite à la compassion, la solidarité, la prière… et, dans la mesure où nous le pouvons, à l’action.

Voir ce qui pousse, ce qui est promesse de vie

Mais nous sommes aussi invités à regarder autrement. Car Dieu, qui est la source de la paix, inspire le cœur des hommes, pour qu’ils travaillent à l’enfantement de la paix. Il leur en donne l’énergie, s’ils veulent bien l’accueillir. Et c’est pourquoi, même dans les zones les plus sinistrées, on voit des artisans de paix, des élans de solidarité, des énergies d’espérance. Cela a l’air petit, presque dérisoire ; cela fait peu de bruit, infiniment moins que les bombes. Mais tous ces germes de paix portent une puissance de vie et de renouveau. Et, comme ils sont portés par Dieu qui en est secrètement la source, ils vont être un jour plus forts que tout ce qui défigure la vocation de l’homme. C’est ce que je crois, c’est l’espérance dont je vis dans la Présence de Dieu. C’est ma ligne d’horizon, qui m’aide à ne pas tomber dans l’ironie, le cynisme ou le désespoir. Merci Isaïe. Merci de nous habituer à voir ce qui pousse, ce qui grandit, ce qui est promesse de vie ; merci de nous exercer à la finesse du regard pour chercher la lumière au-delà au-dedans de ce qui est spectaculaire.

C’est maintenant qu’il faut ouvrir les yeux, favoriser les chemins de lumière

Mais, avoir la paix comme ligne d’horizon, ce n’est pas une rêverie pour se consoler. C’est maintenant. Comme nous l’écrit saint Paul : « c’est le moment (…) rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière ». C’est maintenant qu’il faut ouvrir les yeux, c’est maintenant qu’il faut se réjouir de tout ce qui conduit à la paix, c’est maintenant qu’il faut favoriser les chemins de lumière, aussi petits soient-ils, car, dans la puissance de l’Esprit, ils peuvent produire de grandes choses. Nous pouvons penser à saint Charles de Foucauld, que nous fêtons demain. Son amitié avec les Touaregs, dans des coins perdus du Sahara, a porté tellement de fruits de paix jusqu’à maintenant et dans le monde entier.

Veiller : une attitude d’hommes et de femmes vivants et debout.

Le mot qui revient le plus souvent pendant l’Avent, c’est : « Veillez ». Veiller, c’est beaucoup plus fort qu’attendre en rêvassant à une paix lointaine et improbable. Quand on veille une personne gravement malade, qu’on lui tient la main, c’est une attention vivante. Plus que cela, c’est une communication d’énergie, de lumière et d’amour. Les gestes sont simples, mais ils sont porteurs de l’espérance essentielle. Il devrait en être de même, quand on veille sur la paix, sur la fraternité, sur l’harmonie. Veiller, c’est une attitude d’hommes et de femmes vivants et debout. Veiller, c’est prier pour que chaque personne accueille la source de paix qu’est la Présence de Dieu, même s’il ne sait pas l’origine de la source. Veiller, c’est aussi agir : devenir artisan de paix dans tous les chemins que la vie quotidienne nous offre ou nous impose. Le défi est rude, mais la paix ne peut advenir que si le cœur des personnes devient fidèle à ce qui fait le fond de la vocation humaine : le respect des personnes et des peuples, la fraternité, l’amour.

L’Avent nous dit qu’il y a urgence pour l’espérance et pour l’action. Zundel nous pose la question : « qu’est-ce que nous faisons de notre vie ? (…) On n’a pas le temps, la vie passe si vite, on est occupé par les soucis matériels et les divertissements… et finalement la mort arrive et l’on prend conscience que la vie aurait pu être quelque chose d’immense, de prodigieux, créateur… » Pour qu’il ne soit pas trop tard, il faut suivre l’invitation à être vivants du plus profond de son être.

Alors, que cet Avent soit pour nous un temps de renouveau, pour que, maintenant, nous devenions toujours plus vivants dans la recherche, de la paix et de l’amour. Et que la ligne d’horizon de ce moment où les épées deviendront des socs de charrue (et les avions de chasse des cerfs-volants) nous donne espérance et énergie. Le vrai monde est en avant de nous. Et à pas de silence, il vient. Amen

1er dimanche de l’Avent
Lectures bibliques : Isaïe 2, 1-5 ; Psaume 121 ; Romains 13, 11-14 ; Matthieu 24, 37-44

Homélie du 23 novembre 2025 (Lc, 23, 35-43)

Abbé Daniel Agbeti – Eglise Notre-Dame de l’Epine, Berlens, FR

Bien aimés du Seigneur,
Chers auditrices et auditeurs de la RTS,


Pour clôturer l’Année liturgique C, l’Église nous donne une image surprenante du Christ Roi : Jésus crucifié, faible, silencieux, humilié, dépouillé de tout attribut de puissance, pas d’armée, pas de victoire spectaculaire. Seulement un homme cloué à une croix, insulté par la foule.
Luc souligne cette contradiction par la triple interpellation ironique, trois groupes se moquent de Jésus : les chefs, les soldats, un malfaiteur. Tous répètent : « Sauve-toi toi-même ». À travers ces moqueries, c’est la compréhension humaine du pouvoir — domination, orgueil, auto-préservation — qui est interrogée.

Une forme de royauté radicalement autre

Or Jésus ne répond pas à cette logique. Il manifeste une forme de royauté radicalement autre : une royauté kénotique, fondée non sur la contrainte mais sur le don total de soi. La croix devient ainsi le lieu théologique où se révèle la souveraineté divine comme amour jusqu’à l’extrême.

Le larron repentant discerne le Royaume dans la faiblesse, l’autorité dans l’humilité, la vie dans la mort

Le larron repentant se fait le premier interprète de cette royauté paradoxale : reconnaissant en Jésus un Roi au moment même où toute apparence royale semble bafouée et anéantie, il professe une foi qui discerne le Royaume dans la vulnérabilité. Sa parole constitue le sommet théologique du passage : « Souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume. » Il reconnaît en Jésus un Roi précisément au moment où tout signe extérieur de royauté semble aboli. Sa profession de foi est un acte herméneutique audacieux : il discerne le Royaume dans la faiblesse, l’autorité dans l’humilité, la vie dans la mort. La réponse du Christ : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis. » montre que le royaume messianique n’est pas d’abord un espace, mais une communion profonde fondée sur la présence du Seigneur. La croix n’est pas la preuve d’un échec. Elle est le trône où Dieu révèle désormais la profondeur de son amour inconditionnel.

Comme le larron, n’oublions pas de lui dire : Souviens-toi de moi, souviens-toi de tous ceux qui te cherchent, souviens-toi des malades, souviens-toi de tes enfants…

Cette fête nous invite donc à un discernement intérieur : qui règne en nous et sur nous ? Si le Christ est réellement notre Roi, alors sa manière de régner — par la miséricorde, la vérité et le service — doit devenir le principe structurant de notre existence. Amen.

Bon dimanche et belle fête du Christ Roi de l’Univers.

fête du Christ Roi de l’Univers
Lectures bibliques :
2 Samuel 5, 1-3; Psaume 121; Colossiens 1, 12-20; Luc 23,35-43

Homélie du 16 novembre 2025 (Lc 21, 5-19)

Abbé Joseph Demierre – Eglise Saint-Joseph, Lausanne

Fin du monde ou changement de perspective

Les lectures de cet avant dernier dimanche de l’année liturgique nous parlent de destructions, de guerres, de désordres, de cataclysmes, de phénomènes effrayants et de persécutions. Quel sombre tableau ! C’est aussi très actuel : avec les grands moyens de communications modernes, on est au courant de tout ce qui se passe dans le monde au jour le jour. Jésus évoque tout cela.
Mais pour dire quoi ? Quel est le message qu’il veut nous adresser ?

Des évènements qui font partie de l’histoire de ce monde

Une tendance commune, c’est de voir tout cela comme des punitions de Dieu, comme le laisse entendre, souvent, l’Ancien Testament : « Voici que vient le Jour du Seigneur… Il les consumera, il ne laissera ni racine, ni branche. »
Or si Jésus évoque tous ces phénomènes, ce n’est pas pour les présenter comme des châtiments de Dieu. Ce sont des évènements, des réalités qui font partie de l’histoire de ce monde. Et ce sont, de fait, des situations auxquelles nous sommes ou pouvons être tous confrontés, dans notre propre vie ou dans l’histoire de l’humanité.
Par exemple, ce qu’ont vécu beaucoup de Vietnamiens, en son temps, avec la guerre et les boot-people. Nos frères vietnamiens qui animent cette messe peuvent en témoigner. Et de nos jours encore, beaucoup de migrants le vivent en Méditerranée. On peut penser aussi à Gaza, complètement détruite.

Journée mondiale des pauvres

Aujourd’hui, c’est le Dimanche des pauvres : on peut penser à ceux qui ont tout perdu et qui fuient ou mendient dans nos rues, ou à ces millions de personnes qui vivent dans les bidonvilles. C’est aussi ce que vivent beaucoup de malades, qui nous écoutent peut-être en ce moment, et qui luttent contre un cancer ou victimes d’un accident. C’est aussi ce que vivent beaucoup de victimes des séismes ,des inondations ou des typhons qui détruisent tout sur leur passage, aux Philippines ou dans les Caraïbes. Oui, on peut le dire, ce ne sont pas des punitions de Dieu, mais bien des phénomènes qui peuvent nous toucher, même directement. Jésus évoque tout cela : « il faut que cela arrive », dit-il.    

Et comment réagissons-nous alors ? Face à ces phénomènes ou dans ces situations de détresse, nous sommes dépités et nous avons peur. Nous nous sentons désorientés, perdus, impuissants, et nous risquons de sombrer dans la révolte ou le désespoir. Certains prophètes de malheur en profitent pour nous endoctriner. L’autre jour, j’entendait une personne qui me disait : Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter cela ? Comment faire pour continuer à croire en Dieu alors qu’il y a tant de souffrances et de misères dans le monde ?

Dieu se mobilise pour venir à notre secours

Alors que nous dit Jésus ? Que nous dit l’Évangile ?
.- Il nous dit d’abord que ce n’est pas Dieu qui envoie ces malheurs. Lui-même le premier, se mobilise pour venir à notre secours. Dieu, viens à mon aide ! Seigneur à notre secours ! Et Il a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour le sauver. Le sauver de l’anéantissement. Il est le Dieu créateur, le Dieu de la Vie, non pas le Dieu de la mort ou de la force destructrice.

.- Ensuite, il nous dit : face à ce qui peut vous arriver, n’ayez pas peur ! N’allez pas perdre la tête. « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer », par des discours mensongers. Il y a en effet des extrémistes (ou des influenceurs) qui peuvent nous induire en erreur ou nous endoctriner.

Il s’agit donc de faire preuve de discernement. Et Dieu nous donne son Esprit de sagesse pour nous éclairer et nous réorienter : « Moi-même, je vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister, ni s’opposer. » C’est aussi le travail de l’accompagnement, matériel ou spirituel, auprès des personnes ou des familles éprouvées, comme par exemple les services d’aumôneries, dans les diverses institutions.

Nous sommes invités à la foi

.- Enfin Jésus nous dit aussi comment agit Dieu ; il nous invite à la foi. Il nous dit, comme à Jaïre : « Ne crains pas, crois seulement !». La Christ est là, avec nous, qui a vécu la même chose que nous, et qui porte nos souffrances comme il a porté lui-même la croix. Et aussi : Dieu est Amour. Et l’Amour de Dieu nous rend vainqueur du mal et de la mort. Son amour est force de transformation, de vie et de renouveau en nous, au cœur de l’adversité. C’est saint Paul qui le dit : « Qui pourra nous séparer le l’amour de Dieu ? Ni la vie, ni la maladie, ni la mort, ni aucune détresse, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ. »
Ce n’est pas une foi magique dont il est question, qui supprimerait la maladie ou la mort, mais une foi qui les transfigure : « ta foi t’a sauvé(e) ». C’est l’amour de Dieu qui soigne l’âme, qui guérit le cœur et qui réoriente la personne. C’est à une conversion de notre être intérieur et de notre façon de voir la vie et le monde que nous sommes invités. Un changement de perspective, un peu comme le prisonnier qui arrive au bout de sa peine et qui entrevoit la liberté. Ou comme, après une maladie ou un accident grave, qui a remis en cause notre pronostic vital, et qui nous fait voir la vie d’une autre façon, et l’apprécier encore plus ou plus intensément.

Jésus ne cherche pas à nous faire peur, mais à nous encourager, pour faire face, avec lui, et en communauté, aux évènements, avec foi et courage. Et il conclut : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est pas votre persévérance que vous serez sauvés »

Forts de notre foi en Dieu et en l’homme, sachons aller au-delà des apparences et de l’immédiat, sachons accueillir les évènements de la vie, joyeux ou douloureux, comme des invitations à réfléchir plus loin que le bout de notre nez. Des invitations à grandir en humanité, en intelligence, en générosité, et à approfondir notre solidarité les uns avec les autres. Amen

33e Dimanche du temps ordinaire
Lectures bibliques : Malachie 3, 19-20; Psaume 97; 2 Thessaloniciens 3, 7-12; Luc 21, 5-19

Homélie du 9 novembre 2025 (Jn 2, 13-22)

Abbé Naseem Asmaroo – Eglise Saint-Pierre, Yverdon-les-Bains

Tu es un sanctuaire de Dieu – Fête de la Dédicace du Latran

Aujourd’hui, l’Église célèbre la Dédicace de la Basilique du Latran, cathédrale de l’évêque de Rome et mère de toutes les églises. Consacrée en l’an 324, elle demeure le signe visible de l’unité du peuple de Dieu rassemblé autour du successeur de Pierre. Mais cette fête ne s’arrête pas aux murs d’un édifice. Elle nous invite à contempler un autre mystère : celui d’un temple vivant, bâti non de pierres, mais de cœurs. Elle nous rappelle que Dieu n’habite pas seulement les sanctuaires de pierre, mais qu’il fait de l’humanité tout entière son véritable lieu de présence.

Dieu ne s’impose pas, il attend d’être accueilli

Saint Paul le proclame : « Le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est vous » (1 Co 3,17).
En chacun de nous s’ouvre un espace intérieur, une demeure secrète où Dieu aime venir habiter. Nul ne peut édifier ce lieu à notre place, car il se construit dans le silence, la prière et l’accueil. Là, Dieu se donne, discret et patient, à celui qui consent à sa présence.
Maurice Zundel l’exprimait avec finesse : « Le vrai Dieu n’est pas au-dessus de nous, mais au-dedans. Il ne s’impose pas, il attend d’être accueilli ».
Tel est le cœur de cette fête : le Dieu que nous cherchons dans nos églises se laisse trouver dans la vie, dans la chair, dans la relation. Le vrai sanctuaire, c’est la présence du Christ vivant, au milieu de son peuple et au plus profond de chacun de nous.

L’eau vive : une parole qui console, un geste qui réconcilie…


Le prophète Ézékiel voyait jaillir du temple une eau qui donne vie à tout ce qu’elle touche.
Si nous sommes ce temple, alors de nos vies aussi doit couler cette eau vive : une parole qui console, un geste qui réconcilie, un regard qui fait renaître.
Mais ce sanctuaire intérieur peut s’encombrer. Comme Jésus chassant les marchands du Temple, nous avons à laisser Dieu purifier nos cœurs, à libérer l’espace de la rencontre, à retrouver la simplicité des enfants de Dieu.

Reconnaître que Dieu habite en tout être humain

En cette Semaine des religions, l’appel devient universel : apprendre à reconnaître que Dieu habite en tout être humain.
Chaque personne, quelle que soit sa foi, porte en elle un reflet de sa présence. Reconnaître Dieu dans l’autre, c’est déjà bâtir des ponts, c’est déjà préparer la paix.
Être temple de Dieu, c’est le laisser circuler en nous comme un souffle, comme une source, comme une lumière. C’est vivre dans ce discernement intérieur : comment laisser transparaître à travers nos gestes la beauté de Celui qui nous habite ?

Demandons au Seigneur de faire de nos cœurs des demeures ouvertes et lumineuses, afin que son amour et sa paix se répandent, par nous, dans le monde.
Amen
.

Fête de la Dédicace de la Basilique du Latran
Lectures bibliques : Ezékiel 47, 1-12; Psaume 45; 1 Corinthiens 3, 9-17; Jean 2, 13-22