Ethiopie: Décès du patriarche de l’Eglise orthodoxe éthiopienne Abune Paulos

Un homme récompensé pour son engagement

Addis Abeba, 17 août 2012 (Apic) Abune Paulos, patriarche de l’Eglise orthodoxe éthiopienne Tewahedo, est décédé à l’âge de 76 ans à Addis Abeba, a annoncé le gouvernement éthiopien le 16 août 2012.

«Sa Sainteté est décédée», a déclaré le porte-parole du gouvernement éthiopien Shimeles Kemal à l’AFP. Aucun détail sur sa mort n’a été fourni. Selon le site internet du ministère éthiopien des Affaires étrangères, le cinquième Catholicos d’Ethiopie était soigné pour une maladie non précisée.

Le patriarche Abune Paulos était admiré dans le monde entier pour son travail contre le sida, en faveur du dialogue interreligieux et pour la protection des réfugiés, précise un communiqué du Conseil œcuménique des Eglises (COE) du 16 août. «Le rôle de sa Sainteté Abune Paulos dans la promotion du dialogue interreligieux en Ethiopie, son pays d’origine, et au-delà, est un héritage continu pour les églises. Grâce à son travail, il a mis au premier plan les préoccupations des femmes et des jeunes, en particulier en ce qui concerne le sida», a déclaré le secrétaire général du COE, le pasteur Olav Fykse Tveit.

Abune Paulos était un des présidents du COE. Il a conduit l’Eglise orthodoxe éthiopienne Tewahedo, appelée aussi Eglise Copte d’Ethiopie, petite Eglise autocéphale de rite guèze, depuis 1992. Elle compte plus de 40 millions de membres. Plus de la moitié des Ethiopiens sont chrétiens. La majorité d’entre eux suivent le rite orthodoxe.

Un grand négociateur

Le patriarche a notamment œuvré comme négociateur dans le conflit du Darfour. Son engagement humanitaire en Afrique lui a valu la médaille Nansen en 2000, remise par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU pour le rôle joué par son Eglise dans le soutien aux réfugiés.

En 2012, il a aussi été honoré pour les 20 ans à la direction dans la campagne de lutte contre le sida en Ethiopie.

Abune Paulos est né en 1935 à Adoua, dans la région septentrionale du Tigré. En 1976, il est emprisonné par le régime militaire du Derg. Libéré en 1983, il se rend aux Etats-Unis où il obtient un doctorat à l’Université de Princeton. Il rentre d’exil en 1991, peu après la chute du régime du Derg (apic/afp/coe/lavie/ggc)

17 août 2012 | 09:50
par webmaster@kath.ch
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