Homélie TV 30 mai 2019 – Ascension (Lc 24, 46-53)

Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège – Collégiale Notre-Dame de Huy

Chers Frères et Sœurs,

La séparation ou la disparition

Où que vous soyez ces jours-ci, si vous regardez vers le ciel cette nuit, vous pourrez tous constater la même chose : la lune est en train de disparaître, bientôt nous aurons une nuit sans lune. Le jour de l’Ascension, la lune disparaît du ciel, comme le Christ a disparu des yeux de ses disciples. En effet, l’Ascension se situe quarante jours après Pâques, c’est-à-dire un mois et demi après Pâques. Or à Pâques, c’est toujours la pleine lune ! Donc à l’Ascension, c’est toujours une nuit sans lune. En fait, le jour de l’Ascension, il n’y a plus rien à voir. Comme disent les anges aux disciples de Jésus (Ac 1,11) : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » L’évangéliste Luc précise que Jésus « est séparé de ses disciples et est élevé vers le ciel » (Lc 24, 50). Une nuée le cache aux yeux des disciples (Ac 1,1-11).

Découverte de la nature divine de Jésus

Il y a une nature cachée de Jésus : c’est sa nature divine. Les mots évangéliques nous mettent la puce à l’oreille : la nuée, le ciel, le haut, ce sont tous des symboles pour dire Dieu. À l’Ascension, Jésus est uni au Père, il est reconnu dans sa divinité, dans sa grandeur et dans son universalité. Jésus – le crucifié de Jérusalem – est dans la grandeur de Dieu. « Il se tient maintenant pour nous devant la face de Dieu », dit la lettre aux Hébreux (He 9,24). L’homme-Jésus est reconnu dans sa divinité. L’Ascension est donc la victoire de Dieu sur la faiblesse de la nature humaine et sur la mort. Cela signifie que tout ce qui s’est vécu dans ma vie de Jésus a une valeur divine, une valeur universelle.

Le corps blessé du Christ en Dieu

D’autre part, à l’Ascension, Dieu le Père assume l’humanité de Jésus en accueillant son corps meurtri et blessé. Désormais, mystérieusement, il y a en Dieu une présence de la blessure humaine. « Les plaies restent toujours dans le corps du Christ », disait saint Cyprien (De baptismo Christi). Et si le corps du Christ est en Dieu par l’Ascension, les blessures du Christ sont en Dieu aussi. Cela signifie que Dieu accueille toute souffrance et ne rejette aucune blessure. L’Ascension, c’est aussi la victoire de l’humanité sur une image de Dieu lointaine et impassible, isolée dans sa grandeur. Dieu est désormais proche de toute personne souffrante ; je voudrais le souligner pour ceux d’entre vous qui vivent une souffrance, parce qu’ils sont à l’hôpital, ou qu’ils sont malades à domicile, ou parce qu’ils sont blessés par un problème familial ou relationnel. Sachez que Dieu est proche de vous : il a voulu accueillir en lui le corps de son fils torturé ; il accueille aussi chaque blessure humaine et lui offre une piste de salut.

La joie de la mission

Comment vivre l’Ascension dans notre vie ? Apparemment c’est une fête triste : c’est la fête d’un adieu, d’une absence, d’un départ. Pourtant, comme l’a dit Jésus selon l’évangile de Jean, « il vaut mieux pour vous que je m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jn 16,7). Car Jésus a promis qu’il enverrait sur ses disciples une force d’en-haut (Lc 24,49). Il leur annonce qu’ils vont être baptisés dans l’Esprit-Saint (Ac 1,5). En partant, Jésus ouvre la voie à l’Esprit Saint. L’absence crée une présence. L’Esprit de Jésus nous fait vivre au quotidien son message. Il nous rend créatifs et responsables. Dès lors, le départ de Jésus ne signifie pas la tristesse, mais la joie. C’est pourquoi, les disciples de Jésus « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie » (Lc 24,52). Les disciples reçoivent une responsabilité nouvelle. Cette force leur permet d’être les témoins de Jésus.

Aujourd’hui aussi, Jésus nous envoie. Il nous invite à regarder l’avenir avec espérance. Il chasse de nos vies l’immobilisme, le découragement, la résignation. Il nous donne une force pour changer le monde. Alors, n’oublions pas ses paroles, le jour de son départ : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8).

L’Ascension et Notre-Dame

J’ai pensé à cela en rencontrant un groupe de jeunes confirmands la semaine dernière. Ils m’ont posé toutes sortes de questions sur mon ministère d’évêque. Puis une jeune fille de 14 ans m’a dit : « Qu’est-ce que vous pensez de l’incendie de Notre-Dame de Paris ? » J’ai été content de la question, car cet incendie nous a tous bouleversés et nous a fait réfléchir. Pourquoi tenons-nous tellement à un symbole de notre foi comme Notre-Dame de Paris ? Il a failli s’évanouir, comme Jésus s’est évanoui à l’Ascension. Mais la disparition de Notre-Dame de Paris nous interroge. Que serait un monde sans église, sans signe tangible de la foi ? Que serait l’Europe sans l’architecture de Notre-Dame de Paris ? Que serait une société sans une mère ? Car Marie est une mère pour l’humanité, elle l’engendre à nouveau, chaque jour. C’est ce que Jésus a signifié sur la croix en nous donnant Marie pour mère  (cf Jn 19,27). Marie a accepté. Elle est restée avec les disciples, elle était avec eux à la Pentecôte (Ac 1,14). Qui sait si elle n’était pas là à l’ascension de Jésus ?

Si le Fils de Dieu est absent matériellement par son ascension, Marie est présente visiblement à travers l’Église, car elle symbolise l’Église, qui nous donne vie. L’ascension de Jésus ouvre la place à Marie comme mère, qui fait de nous des fils et des filles, et non pas des gens anonymes et sans famille.

Merci, Seigneur Jésus, pour ton ascension !

Merci pour ta présence divine, merci pour ton Esprit !

Merci pour Marie qui fait de nous des frères et sœurs !

Merci pour cette mère que tu nous donnes et qui accouche de nous chaque jour !

Car si Notre-Dame a flambé, c’est pour faire de nous des ressuscités !

Et si Marie, ta mère, nous accueille aujourd’hui dans cette église qui lui est dédiée,

C’est pour nous envoyer témoigner dans la société !

 

Bonne fête de l’Ascension à toutes et à tous!

Amen ! Alleluia !


ASCENSION DU SEIGNEUR
Lectures bibliques : Actes 1, 1-11; Psaume 46, 2-3, 6-7, 8-9Hébreux 9, 24-28 ; 10, 19-23; Luc 24, 46-53


 

Homélie du 30 mai 2019 – Ascension (Lc 24, 46-53)

 Abbé Joël Pralong – Communauté des Sœurs de la Ste-Croix d’Ingenbohl, Fribourg

 L’Ascension est à la fois l’expérience d’un vide, d’un manque, d’un profond moment de solitude, mais aussi d’une présence, d’une autre forme de présence… A l’intérieur… Il y a en nous comme un vide… en forme de Dieu ! « Notre cœur est en forme de Dieu » (Saint Augustin). Il faut juste le remplir de Dieu comme on remplit une bombonne d’oxygène, pour un plus de vie, une vie de qualité. Dieu, un plus de vie ? Mais oui, la vie totale !

L’Ascension : un accouchement

L’expérience d’un deuil brutal est tout à fait significative… On demandait à un papa qui avait perdu brutalement son fils : « Mais comment fais-tu pour tenir debout ? » Sa réponse : « Ce n’est pas moi, c’est lui qui me tient debout… » Ou bien sainte Monique parlant de sa mort prochaine à son fils Augustin : « Je ne serai plus où j’étais, mais je serai partout là où tu seras. » La douleur est intense, mais au plus profond de soi, il y a comme une force, une vie, une présence qui parle plus fort que tous les poisons du cœur.

A l’Ascension, c’est ce message que Jésus veut faire passer à ses disciples.  Il les avait déjà préparés à son départ : « Je pars, vous allez être tristes, troublés, effrayés, mais je reviendrai vers vous et je vous prendrai avec moi… » Oui, Jésus nous saisit de l’intérieur, il nous met en lui, il fait de nos cœurs sa demeure… (cf. Jn 14) Et aujourd’hui : « Vous allez recevoir une force venue d’en haut, celle de l’Esprit-Saint qui fera de vous mes témoins… » Jésus est la Tête de ce grand Corps qui est l’Eglise et dont nous sommes les membres. L’Ascension, c’est comme un accouchement : la Tête a passé la porte étroite, elle est entrée dans la vie. Et si la Tête est entrée dans la vie, c’est sûr qu’elle va entraîner tout le reste du Corps avec elle, et nous avec !
Jésus s’en va, certes, mais pour être plus profondément présent à nos cœurs, par l’Esprit-Saint. Une présence comme un moteur en nous, une force, une source d’inspiration. L’Ascension, c’est comme un lever de soleil au petit matin. Au début, il fait noir, et puis apparaît ce point lumineux, qui grossit, grossit. Et voilà le soleil arraché à l’horizon, qui s’élance vers le ciel. Et plus il monte vers le ciel, plus il remplit toutes choses de sa lumière. « Jésus, nous dit saint Paul, est monté au-dessus de tous les cieux afin de remplir tout l’univers » (Ep 4,10)

Une absence habitée par la joie

La vie chrétienne est marquée par cette contradiction : à la fois un vide et une plénitude, une absence et une présence, souffrance et joie, peur et confiance, mort et vie… Contradiction dépassée par la victoire du Ressuscité… Après le départ de Jésus, nous dit l’évangile, les disciples retournèrent à Jérusalem EN GRANDE JOIE ! Un manque, certes, une absence, mais habitée par la joie…

Solitude angoissante

Mais très concrètement, pour entrer dans cette joie divine, il nous faut passer par bien des épreuves, éprouver le vertige du gouffre, de la nuit, de la solitude, parfois même du désespoir… Nous traversons tous dans la vie ces moments de solitude angoissante. Qu’on le veuille ou non, de la naissance à la mort, nous en sommes tous marqués… Solitude étouffante comme dans un sas, qui nous étouffe, ou bien nous pousse à chercher une ouverture, vers le haut, vers la lumière, vers Dieu ! Comme la fleur tend vers le soleil. Ceci est inscrit dans notre nature.

Oui, je suis terriblement seul quand je me sens incompris, rejeté, abandonné…

Oui, je suis cruellement seul lorsqu’un être cher m’est arraché, ou bien lorsque la rupture, la séparation, la trahison de l’amour, finissent par me broyer toute espérance…

Oui je suis seul dans ces moments rongés de culpabilité, sans savoir comment m’en sortir, à qui me confier…

Oui je suis seul dans ces instants où, jeté aux frontières de la mort dans un lit d’hôpital, plus personne ne parvient à me rejoindre, pas même cette main amie jointe à la mienne…, si ce n’est une voix discrète et chaude venue de cet au-delà du coeur : « N’aie pas peur, viens vers le Père ! »

Oui, je suis seul cloué au lit, limité par mon handicap, ma maladie ou par les difficultés de l’âge…

Oui, je suis horriblement seul quand je me dis que ma vie n’a aucun sens et que je ne sais pas pour quoi ou pour qui je vis… Alors que, il me semble, j’ai tout ce qu’il me faut sauf… l’essentiel ?

Un cri vers Dieu

Alors, que fait-on de toutes ces solitudes ? Un cri de désespoir jeté dans le néant ? Ou bien un cri vers Dieu ? Qui veut venir habiter nos solitudes, là où personne d’autre que lui ne peut y entrer. La réponse ne peut venir que d’un autre, que de lui, Dieu, à travers sa Parole, qui résonne dans les évangiles. Cette Parole a du sens, elle fonde notre espérance, elle me fonde moi comme humain, je peux me bâtir dessus. Et plus encore : cette Parole me donne mon identité profonde, éternelle : Je suis fils, enfant de Dieu, et rien, nul ni personne ne pourra m’arracher de la main du Père, et pas même la mort.

« Tu nous as fait pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi… » (Saint Augustin)

C’est cette Parole, promesse de Dieu qui vient du Ciel, devenue quelqu’un, présence, Esprit-Saint, qui nous habite après l’Ascension, et qui vient habiller notre cœur d’espérance et de joie.


ASCENSION DU SEIGNEUR
Lectures bibliques : Actes 1, 1-11; Psaume 46, 2-3, 6-7, 8-9Hébreux 9, 24-28 ; 10, 19-23; Luc 24, 46-53


 

 

 

 

 

 

Homélie du 26 mai 2019 (Jn 14, 23-29 et Ap 21, 10-14.22-23)

Abbé Marc Donzé – Basilique Notre-Dame, Lausanne

J’ai vu, écrit saint Jean sous le soleil de Patmos. J’ai vu un ange ; et puis j’ai vu la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle qui vient d’en haut.

Je me suis demandé alors : qu’est-ce que voir ? et peut-on entrevoir, nous aussi, à l’instar de saint Jean, les merveilles de l’avenir ?

Voir, au premier abord, c’est voir le matériel, l’événementiel, le factuel ; l’immense multiplicité des choses et des faits. C’est voir l’actu, comme on dit dans le monde médiatique. C’est fascinant par sa richesse, mais c’est aussi dispersant. Et peut-être bien superficiel. C’est plus étendu que profond.

Je me suis souvenu alors d’un ami, décédé maintenant, qui avait séjourné longtemps en Chine. Il me disait : il faut brider les yeux. Cela permet de filtrer les éclats de lumière et donc de les regarder. Cela permet aussi de voir plus large. Et cela permet de voir en dedans : la face cachée, mystérieuse et riche des choses et des faits.

Brider les yeux, à la manière chinoise : à prendre avec humour et sens du symbole.

Apprendre à voir

Il se trouve qu’un grand savant et un grand théologien a écrit, entre Pékin et le désert de Gobi, un texte saisissant qui s’intitule justement « voir » et qui se trouve en prologue de son livre Le Phénomène humain. L’auteur, c’est Pierre Teilhard de Chardin.

Apprendre à voir, rien n’est plus important. « Voir ou périr », écrit Teilhard. Ou plus loin, « voir pour être plus ». Deux qualités principales dans ce « voir ». Il faut se mettre, en pensée, comme sur un point surélevé, d’où l’on peut embrasser largement l’arrière et l’avant, et donc les grands horizons de l’espace et de l’humanité. Et puis, il faut voir l’en-dedans, la face intérieure des choses et des êtres, ce que Teilhard appelle l’esprit. Je le cite : « Le moment est venu de se rendre compte qu’une interprétation de l’Univers doit, pour être satisfaisante, couvrir le dedans aussi bien que le dehors des choses, – l’Esprit autant que la Matière. La vraie Physique est celle qui parviendra à intégrer l’Homme total dans une représentation cohérente du Monde. » Et il ajoutera plus tard que l’avenir de paix et d’unité, au niveau des hommes, se construit par l’énergie amorisante ; en mots plus simples, par l’amour. Voir la matière, l’esprit, l’amour : on retrouve les trois ordres de Pascal.

Ce que saint Jean a vu

Je pense donc qu’en bridant les yeux, à la manière de Teilhard et de tant d’autres qui étaient attentifs au mystère, nous pouvons, nous aussi, entrevoir ce que saint Jean a vu sous le soleil de Patmos.

Ce qu’il a vu, depuis une haute montagne, c’est la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Magnifique comme l’éclat d’une pierre précieuse, éclat qui a pour origine la lumière de Dieu. La Jérusalem d’en haut, c’est notre avenir.

Certains ont pensé, puisque la nouvelle Jérusalem descend d’auprès de Dieu, que Dieu faisait table rase de tout ce qui avait existé et offrait quelque chose de tout nouveau. Mais c’est une idée fausse. Car Dieu n’accompagne pas l’histoire des hommes pour un jour tout supprimer et enlever à ce que nous vivons toute signification. Le signe de cette assomption par Dieu de l’histoire des hommes, et de chaque homme, c’est que la nouvelle Jérusalem est une ville, et non pas une chaîne de montagnes ou une forêt ou un jardin. Or une ville, c’est une construction des hommes au cours d’une longue et patiente histoire ; ni Rome, ni New York, ni Pékin, ni Jérusalem ne se sont faites en un jour.

Une ville nouvelle

Que s’est-il passé alors pour que la ville soit nouvelle ? Avec toute l’évolution de l’univers, avec toute l’histoire des hommes, avec la destinée unique de chaque personne, avec l’amour qui unifie, tout a été renouvelé dans la lumière de Dieu. Renouvelé, transfiguré, embelli, débarrassé de toutes les scories du mal, pleinement illuminé par la Résurrection de l’Agneau de Dieu. En bridant les yeux, nous pouvons entrevoir cela : notre avenir, la promesse de notre avenir.

On peut prendre une comparaison pour dire ce renouveau total. Prenez un gant, celui d’un travailleur, avec ses usures, ses égratignures, ses beautés. De ce gant, on n’aperçoit que l’extérieur. Mais il a aussi une face intérieure, où se dépose la vigueur de la vie et de l’amour. Le renouveau, c’est comme retourner le gant. Alors apparaît ce qui est secrètement magnifique.

Dieu donc renouvelle tout, chacune de nos vies et l’humanité dans son ensemble. La Jérusalem nouvelle est une ville-peuple qui comprend les douze tribus d’Israël et les douze Apôtres, et symboliquement à travers eux, l’ensemble du Peuple de Dieu, aussi beau, dans sa transfiguration, que des pierres précieuses.

La voix de l’Esprit

Que c’est magnifique. Saint Jean l’a écrit pour que nous ayons plein de lumière et d’espérance pour le combat de la vie. Pour pouvoir l’écrire, il a fallu qu’il bride les yeux sous le soleil de Patmos et qu’il écoute la voix de l’Esprit. Car l’Esprit était avec lui comme un Défenseur, ce dont il avait bien besoin dans son exil sur cette petite île grecque. L’Esprit saint était son compagnon de route, celui qui rassure, celui qui met debout, celui qui permet de mettre un pied devant l’autre. L’Esprit saint donne la paix, au plus profond, une paix plus forte que tout ce que peut inventer la malice des hommes.

L’Esprit est aussi avec nous. Il nous permet d’entrevoir la Jérusalem céleste de notre avenir et d’y trouver lumière, force et consolation. Il nous donne la paix pour affronter tous les combats.

Qu’Il nous donne d’apprendre à voir avec hauteur de vue, avec la compréhension de l’esprit, avec la perception de l’amour. Qu’il nous donne un regard subtil et lumineux. Un regard qui aperçoit la croissance et le renouveau, même dans les usures et les égratignures. Ainsi pouvons-nous marcher en hommes et en femmes debout.

Et que l’Esprit donne aussi à l’Eglise la force de se renouveler profondément, comme ont su le faire au tout début les apôtres, quand ils ouvrirent la porte à ceux qui venaient d’ailleurs. Car la Jérusalem de lumière est pour tous. Seul le mal n’y entre pas.

Alors, que nous sachions voir chaque visage avec des yeux de lumière. Amen.

 


6e DIMANCHE DE PÂQUES
Lectures bibliques : Actes 15, 1-2.22-29; Psaume 66, 2-3, 5, 7-8; Apocalypse 21, 10-14.22-23; Jean 14, 23-29