Homélie du 21 octobre 2018 (Mc 10, 35-45)

Père Jean-Louis Rey, Ecole des Missions, Le Bouveret, VS

En ce dimanche des Missions, l’Eglise nous invite à regarder d’abord Jacques et Jean qui s’approchent de Jésus.
L’Eglise nous invite ensuite à regarder les chrétiens de l’Amazonie péruvienne représentés sur cette affiche devant le pupitre de lecture.
Afin de nous inviter, nous aussi, à prendre le large pour mieux partager notre espérance.

« Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
C’est Jacques et Jean qui demandent cela à Jésus. Nous pourrions les taxer d’ambitieux et nous révolter, nous aussi, contre eux, comme les disciples de Jésus.
Et pourtant, regardons un peu comment nous fonctionnons : ceux et celles qui nous sont confiés, cherchons-nous vraiment à les faire grandir, à les rendre davantage libres et plus responsables ?
Ou bien cherchons-nous plutôt à les utiliser, à les mettre à notre service ?

Le défi pour nous

En fait, Jésus profite de la demande de Jacques et de Jean pour aborder la question du pouvoir et pour nous rappeler dans quel esprit il est venu :
‘ non pas pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie
pour tous les hommes de toutes langues et de toutes races, de toutes cultures et de toutes nations, sans distinction…’
C’est un véritable défi qui nous est lancé et que nous devons relever, en prenant du recul par rapport à ce que nous vivons, de manière à améliorer notre vivre ensemble, aussi bien en famille qu’en Paroisse et même là où nous travaillons.

La rencontre avec Dieu

Dans le message de Mercedes Silva, – c’était la 2ème lecture – je soulignerai 2 passages :
Tout d’abord, Mercedes Silva part du constat que, dans les familles, la transmission de la foi est très faible.
En conséquence, dit-elle :
‘C’est notre tâche d’enseignants de transmettre la foi aux jeunes, de les fortifier
pour qu’ils puissent faire cette expérience de la rencontre avec Dieu’.
Donc, le but de la transmission de la foi, par le biais du catéchisme par exemple, c‘est la rencontre avec Dieu.

Ensuite, Mercedes Silva est persuadée qu’en aidant les jeunes à rencontrer Dieu, elle va les aider à trouver et à donner un sens à leur vie.
En grandissant, ils ne seront pas seulement des gens compétents dans leur domaine,
mais d’abord des gens de bien, c’est-à-dire des gens qui ont des valeurs, des repères, des références morales et spirituelles.

Si nous regardons ce qui se passe chez nous, quels sont les lieux où les jeunes ont l’occasion de faire l’expérience de la rencontre avec Dieu et avec Jésus Christ ?
L’école n’est malheureusement plus ce milieu favorable et porteur de Jésus-Christ, comme il l’a peut-être été pour la plupart d’entre nous.
Le milieu familial pourrait être ce lieu de la transmission de la foi, oui, mais dans la mesure où les parents ont eux-mêmes fait l’expérience de la rencontre avec Dieu, avec Jésus-Christ.

Nous sommes donc invités à orienter nos enfants, nos jeunes, vers les groupes ou vers les personnes qui peuvent les aider à aller à la rencontre de Dieu et des autres.
Dans notre paroisse, dans notre ville ou dans notre village, c’est le but par exemple des catéchistes et des groupes de catéchèse mais aussi de tous les mouvements de jeunes…
Ils sont prêts à transmettre aux autres ce qu’ils croient, avec le même enthousiasme que Mercedes Silva. Et nous serons les 1ers à en profiter.

Partager ce qui nous passionne

Etre missionnaire, ce n’est pas, d’abord, partir nécessairement en Afrique ou au Pérou, c’est d’abord sortir de sa zone de confort, prendre le large, aller vers les autres, afin de partager les bonnes choses de la vie, comme dit Mercedes,
afin de partager ce qui nous passionne.

Devenir acteurs

C’est également s’engager, de bien des manières, à développer l’accueil, la fraternité et la bienveillance.
Oui, en ce Dimanche de la Mission Universelle, changeons notre regard, changeons notre style de relations entre nous et répondons à la Lettre du Pape François au Peuple de Dieu,
répondons aux appels de nos évêques et de nos autorités :
ne soyons plus de simples consommateurs, mais des acteurs,
soucieux d’améliorer notre vie ensemble,
soucieux de mieux rayonner la joie de l’Evangile et la force de l’Amour, d’une manière ou d’une autre,
dans nos familles, dans nos paroisses, dans nos communautés, dans nos villages,
et même dans la rédaction de nos Constitutions cantonales, comme ça va être le cas prochainement en Valais.

Oui, Seigneur Jésus-Christ, tu es venu pour servir et non pas pour être servi. Merci.
Regarde-nous avec amour et aide-nous à avancer ensemble dans la vie,
avec plus de confiance, plus de joie et plus d’ouverture,
afin qu’à travers tous nos gestes d’accueil, de fraternité et de bienveillance,
tu sois reconnu comme seul Seigneur et unique Sauveur,
Celui qui donne sens à notre vie, la source de notre joie
et de notre bonheur,
maintenant et pour les siècles des siècles.
AMEN.


29e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
 Is 53, 10-11; Ps : 32; He 4, 14-16; Mc 10, 35-45

Homélie TV du 14 octobre 2018, du pape François (Mc 10, 17-30)

Canonisation de Paul VI, Mgr Romero, Francesco Spinelli, Vincenzo Romano, Maria Caterina Kasper, Nazaria Ignazia de Sainte Thérèse de Jésus et Nunzio Sulprizio

La deuxième Lecture nous a dit qu’«elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée » (He 4, 12). Il en est vraiment ainsi : la Parole de Dieu n’est pas seulement un ensemble de vérités ou un récit spirituel édifiant, non, c’est une Parole vivante, qui touche la vie, qui la transforme. Là Jésus en personne, lui qui est la Parole vivante de Dieu, parle à nos cœurs.

La vie en plénitude

L’Évangile, en particulier, nous invite à la rencontre avec le Seigneur, à l’exemple de cet ‘‘homme’’ qui ‘‘court à sa rencontre’’ (cf. Mc 10, 17). Nous pouvons nous identifier à cet homme, dont le texte ne mentionne pas le nom, presque pour suggérer qu’il peut représenter chacun d’entre nous. Il demande à Jésus comment « avoir la vie éternelle en héritage » (v. 17). Il demande la vie pour toujours, la vie en plénitude : qui d’entre nous ne la voudrait pas ? Mais, remarquons-le, il la demande comme un héritage à posséder, comme un bien à obtenir, à conquérir par ses forces.

En effet, pour posséder ce bien, il a observé les commandements depuis son enfance et pour atteindre l’objectif il est disposé à en observer d’autres ; c’est pourquoi il demande : « Que dois-je faire pour avoir ? »

Une histoire d’amour

La réponse de Jésus le désoriente. Le Seigneur fixe le regard sur lui et l’aime (cf. v. 12). Jésus change de perspective : des préceptes observés pour obtenir des récompenses à l’amour gratuit et total. Cet homme parlait en termes de demande et d’offre, Jésus lui propose une histoire d’amour. Il lui demande de passer de l’observance des lois au don de soi, du faire pour soi-même à l’être avec Lui. Et il lui fait une proposition de vie ‘‘tranchante’’ : « Va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres […] puis viens, suis-moi » (v. 21). À toi aussi, Jésus dit : ‘‘Viens, suis-moi’’.

Viens: ne reste pas sur place, car il ne suffit pas de ne faire aucun mal pour appartenir à Jésus.

Suismoi: ne marche pas derrière Jésus seulement quand cela te convient, mais cherche-le chaque jour ; ne te contente pas d’observer les préceptes, de faire un peu d’aumône et de dire quelques prières : trouve en lui le Dieu qui t’aime toujours, le sens de ta vie, la force de te donner.

L’unique bien

Jésus dit encore: «Vends ce que tu as et donne-le aux pauvres». Le Seigneur ne fait pas des théories sur la pauvreté et la richesse, mais il va directement à la vie. Il te demande de laisser ce qui appesantit ton cœur, de te libérer des biens pour lui faire une place à lui, l’unique bien. On ne peut pas suivre vraiment Jésus quand on est alourdi par les choses. Car, si le cœur est surchargé par les biens, il n’y aura pas de place pour le Seigneur, qui deviendra une chose parmi les autres. C’est pourquoi la richesse est dangereuse et – dit Jésus – rend même difficile le salut. Non pas parce que Dieu est sévère, non ! Le problème est de notre côté : le fait d’avoir trop, le fait de vouloir trop étouffe notre cœur et nous rend incapables d’aimer. C’est pourquoi saint Paul rappelle que « la racine de tous les maux, c’est l’argent » (1 Tm 6, 10). Nous le voyons : là où on met l’argent au centre, il n’y a pas de place pour Dieu et il n’y en a pas non plus pour l’homme.

Ou tout ou rien !

Jésus est radical. Il donne tout et demande tout : il donne un amour total et demande un cœur sans partage. Aujourd’hui également, il se donne à nous comme Pain vivant ; pouvons-nous lui donner en échange des miettes ? À lui qui s’est fait notre serviteur jusqu’à aller sur la croix pour nous, nous ne pouvons pas répondre uniquement par l’observance de quelques préceptes. À lui qui nous offre la vie éternelle, nous ne pouvons pas donner un bout de temps. Jésus ne se contente pas d’un ‘‘pourcentage d’amour’’ : nous ne pouvons pas l’aimer à vingt, à cinquante ou à soixante pour cent. Ou tout ou rien !

Chers frères et sœurs, notre cœur est comme un aimant : il se laisse attirer par l’amour, mais peut s’attacher d’un côté seulement et doit choisir : ou bien il aimera Dieu ou bien il aimera la richesse du monde (cf. Mt 6, 24) ; ou bien il vivra pour aimer ou bien il vivra pour lui-même (Mc 8, 35). Demandons-nous de quel côté nous sommes. Demandons-nous où nous en sommes dans notre histoire d’amour avec Dieu. Nous contentons-nous de quelques préceptes ou suivons-nous Jésus comme des amoureux, vraiment disposés à quitter quelque chose pour lui ? Jésus interroge chacun d’entre nous et nous sommes tous, en tant qu’Église, en chemin : sommes-nous une Église qui ne prêche que de bons préceptes ou une Église-épouse qui s’abandonne dans l’amour pour son Seigneur ? Le suivons-nous vraiment ou retournons-nous sur les pas du monde, comme cet homme ? Au total, Jésus nous suffit-il ou bien cherchons-nous beaucoup de sécurités du monde ?

Un saut en avant

Demandons la grâce de savoir quitter par amour du Seigneur : quitter les richesses, les nostalgies de rôles et de pouvoirs, les structures qui ne sont plus adaptées à l’annonce de l’Évangile, les poids qui freinent la mission, les liens qui attachent au monde. Sans un saut en avant dans l’amour, notre vie et notre Église souffrent d’une « autosatisfaction égocentrique » (Evangelii gaudium, n. 95) : on cherche la joie dans un plaisir passager, on s’enferme dans les palabres stériles, on s’installe dans la monotonie d’une vie chrétienne sans élan, où un peu de narcissisme couvre la tristesse de rester inachevé.

Il en fut ainsi pour cet homme, qui – dit l’Évangile – « s’en alla tout triste » (v. 22). Il s’était attaché aux préceptes et à ses nombreux biens, il n’avait pas donné son coeur. Et, bien qu’ayant rencontré Jésus et accueilli son regard d’amour, il s’en est allé triste. La tristesse est la preuve de l’amour inachevé. C’est le signe d’un coeur tiède. Par contre, un coeur détaché des biens, qui aime librement le Seigneur, répand toujours la joie, cette joie dont on a besoin aujourd’hui.

Aux sources de la joie

Le saint Pape Paul VI a écrit : « C’est au coeur de leurs angoisses que nos contemporains ont besoin de connaître la joie, de sentir son chant (Exhort. ap. Gaudete in Domino, I). Aujourd’hui, Jésus nous invite à retourner aux sources de la joie, qui sont la rencontre avec lui, le choix courageux de prendre des risques pour le suivre, le goût de quitter quelque chose pour embrasser sa vie. Les saints ont parcouru ce chemin.

Paul VI l’a fait, à l’exemple de l’Apôtre dont il a pris le nom. Comme lui, il a consacré sa vie à l’Évangile du Christ, en traversant de nouvelles frontières et en se faisant son témoin dans l’annonce et dans le dialogue, prophète d’une Église ouverte qui regarde ceux qui sont loin et prend soin des pauvres. Paul VI, y compris dans la difficulté et au milieu des incompréhensions, a témoigné de manière passionnée de la beauté et de la joie de suivre Jésus totalement.

Aujourd’hui, il nous exhorte encore, avec le Concile dont il a été le sage timonier, à vivre notre vocation commune : la vocation universelle à la sainteté. Non pas aux demi-mesures, mais à la sainteté. Il est beau qu’avec lui et avec les autres saints et saintes d’aujourd’hui, il y ait Mgr Romero, qui a quitté les certitudes du monde, même sa propre sécurité, pour donner sa vie selon l’Évangile, aux côtés des pauvres et de son peuple, avec le coeur attaché à Jésus et à ses frères. Nous pouvons en dire autant de Francesco Spinelli, de Vincenzo Romano, de Maria Caterina Kasper, de Nazaria Ignazia de Sainte Thérèse de Jésus et de Nunzio Sulprizio. Tous ces saints, dans des contextes différents, ont traduit par leur vie la Parole d’aujourd’hui, sans tiédeur, sans calculs, avec le désir de risquer et de quitter. Que le Seigneur nous aide à imiter leurs exemples.


28e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année B
Lectures bibliques :
Sagesse 7, 7-11; Psaume 89; Hébreux 4, 12-13; Marc 10, 17-30


 

Homélie du 14 octobre 2018 ( Mc 10, 17-30 )

Père Lucien Favre, missionnaire spiritain – École des Missions, Le Bouveret, VS

Frères et sœurs, chers auditeurs,
L’Evangile de Jésus-Christ est Bonne Nouvelle pour les pauvres, les opprimés, les malades, les pécheurs, les laissés-pour-compte,
mais ce même Evangile est mauvaise nouvelle
pour les riches, les biens portants, les bien-pensants, les justes.

Et à ce jeune homme qui cherche à obtenir la vie éternelle :
« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » (Mc 10,17)
les paroles de Jésus sont aussi « énergiques et coupantes qu’une épée à deux tranchants » (He 4,12) :
« Va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; tu auras un trésor dans le ciel.
Puis viens, suis-moi. »

Effectivement c’est une mauvaise nouvelle pour ce jeune homme qui se croit riche :
riche de sa jeunesse passagère,
riche de l’observance des commandements,
riche de son compte en banque. Ce jeune homme est devant un choix de vie.
Finalement, il préfère se cramponner à ses richesses éphémères plutôt que d’entreprendre un chemin de Vie avec Jésus. Ce choix, sans réelle perspective d’avenir, le rend sombre et, nous dit l’Evangile,
« il s’en alla tout triste car il avait de grands biens. »

Défendre le peuple opprimé

Frères et sœurs, chers auditeurs,
Si nous optons pour la vie proposée par l’Evangile de ce dimanche, nous n’avons pas le choix.
Et Mgr ROMERO, canonisé aujourd’hui même par le pape François, s’était lui-même tardivement `converti ‘en 1977 à la suite de l’assassinat de Rutilio Grande, un de ses prêtres engagé aux côtés des pauvres.
Mgr Romero avait alors tourné le dos aux riches et aux puissants pour défendre le peuple opprimé du Salvador.
En février 1980, il avait vigoureusement interpellé le président Jimmy Carter :
« Une aide militaire accrue de la part des États-Unis aurait sans doute pour effet d’accentuer l’injustice et la répression infligée à des hommes qui s’organisent pour défendre les droits humains les plus fondamentaux. » .

Un mois plus tard, Mgr Romero sera assassiné en pleine messe. Saint Romero nous inspire parce qu’il s’est laissé lui-même inspirer par le Christ qui, par amour, a donné sa vie pour l’humanité toute entière.

Le trésor qui remplit la vie de joie

En ce mois de la mission universelle, le pape François nous rappelle que
« chaque homme et chaque femme est une mission, et c’est la raison pour laquelle on vit sur terre ».
Et il invite tout particulièrement les jeunes à trouver « le trésor qui remplit la vie de joie »
et il nous partage sa propre expérience : « grâce à la foi, j’ai trouvé le fondement de mes rêves et la force de les réaliser».

Le dieu argent

Par son témoignage, François vous invite, vous les jeunes, à ne pas avoir peur, à aller au bout de vos rêves, sans calcul, avec une foi vécue en Eglise. L’Eglise n’a pas besoin de fonctionnaires du culte, ni de gardiens de musée.
Notre Eglise a besoin de jeunes capables de dynamiter les cœurs de pierre, des jeunes prêts à faire sauter les murs de l’indifférence, des jeunes prêts à abattre cet ordre cannibale que le « dieu argent » impose au monde :
actuellement « les 85 milliardaires les plus riches du monde possèdent autant de biens que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de l’humanité » .

Industrie et commerce des armes

Il y a quelques jours encore, le pape nous interpellait au sujet de l’armement dans le monde :
« Les dépenses mondiales pour les armes sont scandaleuses. Avec ce que l’on dépense en armes en un mois,
on pourrait nourrir toutes les personnes affamées du monde pendant un an. C’est terrible. L’industrie et le commerce des armes sont l’une des plus grandes corruptions.»

Frères et sœurs, chers auditeurs,
Nous ne pouvons pas fabriquer et vendre des armes aux pays en guerre et nous payer une bonne conscience
avec les organisations humanitaires. Il convient d’attaquer le mal à sa racine.
Après 25 ans d’engagement missionnaire au Congo/Brazzaville, particulièrement auprès des Pygmées, je vous partage, sans détour, ma conviction profonde : le Congo est 100 fois plus riche que la Suisse mais la grande majorité des familles vivent 100 fois moins bien qu’en Suisse.
Ce n’est pas logique, c’est tout simplement injuste. Et cette injustice a des ramifications jusqu’en Suisse :
le terrorisme « industriel » tue, chaque jour, bien plus que le djihad.

Risquer sa vie

Oui, notre Eglise a besoin, plus que jamais, d’hommes et de femmes radicalisés à la suite de Jésus,
elle a besoin de bâtisseurs de ponts pour créer de véritables passerelles entre les peuples.
Etre chrétien, être missionnaire, c’est finalement risquer sa vie à la suite du Christ
pour construire un monde nouveau.

Et toi, mon frère, ma sœur, quelle perspective as-tu pour ta propre existence ?
Désires-tu, un jour, être enterré riche au cimetière du village …
ou alors commencer, dès aujourd’hui, un chemin de partage avec tes frères et sœurs en humanité afin de devenir héritier ou héritière légitime de la vie éternelle ?


28e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année B
Lectures bibliques :
Sagesse 7, 7-11; Psaume 89; Hébreux 4, 12-13; Marc 10, 17-30