Sion le 11 avril 2017. Mgr Lovey, évêque de Sion, a évoqué le catéchuménat, chemin qui mène au sommet de l'année liturgique: la fête de Pâques | ©  Bernard Hallet
Suisse

17 personnes baptisées dans le diocèse de Sion à Pâques

Actualité ecclésiale oblige, Mgr Lovey, évêque de Sion, est revenu, le 11 avril 2017, sur les sessions pastorales diocésaines qui se sont achevées dernièrement. A quelques jours de la fête de Pâques, sommet de l’année liturgique», il a également fait le point sur le catéchuménat et les baptêmes d’adultes prévus lors de la veillée pascale.  17 personnes, jeunes et adultes, seront baptisées dans le diocèse durant la nuit de Pâques.

La salle du rez de chaussée de l’évêché peine à contenir les journalistes et photographes ayant répondu à l’invitation de Mgr Lovey. Il a rencontré les médias pour faire le point sur la vie du diocèse. Une rendez-vous désormais régulier que l’évêque de Sion donne à la presse.

«Je ne veux en aucun cas tirer de conclusion!», a lancé Mgr Lovey,  en évoquant les sessions pastorales diocésaines dont la quatrième édition des 25 et 26 mars a conclu le cycle. Il veut plutôt y voir le lancement d’un processus: celui d’une dynamique de la foi engendrée dans les rencontres qu’ont occasionnées ces sessions pastorales, organisées par les coaches de l’équipe de Talenthéo. Une rencontre entre agents pastoraux d’une part et une rencontre entre agents pastoraux et laïcs bénévoles engagés en Eglise, d’autre part.

La rencontre avec le Christ, centre de la religion

La rencontre, a argumenté Mgr Lovey, permet de retrouver et transmettre la foi qui n’est pas une morale ni l’application d’un concept. «La rencontre avec le Christ est au centre de la religion, a-t-il rappelé, elle est un projet pastoral magnifique et une source de fraternité».  Auparavant l’abbé Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse, a résumé en quelques points les différentes étapes de ce «chemin progressif» parcouru par les agents pastoraux depuis leur lancement en juin 2015, à l’école des Missions au Bouveret.

Pierre-Yves Maillard évoque des sessions ouvertes à tous les agents pastoraux qui leur ont permis, à travers des ateliers et des échanges vécus en groupe, de remettre en question leur pratique pastorale habituelle. Il s’agissait pour le personnel diocésain de réfléchir à la paroisse de demain en élaborant une vision d’avenir. Trois rencontres qui ont débouché sur un quatrième rendez-vous où, fait nouveau, les membres des Conseils de communauté, ont été conviés à participer aux ateliers de réflexion. «Nous espérons ainsi que les paroisses trouvent un souffle nouveau», a conclu le vicaire général en évoquant un prochain rendez-vous en 2018.

Carême et catéchuménat

Actualité ecclésiale oblige, l’évêque a parlé du «Carême, le temps de préparation à ce qui est le sommet de l’année liturgique: la célébration des fêtes de Pâques». Il a évoqué le catéchuménat (la préparation au baptême) qui amènera les adultes, et les grands enfants, à se faire baptiser lors de la veillée pascale, dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques. Un parcours et des étapes qui mènent au sommet d’une aventure au bout de laquelle «nous avons rendez-vous avec une joie qui naît au rythme  de la préparation». Le catéchumène a le temps d’ajuster son cœur au mystère dans lequel il va être plongé.

Recherche de sens et d’appartenance

Mgr Lovey a constaté chez les catéchumènes une recherche de sens mais également une appartenance à une communauté. Une famille originaire du Kosovo, les parents, leur fille et leur gendre, a souhaité recevoir le sacrement, motivée, entre autres, par l’intégration de la communauté chrétienne de leur lieu de vie. Par le biais d’une rencontre, d’un événement, d’une épreuve, ces hommes, ces femmes et ces jeunes se sont mis en route vers le baptême. Edie, un Iranien de 25 ans arrivé en Suisse en 2005, a connu outre l’épreuve de l’exil forcé, la perte de son épouse. Il est né dans une famille croyante. «Le Seigneur ne m’a jamais quitté, même dans les épreuves», témoigne-t-il. Dieu existe partout, pas seulement dans les églises, a-t-il ajouté. Fort de cette expérience spirituelle, il a décidé de faire le pas vers le baptistère.

Réalités de vie

Pragmatique, l’évêque note que les demandes du sacrement viennent en partie de la part d’étrangers installés en Suisse, conséquence du brassage des populations, issu de la mondialisation et des flux migratoires. «Ces démarches sont significatives de la réalité de notre Eglise et de notre monde». Le mariage est également un motif pour demander baptême, «mais pas une obligation», l’Eglise marie des couples mixtes. C’est le cas pour deux futurs baptisés, un homme et une femme âgés entre 30 et 40 ans.

Dix-sept personnes du diocèse vont recevoir le baptême, cinq dans la partie germanophone du diocèse et douze dans le Valais romand, dont sept sont issues des paroisses de Sion. Un chiffre stable par rapport à 2016. Autant de baptêmes auxquels il faut ajouter 38 personnes qui vont recevoir le sacrement de la confirmation. 33 seront confirmées par Mgr Lovey à la cathédrale de Sion. «Cela me réjouit parce que […] je désire pour tous les diocésains la vie la plus heureuse et la plus comblante et c’est ce que veut le Christ en nous initiant à sa vie», a conclu l’évêque. (cath.ch/bh)

Sion le 11 avril 2017. Mgr Lovey, évêque de Sion, a évoqué le catéchuménat, chemin qui mène au sommet de l'année liturgique: la fête de Pâques | © Bernard Hallet
11 avril 2017 | 16:15
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 3 min.
baptême (70), Médias (129), Mgr Lovey (26), session diocésaine (3), Sion (65)
Partagez!