L’Italie du Nord a aussi ses Monts sacrés

Apic Reportage

«Disneyland religieux» inscrit au patrimoine culturel de l’humanité

Walter Müller, Apic / Traduction: Bernard Bovigny

Varallo, 17 février 2005 (Apic) Les montagnes sacrées existent depuis la nuit des temps, et elles jouent un rôle important dans toutes les religions universelles. Le Dieu des dieux grecs Zeus trônait sur l’Olympe, les Japonais considèrent le Fuji-Yama comme le monument des dieux, Moïse a reçu les Dix commandements sur le Mont Sinaï, la transfiguration du Christ a eu lieu sur le Mont Tabor.

Les Italiens ne sont pas en reste. Ils ont érigé leurs «Monts sacrés» à partir du 15e siècle. Ces lieux ont été inscrits en 2003 au patrimoine culturel de l’humanité à l’UNESCO. La plupart d’entre eux se trouvent dans l’arc alpin, à proximité de la Suisse.

Le plus ancien et en même temps le plus grand de ces «Monts sacrés» se trouve près de Varallo, le long du Val Sesia. Depuis sa source dans le Massif du Mont Rose, la rivière Sesia a parcouru jusqu’ici plus de 40 kilomètres. Elle traverse une région du sud des Alpes qui rappelle peut- être Dieu par sa beauté. Mais aucune autre montagne de la vallée n’est qualifiée de «sacrée».

Ni la nature, ni un événement surnaturel n’ont rendu sacré ce flanc montagneux surplombant Varallo. Cet acte de sacralisation est dû en fait à un programme de construction inhabituel, réalisé durant cinq siècles par des habitants du lieu, qui ont voulu édifier rien moins que la «Nouvelle Jérusalem». Il en résulte une sorte de «Disneyland religieux» racontant à l’aide de nombreuses constructions la vie de Jésus Christ.

Réalisé par des artistes et artisans locaux

La cour intérieure d’un palais est entourée de colonnes. Jésus, couvert de sang, couronné d’épines, se trouve sur un balcon au style arrogant, à côté de Pilate. Ce dernier s’adresse à la foule rassemblée dans la cour. Il tente une dernière fois de sauver un innocent. La représentation très vivante de cet événement accentue encore son aspect dramatique. Des artistes et artisans locaux l’ont réalisée il y a plus de 400 ans.

Qui veut contempler la scène de haut doit emprunter un véritable escalier de palais. Les marches aboutissent devant la chapelle 33. On ne peut cependant y entrer, tout comme dans la plupart des 45 chapelles du site de Varallo. Des ouvertures dans les portes permettent de contempler les personnages à grandeur humaine, travaillés dans les moindres détails. Les cheveux et les barbes sont naturels, et les visages paraissent si vrais que l’on dirait qu’ils ont été une fois en vie. Les fresques et les statues composent une telle unité visuelle que l’historienne de l’art Gabriele Landgraf parle d’une «absence de frontières de l’espace».

L’impulsion de la construction de cette «Nouvelle Jérusalem» a été donnée par le moine franciscain italien Bernardino Caimi. Le pape avait confié aux franciscains l’organisation et la promotion des pèlerinages à Jérusalem. Mais les déplacements jusqu’en Terre sainte étaient coûteux et très dangereux. Bernardino Caimi a donc eu l’idée de reproduire dans sa région les principaux lieux saints de Jérusalem. En 1486, les familles riches du Val Sesia procurent les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet. Quelques années pus tard apparaissent déjà les premiers édifices du «Mont sacré».

80’000 visiteurs par année

Les pèlerinages vers la «Nouvelle Jérusalem» de Varallo débutent à la fin du 15e siècle, et le flot des visiteurs ne cessera jusqu’à nos jours. Près de 80’000 personnes s’y rendent chaque année, dont une majorité du Piémont et de la Lombardie voisine. Parmi eux, également beaucoup de germanophones et de francophones, souligne le Père Giuliano Temporelli, qui réside sur le Mont Sacré de Varallo. Couples, personnes seules, familles, classes d’école, pèlerins, amateurs d’art: tous sont attirés par ce lieu représentatif de la période romantique. Pour les enfants, cette visite constitue une «véritable fête», assure le religieux.

Le parcours artistique débute au moment où l’on sort du train régional dans la petite gare de Varallo. Le regard se lève immédiatement sur les rangées vertes de châtaigniers qui escaladent les pentes de la montagne et sur les bâtiments blancs du «Mont Sacré de Varallo» qui surplombent la ville. Les cabines bleues du téléphérique rassurent le visiteur: il ne devra pas subir à pieds les quelque 150 mètres de dénivellation qui le séparent du site.

Une église en l’honneur de Bernadino Caimi

La ville recèle encore une église «Sainte Marie des grâces» en l’honneur de Bernadino Caimi. Il vaut la peine de la visiter, ne serait-ce qu’à cause des fresques de Gaudenzio Ferrari sur le mur de séparation entre le choeur et la nef, qui représentent 21 scènes de la vie de Jésus. Ces oeuvres sont en harmonie parfaite avec le «Mont sacré», où apparaissent les mêmes scènes, ainsi que beaucoup d’autres dans les chapelles de ses parcs.

Le parcours complet, de la chapelle 1 consacrée à Adam et Eve à la numéro 45 qui représente la dormition de Marie, dure environ trois heures. Il comprend les événements connus et moins connus de la vie de Jésus, comme la naissance du Sauveur, le massacre des saints innocents, la résurrection de Lazare, Pilate se lavant les mains, Jésus mort sur la croix, Jésus enveloppé dans un linceul.

La chapelle 45 a été remplacée au cours des siècles par une grande église. Dans sa crypte, une statue se trouve à l’intérieur d’un reliquaire vitré, «la dormition de la Vierge». Elle a été apportée de l’Orient par Bernardino Caimi et constitue aujourd’hui, sous la dénomination de «Madonna del Sacro Monte», un pôle d’attraction de la piété populaire. Les murs de la crypte sont couverts d’ex-votos sous la forme de plaque et d’images, qui remercient la Vierge des prières qu’elle a exaucées: guérison lors de maladies ou d’accidents, personnes sorties indemnes d’une guerre, heureuse naissance.

Un Mont sacré dédié à François d’Assise

A 15 kilomètres à l’est de Varallo seulement, se trouve une autre montagne aussi inscrite au patrimoine culturel de l’UNESCO: le Mont sacré d’Orta. Ses 20 chapelles sont entièrement consacrées à la vie de saint François d’Assise. Il se trouve au sommet d’une presqu’île, sur le Lac d’Orta.

La vue sur le lac et les montagnes environnantes est d’une beauté à couper le souffle. La construction des chapelles a débuté en 1590 avec le soutien financier des bourgeois d’Orta. Dans ces lieux également, les très nombreuses fresques font une avec les personnages à grandeur humaine. La dernière chapelle a été érigée à la fin du 18e siècle.

Les Monts sacrés n’ont pas tous été réalisés jusqu’au bout. Ainsi, telle une symphonie inachevée, le Mont sacré de Ghiffa n’a jamais été terminé. Mais il est inscrit au patrimoine culturel de l’humanité et une visite s’impose. Le site comprend trois chapelles réunies en une église, consacrées au thème de la Trinité.

Là aussi, l’effort de la montée est récompensé par un fantastique panorama, cette fois sur le Lac Majeur. Ghiffa est facilement accessible en bateau ou par la route. Le lieu se trouve entre la ville italienne de Verbania et celle de Brissago, en Suisse. Celui qui y accède en bateau devra accomplir une pénible ascension jusqu’au Mont sacré. BB

Encadré:

Patrimoine culturel de l’humanité

Neuf «Monts sacrés» sont inscrits au Patrimoine culturel de l’UNESCO:

1) La Nuova Gerusalemme, Varallo Sesia

2) Sacro Monte di Santa Maria Assunta, Serralunga di Crea

3) Sacro Monte di San Francesco, Orta

4) Sacro Monte di Santa Maria del Monte, Varese

5) Sacro Monte della Vergine Nera, Oropa

6) Sacro Monte della Beata Vergine del Soccorso, Ossuccio

7) Sacro Monte della SS. Trinità, Ghiffa

8) Sacro Monte Calvario, Domodossola

9) Sacro Monte di Nostra Signora di Belmonte, Valperga Canavese

Selon l’UNESCO, «les neuf monts sacrés d’Italie du Nord (.) sont d’une grande beauté du fait de l’intégration habile des éléments architecturaux dans les paysages naturels avoisinants – collines, forêts et lacs. Ils comptent quantité d’importantes oeuvres d’art, sous forme de peintures murales et statues».

Le Piémont et la Lombardie abritent d’autres Monts sacrés, pour certains dans un état de ruines, à Arona, Graglia, Borgosesia et Montà d’Alba. Des Monts sacrés sous une forme plus modestes se trouvent également au Tessin, plus précisément à Brissago et au Sanctuaire de Madonna del Sasso, à Locarno. C’est sur le modèle des «Monts sacrés» qu’a été construit le chemin des chapelles «Zur Hohen Stiege» à Saas Fee, en Valais. Il comprend 15 oratoires et une chapelle. BB

Encadré:

Varallo, Orta, Ghiffa: indications pratiques

Accès: Depuis la Suisse, on peut atteindre ces Monts sacrés par Locarno ou par le Col du Simplon. Tous trois sont facilement accessibles en voiture, et des places de parc en suffisance attendent les visiteurs. On trouve facilement ces lieux du fait qu’ils sont très bien indiqués. Varallo et Orta sont reliés au réseau ferroviaire italien. Ghiffa est desservi par bateau, mais le Mont sacré se trouve à 170 mètres de dénivellation à partir du lac. Il existe également une liaison par bus sur la ligne entre la Suisse et Verbania Pallanza. Il faut compter 30 minutes à pieds de l’arrêt d’autobus au Mont sacré.

Hébergement: Aussi bien Varallo qu’Orta et Ghiffa sont bien équipés du point de vue touristique. De l’hôtel de luxe à la simple chambre d’hôte, le visiteur trouvera toute une palette d’offres pour l’hébergement. (Détails sur le site internet www.regione.piemonte.it/cgi- bin/turismo/alberghi/ricerca.cgi ). A Varallo, il est même possible de passer la nuit à la Maison du pèlerin, un hôtel chargé d’histoire situé sur le territoire du Mont sacré. La nuitée à la «Casa del Pellegrino» (www.albergocasadelpellegrino.com) revient à 32 euros par personne (mi- pension 44 euros).

Promenades: L’Etat italien a intégré les Monts sacrés de Varallo, Orta et Ghiffa dans une réserve naturelle. Ce qui a permis l’aménagement d’un important réseau de sentiers pédestres.

Infos pratiques: Monts sacrés de Varallo: Tel. 0039 0163 564 518, www.santuari.it/varallo et www.parks.it/riserva.sacro.monte.varallo BB

Monts sacrés d’Orta: Tel. 0039 0322 911 960, www.parks.it/parco.sacro.monte.orta et www.sacromonteorta.it

Monts sacrés de Ghiffa: Tel. 0039 0323 59 870, www.parks.it/riserva.sacro.monte.ghiffa et www.sacromonteghiffa.it

Les Monts sacrés de Varallo, Orta et Ghiffa peuvent être visités durant toute l’année. L’entrée est libre. Il est recommandé de s’annoncer avant de se rendre à Ghiffa, du fait que certaines chapelles ne sont ouvertes que lorsque le personnel du parc est présent. BB

Indication aux rédactions: Des photos de ce reportage sont disponibles à l’agence CIRIC, Bd de Pérolles 36 – 1705 Fribourg. Tél. 026 426 48 38 Fax. 026 426 48 36 Courriel: ciric@cath.ch . (apic/wm/bb)

17 février 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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Léon, 34 ans, depuis 17 ans sacristain de la basilique Notre-Dame

APIC – Reportage

«Mon église n’est pas un musée» (271293)

Maurice Page, Agence APIC

Fribourg, 27décembre(APIC) «Ite missa est» «Deo gratias», la vingtaine de

fidèles qui assistaient à la messe de 9 h quittent un à un la basilique de

Notre-Dame. Léon éteint les cierges et retire l’aube qu’il avait revêtu

pour servir la messe. A 34 ans, il a déjà une belle carrière… derrière

lui. Depuis 17 ans, il est sacristain de la plus ancienne église de Fribourg. Un métier, une vocation, au service des gens et d’un monument.

La flamme vacillante de quelques cierges aux pieds d’un Sacré-Coeur en

plâtre revêtu d’un manteau rouge projette sa faible lueur dans la haute nef

sombre. Les élégants stucs Louis XVI sont envahis par la poussière. L’édifice à moitié colonisé par les échafaudages, a besoin d’une sérieuse rénovation. Depuis presque 800 ans, les «bricolages», toujours faute d’argent,

ont été trop nombreux, constate Léon.

«A l’âge de neuf ans j’accompagnais quelquefois ma grand-mère qui venait

à la messe à Notre-Dame. Comme elle connaissait le sacristain, ce dernier

nous invita, mon frère et moi, à venir servir la messe. C’était juste avant

la réforme liturgique. Tout se passait encore en latin et les servants devaient faire au prêtre de longues réponses dans cette langue. Cela ne m’a

pas plu du tout et je n’ai pas voulu continuer».

Mécontentement de courte durée, quelques mois plus tard, après le passage du concile Vatican II et de l’introduction de la messe de ’Paul VI’,

Léon accepte de revenir. «Tout était devenu beaucoup plus simple.» Il rend

service à la sacristie, et devient en 1976 sacristain à mi-temps puis à

plein-temps dès 1984. Entretemps Léon fait tout de même un apprentissage de

laborant en photo. Benedickt Rast, photographe qui fit connaître très loin

le Fribourg pittoresque, fut son maître.

L’allure énergique, pull et jeans, cheveux courts et moustache, Léon affirme bien haut que le métier de sacristain n’est pas un métier pour les

vieux ni pour les bigots. Fervent supporter de Fribourg Gottéron, il ne dédaigne pas, à l’instar de l’évêque du lieu, participer aussi à la grandmesse du hockey-sur-glace.

Mais prendre part chaque jour à une messe «dite sans interruption depuis

1650» a pour lui une autre valeur. Bien au-delà de la querrelle du latin à

travers laquelle certains ont cru pouvoir qualifier la basilique Notre-Dame

de succursale d’Ecône. «Rien de plus faux. Même si la messe est encore régulièrement célébrée en latin, les recteurs successifs ont tous obéi aux

enseignements du pape et du Concile Vatican II. Mgr Späni, le recteur actuel, a même refusé de dire la messe de Saint Pie V selon l’ancien rite,

afin d’éviter toute confusion.»

Dans cette église qu’il s’est peu à peu «approprié», Léon s’occupe non

seulement des messes, de la décoration florale et du nettoyage. Il y ajoute

l’animation liturgique, la distribution de la communion, la responsabilité

des servants de messe. «J’aime le contact avec les gens» dit-il. «De

nombreuses personnes viennent me parler. Elles aiment Notre-Dame, me

disent-elles, car on sent que dans cette église on prie encore, ce n’est

pas un musée, ni un lieu mort.»

Chaque jour, Léon anime en français «en essayant de varier et de changer

un peu les formules» la récitation du chapelet à laquelle une quinzaine de

personnes assistent. Une fois par mois a lieu une nuit de prière, on y

dénombre régulièrement cinquante participants «parfois de Zurich ou de Vallorbe». «Les lys blancs qui fleurissent la statue de saint Joseph m’ont été

apportés par un fidèle».

A la sacristie, la table en bakélite rouge et les chaises de cuisine

jettent une note incongrue dans un lieu rempli de trésors cachés dans des

buffets renaissance. Non sans avoir oublier de déclencher l’alarme, Léon

sort du coffre, un ostensoir fait de fines guirlandes de métal doré et argenté sur lesquelles se détachent de petites figurines dorées hautes d’un

pouce à peine. Une des pièces maîtresses du patrimoine de la basilique, datée de 1650. «Je fais un tournus afin d’utiliser régulièrement tous les objets. Ils doivent servir, ils n’ont été ni fabriqués, ni offerts pour être

des objets de musée.» Chacun porte avec lui une parcelle de cette tradition

et de cette foi dont Léon se veut un peu le gardien.

Une beauté que les responsables de la rénovation voudraient faire partager à travers une exposition permanente ouverte au public «en récupérant de

la place sur la chaufferie». Quand? «Quand nous aurons trouvé l’argent.»

Notre-Dame n’est pas une paroisse. La fondation qui la régit ne dispose que

de peu de fonds propres. Léon réalise des photographies d’inventaire, participe aux séances de chantier avec les architectes ou les responsables des

monuments historiques, fait les envois pour les récoltes de fonds.

Dire que «les gens croient qu’un sacristain n’est là que pour allumer et

éteindre les bougies.» (apic/mp)

Encadré

Une Eglise plusieurs fois sauvée de la pioche des démolisseurs

A la porte de la sacristie, le chapiteau d’une colonne romane à demi murée

rappelle que Notre-Dame est la plus ancienne église de la ville de Fribourg. Fondée avant même la création de la cité. Dans la deuxième moitié du

XII siècle, on construit une assez vaste église romane dont la structure

subsiste en grande partie sous la maçonnerie actuelle.

Aujourd’hui Notre-Dame a perdu la fière allure qu’elle avait en 1790

après avoir été complètement rénovée dans le style Louis XVI. Si l’église a

retrouvé son clocher d’origine à flèche pointue en 1970, la nef a besoin

d’une restauration complète.

Notre-Dame a échappé plusieurs fois à la pioche des démolisseurs. Devenue à partir de 1250 église de l’hôpital de la ville, elle le reste jusqu’en 1680. Après le déplacement de l’hopital des Bourgeois sur son emplacement actuel, l’utilité de Notre-Dame est remise en cause puisqu’elle

jouxte à la fois la collégiale St-Nicolas et l’église des cordeliers.

Durant tout le XVIIIe et le XIXe, ce n’est que suite de conflits entre

la ville, l’hôpital des Bourgeois et l’évêché pour l’entretien de l’église.

Dès 1755 on parle de démolition. En 1784, un legs providentiel permet

d’entreprendre les rénovations qui donnent à Notre-Dame son aspect actuel.

Hélas, les travaux sont si mal faits qu’on parle à nouveau de démolition à

peine 20 ans plus tard. L’édifice est sauvé alors sur la base d’un décret

de la République Helvétique, qui la protège en tant qu’église la plus

ancienne de Fribourg et la seule dédiée à la Vierge.

En 1852, nouvelle menace. Cette fois c’est une vague de protestation populaire qui empêche la démolition. En 1876 un accord prévoyant la destruction de l’Eglise dans les sept ans est signé. En 1879, l’évêque fait résilier la clause de démolition par crainte de la réaction du peuple. En 1884

enfin, la direction de l’hôpital abandonne tous ses droits sur Notre Dame à

l’évêché. Dès lors l’idée de démolition, même si elle fut encore évoquée à

l’une ou l’autre reprises, fut en fait abandonnée. (apic/mp)

Des photos de ce reportage sont disponibles auprès de l’Agence APIC

27 décembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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