Femme et enfants dans un camp de réfugiés au Kenya (photo Flickr EC/ECHO Anna CHUDOLINSKA  CC BY-SA 2.0)
International

Des Caritas d’Afrique et d’Europe réunies à Dakar sur la crise migratoire

Des Caritas de pays sahéliens, d’Afrique du Nord et d’Europe ont entamé, le 19 avril 2016, à Dakar, au Sénégal, trois jours de réflexion et d’échanges autour du thème: «Crise migratoire et droits humains. Quels rôles, quelle action pour les Caritas du Sahel, d’Afrique du Nord et d’Europe?»

Les assises ont pour but de créer davantage de synergies entre les actions et les interventions des réseaux Caritas, dans la gestion de la crise migratoire, et de contribuer à l’amélioration de la protection des droits humains des migrants.

La rencontre est organisée à l’initiative de Caritas Sénégal et du Secours Catholique /Caritas France, et regroupe des membres des réseaux Caritas du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, d’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie, et de Belgique.

Selon ses organisateurs, l’Afrique, en général, et l’Afrique du Nord, en particulier, ont été projetées au-devant de la scène internationale depuis que la gestion des dynamiques migratoires autour de la Méditerranée a pris des allures policières. Une gestion marquée également par les limites des approches adoptées avec des drames récurrents qui ont déjà fait énormément de victimes.

Développer un dispositif cohérent

Face au caractère transfrontalier et transcontinental de la gestion migratoire, à l’insécurité, aux foyers de tension, aux conflits et aux guerres, les Caritas du Sahel et de l’Afrique du Nord entendent s’impliquer davantage avec un dispositif cohérent, impliquant les bureaux Caritas à travers un schéma et un agenda complémentaire. Il s’agit d’apporter des solutions durables, et même d’influencer positivement la formulation des politiques de migration en Afrique et en Europe.

Un document publié à l’ouverture du séminaire souligne que la migration au Sahel reste la plupart du temps «une migration réactive. Ce qui rend complexe l’analyse du processus et du parcours migratoire qui ne cessent de se précariser». Ce parcours est difficile à documenter du fait de l’irrégularité qui frappe ces mouvements de personnes et de l’immensité de cette zone semi-désertique», ajoute le texte, cité par l’Agence de presse sénégalaise (PaS).

A l’ouverture des travaux, Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, a appelé les participants à s’atteler à des réflexions et à des actions conjuguées, pour un développement solidaire. Il a aussi estimé que les Eglises du Maghreb se sentent interpellées par cette situation. «Il y a sans doute lieu de mieux collaborer dans ce domaine avec les Eglises au sud du Sahara, d’où proviennent de nombreux migrants», a-t-il plaidé. (cath.ch-apic/ibc/mp)

Femme et enfants dans un camp de réfugiés au Kenya (photo Flickr EC/ECHO Anna CHUDOLINSKA CC BY-SA 2.0)
20 avril 2016 | 10:28
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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