Les rues de Bangui, au Centrafrique (Photo: flickr/afrikaforce/CC BY 2.0)
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Centrafrique: Chrétiens et musulmans réhabilitent ensemble un cimetière

Bangui, 24.08.2015 (cath.ch-apic) Depuis près de deux semaines, des chrétiens et des musulmans d’un quartier de Bangui, en République centrafricaine (RCA), travaillent, main dans la main pour réhabiliter un cimetière musulman de la capitale, a rapporté radio France internationale.

Ce sont au total plusieurs dizaines de chrétiens et musulmans qui se sont mobilisés volontairement, travaillent d’arrache-pied pour cette opération, un symbole parfait de désir de paix et de réconciliation entre les deux communautés.

Situé dans le quartier de Boeing, longtemps fief des milices anti-balaka, le cimetière était dans un état d’abandon pour raison de sécurité. La route qui y mène, était délaissée pendant près de deux ans. Elle était difficilement praticable. Après 7 km d’ornières et de fossés effondrés.

Un signe d’espoir

Mais, aujourd’hui, une vaste friche en plein désherbage apparaît au détour du chemin. «La première fois, quand nous sommes venus, nous n’avons vu que des herbes. Nous ne pouvions pas reconnaître qu’il s’agissait du cimetière», a rappelé le pasteur Vincent Pingo, membre du comité de suivi de la réouverture du cimetière. «Après les travaux de désherbage, entamés il y a quelques jours, il y a maintenant des tombes qui sont là, ainsi que des panneaux de croix et donc cela ressemble maintenant au cimetière», a-t-il ajouté.

Pour Mamadou Ramadi, membre du comité de pilotage sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion, mis en place par le gouvernement, «c’est déjà un très bon départ de voir des chrétiens et des musulmans faire ensemble ce travail de réhabilitation d’un cimetière parce que cela démontre qu’eux-mêmes, dès la base, sont pour la paix».

Florent Aitai, un autre chrétien et l’un des chefs de chantier des travaux, a déclaré que s’ils [chrétiens et musulmans] sont réunis pour le travail de réhabilitation de ce cimetière musulman, «c’est parce que nous voulons que la paix revienne dans notre pays et pour éviter les problèmes qui se posent encore dans notre pays». «C’est la cohésion sociale», a-t-il souligné.

Il reste encore plusieurs hectares à défricher avant que le cimetière puisse à nouveau retrouver ses fonctions. «Dans trois mois» promettent les ouvriers. (apic/rfi/ibc/pp)

Les rues de Bangui, au Centrafrique
24 août 2015 | 15:49
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture: env. 2 min.
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