«Dieu dit OUI à chaque vie», rappellent les évêques

La Journée des malades 2022 – le 6 mars –, a été placée sous la devise «Vis ta vie», souligne la Conférence des évêques suisses (CES). Dans son message pour cette Journée, la CES rappelle que «Dieu s’est engagé à accepter chaque vie», avec toutes ses limites.

La devise «Vis ta vie» est un encouragement, relève Mgr Markus Büchel, dans le Message pour la Journée des malades, publié le 6 février 2022. «Mais je peux aussi m’imaginer qu’en ce moment, certaines personnes perçoivent une sorte de cynisme dans cette formule, et répondent: ‘Vivre ma vie, j’aimerais bien, mais je ne peux plus le faire comme je le voudrais’», remarque l’évêque de Saint-Gall au nom de la CES.

Même si une telle réaction est compréhensible, le slogan de la Journée met chacun au défi de réfléchir à la vie en elle-même. Mgr Büchel pense aux malades chroniques et aux patientes et patients en état de handicap à vie, ainsi qu’aux personnes qui ont dû renoncer à mener une vie normale à cause du covid-19 et qui affrontent un chemin de guérison long et incertain.

La plénitude de la vie ne signifie ainsi pas être toujours en bonne santé et jouir de capacités illimitées. «Faire l’expérience de la plénitude de la vie, c’est vivre sa propre vie dans les circonstances données, aussi difficiles soient-elles», assure l’évêque.

Pour des structures qui incluent

«En tant que chrétiennes et chrétiens, nous avons la parole de Dieu qui s’est engagé à accepter chaque vie – qui dit OUI à chaque vie». Mgr Büchel rappelle que dans toute son action publique, Jésus n’a cessé de s’engager pour que les faibles et les exclus soient inclus dans la vie de la communauté. «Moi aussi, je suis invité à essayer, dans la mesure de mes forces et de mes possibilités, d’accepter et de respecter mes semblables».

Pour l’évêque de Saint-Gall, l’Église ne doit pas oublier cette mission originelle. Elle doit continuer à s’engager pour que les gens n’aient pas à vivre dans la pauvreté, ne soient pas exclus à cause de leurs maladies. Il faut pour cela des structures justes, qui aident les pauvres, les faibles et les malades de ce monde. (cath.ch/com/rz)