Dulliken:des communautés religieuses qui respectent les personnes (200688)

Dulliken, 20juin(APIC) L’Union des supérieurs majeurs de Suisse (USM) a

tenu son assemblée générale annuelle du 15 au 17 juin à Dulliken (Soleure).

«Les confrères en marge : un défi à la vie religieuse», c’est autour de ce

thème que se sont réunis les quelque 30 abbés et supérieurs provinciaux

membres de l’USM.

Lorsqu’on parle des frères qui vivent en marge des communautés, on pense

d’abord à ceux qui vivent séparés de leur communauté. Il ne faut pourtant

pas oublier les frères «marginalisés» à l’intérieur même des communautés, a

souligné dans une première conférence Joseph Olivier, secrétaire des

supérieurs religieux de France. Il y a des religieux qui ont marqué le pas

alors que les ordres et l’Eglise s’aventuraient sur de nouvelles voies. «Il

n’est pas facile de sauvegarder l’unité tout en faisant progresser le groupe, devait-il ajouter, et s’il n’y a pas de marche en avant, les plus dynamiques risquent à leur tour de se marginaliser».

La soeur Annemarie Bühler, psychiâtre, a souligné de son côté que la

conception de l’obéissance en vigueur avant le Concile maintenait de

nombreux religieux dans un état d’immaturité bloquant «le processus de

libération intérieure et de prise de responsabilité». Après le Concile se

produisit comme un débordement, une réaction individualiste dont les communautés firent les frais. On aurait retrouvé aujourd’hui une façon de cheminer ensemble en adultes, selon la conférencière.

Plusieurs supérieurs de communautés religieuses ont mis en garde contre

la tendance à placer trop haute la barre de la vie communautaire. Il ne

faut pas gonfler les difficultés non plus. La richesse de la communauté

réside peut-être dans sa «pauvreté» , a encore rappelé Sr Annemarie Bühler.

(apic/wl/ym)

20 juin 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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