Carl Anderson, chef des Chevaliers de Colomb (Photo:American Life League/Flickr/CC BY-NC 2.0)
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Etats-Unis: Les Chevaliers de Colomb pour Donald Trump?

Les catholiques ne peuvent pas voter pour des politiciens pro-avortement, a soutenu le 2 août 2016 Carl Anderson, le chef de l’organisation catholique des Chevaliers de Colomb. L’influent laïc américain semble ainsi pencher, en plein contexte de campagne présidentielle, en faveur du candidat Républicain Donald Trump, qui s’est récemment positionné contre l’IVG, contrairement à son adversaire Démocrate Hillary Clinton.

L’avortement n’est pas «un thème politique comme un autre», mais «un régime légal qui a causé plus de 40 millions de morts», a affirmé le responsable de la puissante organisation basée aux Etats-Unis. «Le moment est venu d’arrêter de se donner des excuses pour voter en faveur des politiciens pro-avortement», a poursuivi Carl Anderson, lors d’un rassemblement des Chevaliers, à Toronto, au sud du Canada. Le leader catholique a lui-même occupé des postes officiels sous la bannière des Républicains, en particulier dans l’administration Reagan, dans les années 1980, rappelle le journal américain National Catholic Reporter (NCR).

La déterminante question de l’avortement

«Nous ne pourrons jamais bâtir une culture de vie si nous continuons à voter pour des politiciens qui soutiennent une culture de mort», a-t-il lancé devant une audience parmi laquelle se trouvaient près de 100 évêques d’Amérique du Nord.

Durant les dernières décennies, la hiérarchie de l’Eglise aux Etats-Unis est devenue plus conservatrice, et la position sur l’avortement des candidats est maintenant déterminante pour de nombreux évêques, explique le NCR.

Cette dynamique a été à l’œuvre ces dernières semaines avec le positionnement des deux candidats à la présidentielle sur cette question, Donald Trump se déclarant opposé à l’IVG, alors que Hillary Clinton restait sur sa ligne «pro-choice». Le candidat Républicain est cependant regardé avec suspicion par certains ténors anti-avortements, qui considèrent que sa conversion à leur cause est récente et manque de sincérité. Certains catholiques estiment également que les idées du milliardaire texan sur d’autres sujets le disqualifient pour le poste de président, notamment en ce qui concerne son agenda ultra-libéral en matière d’économie et d’aide sociale.

En 2013, peu après son élection, le pape François avait déploré que l’Eglise se soucie tant de questions telles que la sexualité ou l’avortement, aux dépens d’autres thèmes, en particulier de la justice sociale. (cath.ch-apic/ncr/rz)

 

Carl Anderson, chef des Chevaliers de Colomb
4 août 2016 | 09:31
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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