Le feu pascal rassemble les communautés chrétiennes à Fribourg

Catholiques, protestants, évangéliques et orthodoxes de la région de Fribourg ont ouvert ensemble les célébrations de la veillée de Pâques, le 15 avril 2017. Une bonne centaine de personnes ont participé à la cérémonie du feu pascal organisée à la Place Georges Python. Ce geste concret d’unité a lieu chaque fois que tous les chrétiens célèbrent Pâques à la même date.

«Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais». C’est avec ce cantique que les chrétiens des diverses confessions ont marqué l’ouverture des célébrations de Pâques à Fribourg. «Ce feu est le symbole fort de notre désir de célébrer ensemble la résurrection du Christ», souligne le laïc orthodoxe Noël Ruffieux.

Echanger des vœux à Pâques, c’est rappeler que la vie est plus forte que la mort. «Par sa résurrection Jésus, notre sauveur et notre frère, nous ouvre la vie éternelle, la sienne», a relevé le chanoine Claude Ducarroz, prévôt de la cathédrale de Fribourg. «Nous avons tous reçu ce même cadeau. Comment pouvons-nous continuer à être divisés? Pour rendre notre espérance rayonnante, forte et invincible, nous devons la partager sans barrières, sans frontières jusqu’aux périphéries.»

Pour le pasteur Andreas Rüttner, de la paroisse réformée, les vœux de Pâques ne sont pas une liste de souhaits adressés au Père Noël. Pâques c’est l’espérance de la paix pour tous et pour toujours. La lumière des cierges qui éclaire la nuit de Pâques est fragile, un souffle peut l’éteindre. Le Christ éclaire le monde non par sa force, mais par cette petite flamme que chacun apporte à l’autre.

En fin de cérémonie, des messagers ont apporté le feu vers les paroisses et communautés, pour allumer le traditionnel feu de la Vigile ou apporter la lumière du Christ dans les liturgies pascales.

Prochaine coïncidence de Pâques en 2025

Pour des raisons liés aux diverses traditions, il est inhabituel que les chrétiens d’Occident et d’Orient fêtent Pâques à la même date. Le calcul est le même. Pâques est fixée au 1^er dimanche après la première lune du printemps. Mais la date de Pâques orthodoxe ou des communautés d’Orient est fixée selon le calendrier julien, alors que celle de Pâques catholique ou réformée l’est d’après le calendrier grégorien. C’est ainsi qu’il peut s’écouler de une à cinq semaines entre les deux célébrations de Pâques.

Chose exceptionnelle, depuis le nouveau millénaire les deux dates ont coïncidé plusieurs fois déjà. En effet les chrétiens ont fêté ensemble Pâques en 2001, 2004, 2007, 2010, 2011 et 2014. Pour la prochaine coïncidence après 2017, il faudra attendre cette fois huit ans jusqu’en 2025. (cath.ch/mp)