Irak: pas de nouvelles des collaborateurs de SOS Chrétiens d'Orient

Quatre collaborateurs de SOS Chrétiens d’Orient, une ONG française qui vient en aide aux chrétiens du Moyen-Orient, sont portés disparus à Bagdad depuis le 20 janvier 2020. A Paris, les responsables de l’ONG restaient silencieux dimanche 26 janvier.

Trois Français et un Irakien ne donnent plus de nouvelles depuis qu’ils ont «disparu aux alentours de l’ambassade de France», dans le centre-ville de la capitale irakienne en proie à des troubles sanglants depuis le début octobre 2019. Pour des raisons de sécurité, les volontaires de l’ONG actifs en Irak étaient basés à Ankawa, dans la banlieue chrétienne d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Des prières ont été organisées dimanche 26 janvier pour les volontaires dont on est encore sans nouvelles.

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Des collaborateurs «expérimentés»

A Paris, l’Œuvre d’Orient, engagée depuis plus de 160 ans auprès des chrétiens au Moyen-Orient,  »assure de sa prière et de son soutien actif» les 3 membres français de SOS Chrétiens d’Orient et leur collaborateur irakien.

Ces personnes sont quatre collaborateurs «expérimentés qui travaillent depuis des années avec nous», a déclaré le 24 janvier à Paris Benjamin Blanchard, directeur général et cofondateur de l’association SOS Chrétiens d’Orient. Leurs proches sont dans l’expectative et les autorités françaises ont été alertées.

Aucune demande de rançon pour le moment

«Ils étaient à Bagdad pour renouveler leurs visas et enregistrer l’association auprès des autorités irakiennes», a déclaré le directeur au cours d’une conférence de presse, précisant que SOS Chrétiens d’Orient n’était formellement enregistré qu’auprès du gouvernement régional autonome du Kurdistan, mais pas encore du gouvernement fédéral de Bagdad.

Pour des raisons de sécurité et en accord avec les autorités françaises, SOS Chrétiens d’Orient ne communique pas, à ce stade,  leur identité. Vendredi 24 janvier, l’ONG, qui précise que cette mission avait été organisée en parfaite coordination avec les autorités consulaires françaises en Irak, n’avait encore reçu aucune demande de rançon ni aucune information sur le sort des disparus. (cath.ch/be)