La vie, éternelle «sortie» vers le Seigneur, affirme le pape François

La sortie «la plus importante et la plus difficile» reste celle de soi-même, a expliqué le pape François le 4 novembre 2019 lors de la messe qu’il présidait à la basilique Saint-Pierre de Rome. Cette messe était célébrée en hommage aux 13 cardinaux – dont le Français Roger Etchegaray, archevêque émérite de Marseille, décédé le 4 septembre – et 147 évêques défunts au cours des 12 derniers mois.

Chacun est venu au monde dans un seul but de ressusciter au dernier jour, a rappelé le pontife argentin. Les fidèles sont donc amenés à répondre à «l’invitation spirituelle» du Christ de venir à Lui. En revanche, on ne peut aller vers le Seigneur en restant enfermé sur soi-même, a-t-il mis en garde. Celui qui appartient à Jésus doit vivre en sortant de lui-même pour tendre vers Lui.

«Toute la vie est une sortie», a ainsi affirmé le pape François : du sein maternel pour venir à la lumière, de l’enfance pour entrer dans l’adolescence, de l’adolescence dans la vie adulte, et ainsi de suite, jusqu’à sortir de cette existence. «Aujourd’hui, alors que nous prions pour nos frères cardinaux et évêques qui sont sortis de cette vie pour aller à la rencontre du Ressuscité, nous ne pouvons pas oublier la sortie la plus importante et la plus difficile, qui donne sens à toutes les autres: celle de nous-mêmes», a-t-il martelé.

Méthode ignatienne

Pour chercher une «stimulation en vue de la résurrection», le premier pape jésuite de l’histoire a invité à puiser dans les Exercices spirituels (1548) du fondateur de la Compagnie de Jésus, saint Ignace de Loyola. Avant de prendre une décision importante, il convient de «s’imaginer sous le regard de Dieu à la fin des temps», «point d’arrivée» de chacun. Dans ces conditions, tout choix de vie se trouve «bien orienté».

Cet exercice peut s’avérer utile pour «regarder la réalité avec les yeux du Seigneur et pas seulement avec les nôtres», a estimé le pape François. Il faut s’essayer à «avoir un regard projeté vers l’avenir, vers la résurrection, et pas seulement sur le moment présent qui passe». C’est ainsi que l’on pourra accomplir des choix avec une «saveur d’éternité, le goût de l’amour». (cath.ch/imedia/pad/be)