Les rapports entre le gouvernement chinois et l'Eglise catholique sont complexes | © Flickr/Robert Ennais/CC BY 2.0
Vatican

Le pape François espère renouveler l’accord avec la Chine en octobre

Dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters le 2 juillet 2022, le pape François déclare espérer que l’accord pastoral sur la nomination des évêques en Chine sera renouvelé en octobre prochain. « La diplomatie est l’art du possible et de faire des choses pour que le possible devienne une réalité », affirme-t-il, reconnaissant que l’accord n’est pas idéal. 

Cet accord – signé en 2018 et valable pour deux ans et renouvelé pour deux années supplémentaires en 2020 – permet au pape d’avoir le dernier mot sur la nomination des évêques en République populaire de Chine. Six évêques ont ainsi été nommés en quatre ans. L’accord, qui est provisoire et dont les termes restent secrets, arrivera à terme en octobre 2022.

En l’absence de relations diplomatiques entre le Vatican et la Chine depuis la proclamation de la Chine populaire en 1949, cet accord, bien qu’uniquement pastoral, constitue un rapprochement historique entre les deux pays. 

« L’accord avance bien et j’espère qu’en octobre il pourra être renouvelé », estime le pontife. Il reconnaît que le processus de nomination des évêques « va lentement » mais explique qu’il s’agit de la « ›méthode chinoise’ parce que les Chinois ont ce sens du temps où personne ne peut les presser ». 

Le pontife défend la ligne tenue par sa diplomatie, que certains – au sein comme en dehors de l’Eglise clandestine chinoise – les catholiques chinois qui ne reconnaissent pas l’Église officielle, contrôlée par le parti communiste. « Lorsque vous faites face à une situation bloquée, vous devez trouver la voie possible, et non la voie idéale, pour en sortir », justifie le pape.

Dans l’entretien, le pape François compare les critiques de l’accord chinois à celles qui visaient le cardinal Agostino Casaroli, grand artisan de l’’Ostpolitik› menée par les papes Jean XXIII et Paul VI dans les années 1960 et 1970. Son action, avance le pontife, avait permis de maintenir la présence de l’Église dans ces pays et de limiter les persécutions jusqu’à la Chute du Mur de Berlin.

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Les rapports entre le gouvernement chinois et l'Eglise catholique sont complexes | © Flickr/Robert Ennais/CC BY 2.0
5 juillet 2022 | 13:52
par I.MEDIA
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