Le cardinal Sandri avec l'archevêque métropolitain de Philadelphie des Ukrainiens, lors du 50e anniversaire de l'Eparchie gréco-catholique, aux Etats-Unis, le 22 juin 2019  | © Vatican Media
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Les patriarches orientaux lancent un «cri de paix» pour l'Ukraine  

Les patriarches et archevêques majeurs des Eglises orientales participant à Rome à l’assemblée plénière de la Congrégation pour les Eglises orientales ont lancé un «cri de paix» pour l’Ukraine. Ils ont fait cet appel lors d’une audience avec le pape François le 18 février 2022.

Dans son discours, le pontife a déploré les conflits qui ravagent le monde, notamment en Europe de l’Est. «Réfléchissez à votre très grave responsabilité devant Dieu et devant les hommes». Avec ces paroles du pape Benoît XV en 1917, lors de la Première Guerre mondiale, les patriarches orientaux ont adressé un appel aux gouvernants, inquiets des «menaces de nouvelles souffrances et de nouveaux conflits dans une Ukraine déjà éprouvée».

Ce plaidoyer pour «nos frères et sœurs en Ukraine» a été lu par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales. Celui-ci a eu une pensée particulière pour l’archevêque majeur de l’Eglise gréco-catholique Sviatoslav Chevtchouk, absent de la rencontre pour avoir voulu «rester auprès de de son peuple».

«Rien n’est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre»

Exprimant leur solidarité à «tous les fils et toutes les filles de ce pays, gréco-catholiques et catholiques latins, orthodoxes et membres d’autres confessions et religions», les patriarches ont condamné la «folie universelle» qui risque d’entraîner l’Europe. Pour le cardinal Sandri, «rien n’est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre !»

Les prises de parole du pape et du Saint-Siège

Ces derniers temps, le pape François a multiplié ses appels en faveur d’un dialogue dans la région en crise. Lors de l’audience générale du 9 février dernier, il a tenu à encourager tout particulièrement les «sommets en Format Normandie» – rassemblant l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne.

Le 26 janvier, l’évêque de Rome avait décrété une Journée de prière pour la paix en Ukraine. «Les armes ne sont pas le chemin», a-t-il prévenu lors de la prière de l’Angélus du 12 décembre 2021. A nouveau il faisait part de sa préoccupation le 13 février dernier.

D’après l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, le numéro 2 du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, aurait aussi appelé l’archevêque Chevtchouk pour exprimer aux Ukrainiens la proximité du Saint-Siège.

Selon l›archevêque majeur de l’Eglise gréco-catholique, l’escalade des tensions à la frontière russo-ukrainienne – où des dizaines de milliers de soldats russes ont été déployés – n’est pas seulement une conséquence de l’annexion de la Crimée et de la guerre du Donbass qui se poursuit depuis 2014, mais s’inscrit dans une montée globale de la rivalité entre l’OTAN et la Russie. (cath.ch/imedia/ak/be)

Le cardinal Sandri avec l'archevêque métropolitain de Philadelphie des Ukrainiens, lors du 50e anniversaire de l'Eparchie gréco-catholique, aux Etats-Unis, le 22 juin 2019 | © Vatican Media
20 février 2022 | 14:17
par I.MEDIA
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