La lettre 'Placuit Deo' vient rappeler la beauté du salut

Les deux principaux responsables de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le préfet Mgr Luis Ladaria Ferrer et le secrétaire Mgr Giacomo Morandi, ont présenté le 1er mars 2018 à la presse le nouveau document du dicastère Placuit Deo, a constaté I.MEDIA. Son objectif vise selon eux à montrer la «beauté du salut» apporté par l’Eglise.

Pour Mgr Ladaria, préfet de la Congrégation depuis juillet 2017, cette lettre destinée aux évêques s’inscrit résolument dans la ligne de Dominus Iesus, publié en 2000 par le cardinal Joseph Ratzinger. Alors préfet de la même Congrégation, le futur Benoît XVI avait voulu réaffirmer l’unicité et l’universalité du salut en Jésus-Christ et en son Eglise catholique. Désormais, il s’agit de faire découvrir à tous les contemporains la beauté du salut chrétien.

Horizon eschatologique

C’est donc un «horizon eschatologique» sur le salut et la fin ultime de l’homme, corps et âme, qui est visé par Placuit Deo  (Il a plu à Dieu). Selon Mgr Ladaria, ce document a été réalisé pour répondre aux demandes de plusieurs théologiens. Au départ, ce n’est donc une initiative ni du pape, ni de la Congrégation.

La mission de l’Eglise, a soutenu Mgr Morandi, est de se dédier de toutes ses forces à l’annonce de l’Evangile, la vraie Bonne nouvelle. Cette vocation est d’autant plus importante, a affirmé Mgr Ladaria, que tous les hommes sont intéressés par le salut. Il faut donc les mettre en garde contre les tendances réductionnistes qui étouffent la foi.

L’Eglise »n’est pas seulement et d’abord une institution humaine», a renchéri Mgr Morandi. Par elle, «purifiés du péché originel et de tout péché, nous sommes appelés à une nouvelle existence conforme au Christ». Ce qui nécessite notamment la pratique des sacrements.

L’homme, appelé à la communion avec Dieu

Selon le préfet du dicastère, dans les deux déviances dénoncées par ce document – néo-pélagianisme et néo-gnosticisme – la priorité est à donner à la lutte contre le néo-pélagianisme, plus actuel. Celui-ci affirme en effet que c’est par ses propres forces que l’homme parvient au salut, par une «autoréalisation» par le pouvoir, les richesses, la sciences et la technique. «Rien de créé ne peut satisfaire totalement l ‘homme», a-t-il insisté, car il est appelé à la communion avec Dieu.

Dans le cadre de sa mission d’annoncer la Bonne nouvelle du salut à tous les peuples, a encore précisé Mgr Morandi, l’Eglise se doit également d’établir un dialogue sincère et constructif avec les croyants des autres religions. Et ceci, dans la confiance que Dieu peut conduire vers le salut en Christ. (cath.ch/imedia/ap/mp)