Pour Mère Teresa aussi, l’Eglise n’est pas une ONG

Même si Jorge Mario Bergoglio et Mère Teresa ne se sont rencontrés qu’une seule fois, en 1994, la religieuse est l’exemple-type de la fameuse expression du pape François selon laquelle «l’Eglise n’est pas une ONG». C’est ce qui ressort de la conférence de presse, le 2 septembre 2016 au Vatican, pour présenter la canonisation de Mère Teresa de Calcutta.

Une présence aimante

La supérieure générale des Missionnaires de la charité, Mère Mary Prema Pierick, a ainsi rappelé que l’objectif des religieuses à Calcutta n’était pas de supprimer la misère, mais d’apporter aux plus pauvres le soulagement d’une présence aimante. L’actuelle supérieure a ainsi cité Mère Teresa affirmant que «la plus grande pauvreté est de ne pas être aimé».

De son côté, le Père Brian Kolodiejchuk, supérieur des Pères missionnaires de la charité et postulateur de la cause de canonisation, a confirmé que la religieuse albanaise était un exemple de compassion, au sens fort de «souffrir avec».

Et si elle a été capable d’être à tous de manière éminente, a-t-il ajouté, c’est parce que Mère Teresa a eu «part aux souffrances de Jésus», à son agonie. C’est la fameuse «nuit de la foi» de Mère Teresa, voulue par la religieuse, selon le postulateur, pour être encore plus dépendante de la miséricorde de Dieu. Car elle avait une conscience aigüe de son propre besoin de miséricorde, a encore affirmé le Père Kolodiejchuk.

Les deux intervenants ont également apporté des précisions sur la vie spirituelle de Mère Teresa, notamment le fait qu’elle se confessait une fois par semaine, et, plus connu, que ses journées commençaient à 5h du matin par la prière et la messe.

Un événement mondial

Echafaudages, écrans géants, câbles de télécommunication: place Saint-Pierre, les travaux ont commencé pour préparer la messe de canonisation de Mère Teresa de Calcutta (1910-2997), le 4 septembre 2016. Sur la façade de la basilique, un portrait géant de la future sainte albanaise a aussi été installé. Son auteur, le peintre américain Chas Fagan, a expliqué le même jour, à Washington, avoir voulu refléter la joie et l’altruisme de la religieuse albanaise. Des centaines de milliers de personnes, 15 délégations officielles dont le roi d’Espagne, et 600 journalistes, sont attendus à Rome pour la canonisation de Mère Teresa.

Le lendemain, jour de la fête de la nouvelle sainte inscrite au calendrier liturgique, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, célèbrera une messe d’action de grâces sur la place Saint-Pierre. (cath.ch-apic/imedia/ap/bh)

Kosovo A la cathédrale Mère Teresa de Pristina
2 septembre 2016 | 15:19
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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