Le Père salésien slovaque Tito Zeman (1915-1969) a été reconnu comme martyr du communisme (photo DR)
Vatican

Le pape reconnaît un martyr du communisme

Le pape François a approuvé le 27 février 2017 le décret reconnaissant le martyre du Père Tito Zeman, ouvrant la voie à sa béatification. Le pape a également approuvé les vertus héroïques de sept personnes, désormais appelées du titre de ›Vénérable’. Il s’agit d’un évêque, de deux prêtres, de deux religieuses et de deux laïcs. N’étant pas martyrs, la reconnaissance d’un miracle obtenu par leur intercession sera nécessaire à l’éventuelle béatification de ces Vénérables.

Le Père Tito Zeman (1915-1969)

Tito Zeman naît dans la banlieue de Bratislava, en Slovaquie en 1915. Il entre chez les Salésiens en 1931 et est ordonné prêtre en 1940. Suite à l’interdiction des ordres religieux par le pouvoir communiste en 1950, le Père Zeman organise l’exfiltration clandestine de jeunes salésiens vers Turin, en Italie, pour qu’ils puissent poursuivre leurs études. Arrêté lors d’une de ces expéditions, il est condamné en 1952 à 25 ans de prison. Il en sort finalement au bout de 12 ans, en 1964. Il ne se remet jamais des souffrances de l’incarcération et décède le 8 janvier 1969. Avec la reconnaissance de son martyre, le pape François ouvre la voie à sa béatification.

Mgr Octavio Ortiz Arrieta (1878-1958)

Né à Lima, au Pérou en 1878, Octavio Ortiz Arrieta entre chez les Salésiens en 1898. En 1907, il est ordonné prêtre et devient le premier salésien péruvien. Il fonde l’hebdomadaire catholique La Campanilla en 1912, avant d’être nommé évêque de Chachapoyas en 1923. Jusqu’à sa mort en 1958, il se consacre entièrement à l’évangélisation des différentes parties de son diocèse, notamment les zones les plus difficiles d’accès en pleine forêt amazonienne.

Le Père Antonio Provolo (1801-1842)

Né à Vérone, en Italie en 1807, Antonio Provolo est un prêtre diocésain et éducateur. En 1830, il décide de se consacrer particulièrement aux sourds-muets et à leur insertion dans la vie sociale. En 1840, il crée la Compagnie de Marie pour l’éducation des sourds-muets et ouvre en 1841 une école féminine. Il meurt prématurément en 1842.

Le Père Antonio Repiso Martínez de Orbe (1856-1929)

Né au Mexique en 1856, Antonio Repiso Martínez de Orbe est ordonné prêtre en 1881. Il entre dans la Compagnie de Jésus en 1893 et prononce ses vœux en 1895. Il est envoyé dans l’Etat d’Oxaca où il fonde la Congrégation des sœurs du Divin Pasteur en 1900. A partir de 1902, il est atteint d’un cancer dont il souffrira tout le reste de sa vie. Il est ensuite nommé dans l’Etat de Chihuahua puis de Guanajuato où il décède en 1929.

Maria Mercedes Cabezas Terrero (1911-1993)

Né dans la région de Salamanque, en Espagne en 1911, Maria Mercedes Cabezas Terrero entre en 1939 chez les religieuses de l’Institut de Marie Immaculée pour le service domestique en 1939 mais les quitte un an plus tard. En 1948, elle fonde une maison et sa Congrégation des œuvres missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus est approuvée l’année suivante. Cette congrégation est dédiée à l’apostolat dans les bidonvilles, en particulier envers les jeunes filles. Maria Mercedes Cabezas Terrero décède en 1993. Sa congrégation est présente en Espagne et en République dominicaine.

Sœur Lucie de l’Immaculée (1909-1954)

Née en Italie en 1909, Maria Ripamonti s’implique dans sa jeunesse dans le mouvement de l’Action catholique et dans le patronage de sa paroisse. En 1932, elle rejoint la Congrégation des servantes de la charité au sein duquel elle prend le nom de Sœur Lucie de l’Immaculée. S’offrant en victime de réparation pour le salut des pécheurs, elle tombe gravement malade. Elle meurt en 1954 à l’âge de 45 ans, quelques jours après la canonisation de la fondatrice de sa congrégation.

Pedro Herrero Rubio (1904-1978)

Né en 1904 à Alicante, en Espagne en 1904, Pedro Herrero Rubio est un chirurgien pédiatrique. Marié mais sans enfant, ses qualités professionnelles reconnues internationalement. Pedro Herrero Rubio se consacre à la prière et à l’adoration et s’implique auprès des malades et des plus pauvres. L’exemplarité de sa vie est reconnue de son vivant et il reçoit de nombreux hommages. Il décède en 1978.

Vittorio Trancanelli (1944-1998)

Vittorio Trancanelli est un médecin italien né en 1944, particulièrement attentif à l’accueil des enfants en difficultés. En 1995, il fonde avec des amis une association dédiée à l’accueil des filles-mères et des femmes en difficulté, en leur offrant gratuitement un environnement familial. Il meurt de maladie en 1998.

Le Père salésien slovaque Tito Zeman (1915-1969) a été reconnu comme martyr du communisme (photo DR)
27 février 2017 | 14:42
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 3 min.
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