Grande-Bretagne: Les vols de métaux endommagent les églises du royaume

Paratonnerres, gouttières, statues, portails, cloches, tout y passe

Londres, 1er octobre 2011 (Apic) Avec la montée en flèche du prix des matières premières, les Eglises anglaises sont la cible de vol de métaux. Les pilleurs s’attaquent aux paratonnerres de cuivre, aux gouttières de plomb, aux statues de bronze, aux portails de fer et même aux cloches et aux toits, relate Eni, l’agence d’information œcuménique internationale, le 30 septembre 2011.

«La croissance en Chine, en Inde et au Brésil a créé une incroyable demande en cuivre et plomb», indique Katri Link, porte-parole de l’»Ecclesiastical Insurance», une compagnie privée qui assure près de 90% des églises d’Angleterre et du pays de Galles. «Les toits des églises sont souvent la cible des voleurs, menaçant certaines paroisses de faillite.»

Le ciel leur tombe sur la tête

L’église de tous les saints, dans le village de Woodchurch, au Sud-Est de l’Angleterre, a été pillée dix fois en quatre mois. «La situation empire à chaque fois», témoigne le révérend Paul White. Les voleurs ayant retiré tout le plomb du toit de l’édifice, la paroisse d’une soixantaine de villageois doit trouver 50’000 pounds (70’000 francs suisses) pour procéder aux réparations, sans quoi les infiltrations d’eau détruiront peintures et orgue.

L’»Ecclesiastical Insurance», qui rembourse jusqu’à 10’000 pounds (14’000 francs), a promis de garder les primes aussi basses que possible. Mais l’assurance est submergée par les demande: de dix en 2003, elles sont passées à 1’900 cette année.

L’Eglise anglicane a émis une série de conseils pour aider les laïcs des paroisses à lutter contre les pilleurs: enlever les échelles qui facilitent les vols, empêcher les véhicules de s’approcher, vérifier régulièrement l’état du toit. Quant au bureau de protection des monuments historiques en Angleterre, il a revu ses exigences à la baisse: les bâtiments ne sont plus forcés de remplacer le matériel volé par du matériel similaire.

«Un des plus grands défis après le terrorisme»

Le problème ne touche pas que les lieux de culte. Les chemins de fer sont aussi directement visés. Pour un membre de la police des transports britanniques, il s’agit là d’»un des plus grands défis après le terrorisme». Chaque mois, on compte entre 7’000 et 10’000 crimes de ce type dans le royaume. (apic/eni/amc)

1 octobre 2011 | 12:14
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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