Pas de contribution financière à «Adebar», qui soutient l’avortement

Coire: Mgr Huonder recourt contre une décision de l’Eglise cantonale des Grisons

Coire, 2 décembre 2012 (Apic) L’évêché de Coire a déposé un recours contre une décision du parlement de l’Eglise cantonale des Grisons (Corpus Catholicum). Ce dernier avait décidé fin octobre de soutenir financièrement le centre de conseil familial «Adebar», contre l’avis de l’évêque de Coire. Mgr Vitus Huonder reproche à cette institution de diffuser des conseils en matière d’avortement.

Le représentant juridique de l’évêque avait recouru contre la décision du parlement catholique à la commission de recours de l’Eglise cantonale, et elle l’a fait maintenant au tribunal administratif des Grisons, communique le 2 décembre l’évêché de Coire.

Le Corpus Catholicum avait rejeté par 64 voix contre 5 une motion du vicaire général Martin Grichting demandant de ne plus accorder de subsides au centre de planning familial, de conseils dans les domaines de la sexualité et de la maternité «Adebar», du fait qu’il prodiguait des conseils en matière d’avortement.

A la suite de cette décision, Mgr Huonder a chargé l’avocat Otmar Bänziger d’examiner les possibilités de recours. Ce dernier a fait appel contre la décision auprès de la commission de recours de l’Eglise cantonale le 19 novembre, puis du tribunal administratif des Grisons le 30 novembre. Les recourants sont l’évêché de Coire et le vicaire général Martin Grichting, en tant que représentant de l’évêque au parlement de l’Eglise cantonale. Ils affirment que la décision du parlement d’Eglise cantonale des Grisons va à l’encontre de la liberté de religion et du Statut ecclésiastique cantonal. L’évêché estime que le parlement de l’Eglise cantonale n’a pas le droit de soutenir un service qui ne respecte pas la doctrine de l’Eglise catholique. Il reproche à Adebar, dans le cadre de la prévention et du diagnostic prénatal, de considérer l’interruption de grossesse comme une option possible.

Le Corpus Catholicum avait accordé, comme précédemment, un soutien à hauteur de 15’000 francs à «Adebar», en demandant cependant de ne pas utiliser cette contribution pour des conseils en matière d’avortement. (apic/com/ag/gs/bb)