Père Giovanni Fornasini (1915-1944), prêtre italien antifasciste, assassiné par un officier nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. | DR
Vatican

Reconnaissance du martyre d'un prêtre tué par les nazis

Le pape François a reconnu, le 21 janvier 2021, les vertus héroïques du généticien Jérôme Lejeune. Mais le Français n’est pas le seul cité par le décret, puisque le martyre d’un prêtre italien, ainsi que les vertus héroïques de six autres personnes ont également été reconnus.

Le pape François a reconnu le martyre du Père Giovanni Fornasini (1915-1944), prêtre italien antifasciste, assassiné par un officier nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ordonné en 1942, ce natif de la région de Bologne, en Émilie, est nommé vicaire en pleine guerre. Adversaire du fascisme, il se lie à la Résistance italienne, protégeant ses paroissiens des exactions des partisans de Mussolini puis de l’armée allemande. Il accuse un jour un officier allemand d’avoir orchestré le massacre de Marzabotto lors duquel trois villages entiers sont anéantis par une division de la Schutzstaffel (SS), tuant environ 1.000 civils. L’officier nazi le tue à bout portant et le décapite. C’est le cardinal Giacomo Biffi, ancien archevêque de Bologne, qui a entamé son procès en béatification et canonisation en 1998. 

Des femmes au service des plus vulnérables

Les vertus héroïques de la Sœur Marie Joseph de Jésus (1820-1864) ont été reconnues par le pape François. Cette anglaise, qui portait le nom Élisabeth Prout avant d’entrer dans les ordres, est née au Pays de Galles d’une mère anglicane et d’un père catholique. Elle se convertit au catholicisme dès sa jeunesse et rejoint une communauté de Dames de Saint-Maur à Northampton. Malade, elle se rend à Manchester où elle est sidérée par les conditions de travail des ouvriers, surtout les migrants irlandais. Pour leur venir en aide, elle fonde alors la Congrégation de la Passion de Jésus Christ, reconnue par le Vatican en 1963, un an avant sa mort.

Le pape François a par ailleurs reconnu les vertus héroïques d’Adele Bonolis (1909-1980), une enseignante milanaise. Cette membre de l’Action catholique se met au service des prostituées pour les aider à sortir de leur condition, et les accueille en fondant les Foyers d’accueil, qui œuvrent encore aujourd’hui. Éducatrice passionnée, elle crée aussi un camp pour jeunes garçons en situation difficile.

Un pianiste et compositeur

Le pontife a reconnu les vertus héroïques de Santiago Masarnau y Fernández (1805-1882), pianiste, compositeur et militant contre la pauvreté. Cet Espagnol, qui a connu une grande carrière musicale, a fondé à Madrid la branche espagnole de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en 1850, organisation laïque visant à améliorer les conditions de vie des pauvres et fondée en France par Frédéric Ozanam en 1833.

Deux prêtres exemplaires

Le pape a reconnu les vertus héroïques du Père Michele Arcangelo Maria Antonio Vinti (1893-1943), un prêtre italien de la région d’Agrigente, curé de la ville de Grotte. Mort en 1943 en odeur de sainteté, on se souvient de son ministère sacerdotal et son activité infatigable de confesseur. Son procès a été ouvert en 1983 par l’évêque d’Agrigente. 

Le pontife a enfin reconnu les vertus héroïques du Père Ruggero Maria Caputo (1907-1980), prêtre de Barletta dans les Pouilles (Italie). Ce curé s’est distingué pendant toute sa vie par sa promotion des vocations sacerdotales et de l’adoration eucharistique, ainsi que pour les heures qu’il passait à administrer le sacrement de réconciliation. Son procès en béatification a été ouvert en 2005. (cath.ch/imedia/cd/mp)

Père Giovanni Fornasini (1915-1944), prêtre italien antifasciste, assassiné par un officier nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. | DR
22 janvier 2021 | 11:01
par I.MEDIA
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