Le cardinal Zen s'oppose à l'accord entre Rome et la Chine mais ne veut pas rompre le dialogue. (Photo:  Wikimedia commons Heurik CC BY-SA 2.0 DE)
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Vatican News répond aux critiques sur la politique chinoise du Saint-Siège

Une communauté ecclésiale ne peut se construire qu’autour d’un évêque légitime et reconnu par le gouvernement local, estime Vatican News en italien le 17 juillet 2018 au sujet de la situation en Chine.

Cet article s’inscrit dans le cadre d’une série réalisée par le portail officiel des médias du Vatican, pour expliquer la politique actuelle du Saint-Siège de rapprochement avec le régime politique chinois Depuis plusieurs mois, un accord entre la Chine et le Vatican sur la question de la nomination des évêques est régulièrement annoncé comme imminent.

Si l’accord n’est pour le moment pas signé, des évêques chinois ordonnés sans mandat papal ont déjà été «légitimés» a posteriori par le Vatican. Cette pratique remonte à Jean Paul II (1978-2005). Cette décision, explique Vatican News, n’est pas un «acte bureaucratique froid», mais un «parcours de discernement authentique et profondément ecclésial». Parcours qui commence toujours par une demande «claire et sincère» de pardon de l’évêque ordonné sans mandat.

Sauvegarder la communion

Mais certains catholiques restés fidèles à Rome «n’ont pas accepté de bon cœur» cette pratique de la légitimation, reconnaît Vatican News. Car il s’agit selon ces personnes d’un appui au gouvernement. Cependant, lorsque cette décision est prise, poursuit le portail officiel, c’est pour sauvegarder l’unité et la communion de la communauté catholique en Chine.

Ce nouvel article semble ainsi être une réponse aux critiques de la politique chinoise du Saint-Siège. Selon des médias spécialisés, des émissaires du Vatican avaient demandé en décembre à des évêques légitimes, mais non reconnus par Pékin, de laisser leur place à des prélats soutenus par le régime. Ouvrant donc la voie à la reconnaissance de ces hommes ordonnés sans l’accord du pape.

Dans la perspective d’un éventuel accord, avait expliqué fin janvier le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, un «sacrifice» peut être demandé à certains pour le «bien de l’Eglise». Ce à quoi le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, avait répondu que le but du gouvernement chinois était d’avoir une Eglise «soumise à son pouvoir». (cath.ch/imedia/xln/mp)

Le cardinal Zen s'oppose à l'accord entre Rome et la Chine mais ne veut pas rompre le dialogue.
18 juillet 2018 | 10:19
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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