Homélie TV du jour de Noël 2016 (Jn 1, 1-18)

Abbé Luc Bucyana – Eglise du Locle (NE)

 

Chers frères, chères sœurs, bonne fête.

Oui, c’est Noël. Nous nous échangeons des souhaits de paix, de bonne santé.

Noël revient comme chaque année depuis plus de 2000 ans,

il revient pour que nous puissions renaître.

Pour que l’humanité puisse reprendre le chemin de l’espérance.

Pour qu’elle retrouve la dignité perdue.

 

Saint Léon le Grand nous le rappelle en ces termes:

«Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature!

Rappelle-toi que tu as été créé à l’image de Dieu.

Si, en Adam, elle a été dégradée, dans le Christ elle a été restaurée. Use des créatures visibles, comme il faut en user,

comme tu uses de la terre, de la mer, du ciel,

de l’air, des sources et des fleuves.

Tout ce qu’il y a en eux de beau et d’admirable,

rapporte-le à la louange et à la gloire du Créateur.»

Oui, c’est Noël, le Seigneur vient habiter chez nous.

En chantant la Gloire du Seigneur,

nous nous unissons à la multitude des anges du ciel qui inondent de lumière notre terre.

En ce jour de Noël, nous entendons cette bonne nouvelle :

«Le Verbe était la lumière, qui éclaire tout homme

en venant dans le monde.

Cet enfant est le Verbe de Dieu, la parole de Dieu

qui se trouvait auprès de Dieu depuis le commencement.

Vrai Dieu né du vrai Dieu

Nous proclamons dans le credo: Dieu né de Dieu,

Lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu.

C’est lui le vrai prince de la paix qui a porté

au monde la Lumière de Dieu.

Il est celui qui a tendu la main aux petits, aux pauvres,

aux exclus, aux blessés de la vie.

Il nous présente Dieu comme un Père aimant,

toujours prêt à entrer dans les ténèbres de nos vies

pour y mettre la lumière à condition de lui ouvrir notre cœur.

Il est le bon Berger, toujours soucieux

de la plus faible de ses brebis.

Plus rien n’est comme avant

Avec lui, plus rien ne peut être comme avant.

Nous nous sommes bien préparés à accueillir cet enfant.

Depuis plusieurs semaines, les rues,

les commerces et les maisons individuelles ont pris un air de Noël. Tout a été préparé pour le réveillon, les cadeaux,

le sapin, les décorations.

Peut-être avec une touche particulière

grâce à nos technologies qui ne cessent de se renouveler.

Le sens de Noël tel que Dieu l’a voulu

C’est Noël tel que nous le voulons, tel que nous souhaitons qu’il soit. Cependant, nous croyants, nous ne devons pas perdre le sens de Noël tel que Dieu l’a voulu.

Il est entré dans le monde à l’endroit où nous ne souhaiterions pas être.

Pour trouver le nouveau-né,

il faudra aller le chercher dans une mangeoire.

«Vous trouverez un nouveau-né

emmailloté et couché dans une mangeoire» (Lc 2, 12).

Né à Alep ou Mossoul

Il est né encore cette nuit.

Il est né dans les débris des villes bombardées comme Alep ou Mossoul.

Il est né dans une maison d’accueil, dans un centre pour réfugiés, dans une station de métro avec le froid glaçant d’hiver.

Il est là le petit Jésus avec Marie et Joseph.

Dès lors il faudra faire tomber nos orgueils pour pouvoir le rencontrer.

Il faudra accepter de salir nos beaux habits pour le toucher.

Ce n’est pas un fait anodin si les premiers à accueillir le message de Noël sont les bergers.

Ces gens simples, mais pleins de sagesse

et ayant les deux pieds sur la terre,

sont ceux à qui le message de la naissance d’un sauveur est porté en premier lieu.

«A ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom,

il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu».

Le Fils de Dieu se fait homme

afin que nous puissions devenir fils de Dieu.

La condition c’est de le recevoir.

Accueillir cet enfant ?

La question qui est posée à chacun de nous est celle-ci:

Suis-je prêt à accueillir cet enfant né à Bethléem

ou ai-je peur de l’odeur de la mangeoire ?

«Comme ils sont beaux … les pas du message,

celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle,

qui annonce le salut» (Is 52, 7).

Oui ils sont beaux nos pas quand ils vont à la rencontre des déshérités de notre terre.

 

Il messaggio che ci lascia il Natale

è che Dio ha cambiato il modo di comunicare con l’umanità.

Che Dio tratta direttamente con l’uomo,

anzi che Dio ha fatto dell’uomo la sua nuova dimora.

«Siamo diventati il tempio di Dio».

L’incarnazione ha reso tutto semplice.

Non dobbiamo cercare Dio lontano da noi

perché abita in ciascuno di noi.

Incontreremo Gesù nel prossimo.

E come sappiamo che lui ama i poveri da morire,

lo incontreremo sicuramente dal malato,

dal disoccupato, dall’affamato, dall’anziano solo,….

Non potremo incontrare Gesù senza uscire:

uscire dai nostri pregiudizi, uscire dalle barricate

che abbiamo costruite intorno a noi,

uscire dal mondo individualistico,

uscire dalla solitudine impostaci dai nostri televisori, cellulari,iphone,…

Per salvare l’uomo, Dio è uscito dalla sua dimora per incontrarlo, saremo salvi se accettiamo di uscire di noi stessi per incontrarlo,

è solo l’incontro con l’uomo che salverà l’uomo.

E questo sarà anche il nostro giudizio finale:

ero disoccupato, straniero, malato, anziano,….

mi hai visitato….. (Mt25,31).

Ne pas chercher Dieu loin de nous

Le message que nous donne Noël c’est que le Bon Dieu a changé sa façon

de communiquer avec l’humanité.

Désormais le Seigneur s’adresse directement à l’homme.

En plus, il a établi dans l’homme sa demeure.

« Nous sommes devenus le temple de Dieu».

Grâce à l’incarnation, tout devient simple.

Nous n’avons pas à chercher Dieu loin de nous

puisqu’il habite en chacun de nous.

Nous rencontrerons Jésus chez notre prochain.

Connaissant son amour préférentiel pour les pauvres,

nous le trouverons surement chez le malade, le sans emploi, l’affamé, la personne âgée abandonnée.

Dieu est sorti de sa demeure

Nous ne pourrons jamais rencontrer le Seigneur sans sortir:

sortir de nos préjugés, des barrières que nous construisons autour de nous;

sortir de l’individualisme, de l’isolement que nous imposent

nos télévisions, nos téléphones, i pad…

Pour sauver l’homme, Dieu est sorti de sa demeure pour le chercher: nous serons sauvés dans la mesure où nous accepterons de sortir de nous-mêmes pour le trouver.

C’est dans la rencontre

que l’homme trouvera son salut.

C’est d’ailleurs le critère du jugement final:

j’étais chômeur, étranger, malade, affaibli par l’âge,…

tu m’as rendu visite (Mt 25,31).

Bonne fête de Noël!


NATIVITE DU SEIGNEUR

Lectures bibliques : Isaïe 52, 7-10; Psaume 97; Hébreux 1, 1-6; Jean 1, 1-18


Homélie du jour de Noël 2016 (Jn 1, 1-18 )

Mgr Rémy Berchier – Eglise Saint-Pierre-aux-Liens, Bulle, FR

 

Frères et Sœurs bien-aimés,

 

Les premiers mots de la Bible, les premiers mots du livre de la Genèse sont « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière des ténèbres. »

Les premiers mots de l’Evangile de Jean, les premiers mots de ce matin de Noël sont « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu… En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée… Le Verbe était la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde. »

La domination de la lumière sur les ténèbres

Quelle merveilleuse et divine similitude ! Quelle beauté de Dieu dans la continuité de la construction de l’histoire du Salut, de l’histoire de l’humanité !

Au premier jour de la Création, « le terre n’est que ténèbres », Dieu parle et appelle la lumière sur la terre. Pour saint Jean, dans l’Evangile, « La lumière brille dans les ténèbres et ceux-ci ne l’arrêtent pas ». On est déjà bien au-delà d’une séparation de la lumière des ténèbres, on est dans la domination de la lumière sur les ténèbres.

Dieu envoie  ce qu’il a de plus cher

Dieu avait parlé mais désormais Il envoie son propre Fils pour être le Verbe ! Mais « le Verbe était Dieu », ils ne font qu’un, comme le dira, avec force, plus tard, le même saint Jean. Et, de plus, au commencement, « le souffle de Dieu planait », l’Esprit-Saint. Voilà donc, dès le début, la Trinité, la lumière que Dieu appelait à la Genèse est, depuis cette nuit fulgurante. Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous, « en Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes… le Verbe était la vraie lumière ». Dieu avait parlé et on l’avait si peu entendu, alors Il envoie au cœur du monde ce qu’il a de plus cher, tout son Amour : son Fils unique pour donner la Vie et « la lumière qui éclaire tout homme ». La Parole de Dieu, le Verbe, s’est faite enfant, a pris notre chair, notre fragilité. Et il prend naissance, nous l’avons entendu cette nuit, dans le silence. Un silence éloquent parce que sa Parole a pris chair.

Jésus  conjugue la Parole du Père à tous les temps

Désormais, Dieu est Verbe ! Donc il donne sens à chaque phrase. Il donne sens à chaque vie d’homme. Jésus est Dieu, il est le Verbe. Accueillir sa Parole, c’est accueillir Dieu. Il conjugue la Parole du Père à tous les temps : au passé, en nous disant ce qu’il a été pour son Peuple ; au présent, en nous disant ce qu’Il est pour chacun de nous dans l’aujourd’hui de nos existences, dans l’ordinaire de notre quotidien et au futur, en nous disant ce qu’Il sera et l’Eternité qu’Il nous promet.

Ce Verbe, cette Parole, sont vie, sont lumière qui illumine et irradie tout homme. Cette Parole, comme l’enfant de la crèche, est à accueillir, à connaître, à aimer et à croire, c’est-à-dire à lui donner son cœur, elle est à fréquenter. Tel est Noël ! « le Verbe s’est fait chair ». Durant la nuit, saint Luc nous annonçait l’origine humaine de Jésus. Ce matin, saint Jean nous livre l’origine divine : « le Verbe était Dieu, l’Emmanuel est Dieu et Il a habité parmi nous ». L’Emmanuel est aussi homme. Désormais, l’habitation de Dieu est l’homme, en tout, excepté le péché.

La réponse d’amour de l’homme

Nous sommes là au cœur de l’histoire d’amour de Dieu pour l’homme. Le début était la Genèse et le sommet sera la Croix et la Résurrection. Mais pour qu’il y ait réciprocité dans l’amour, n’oublions pas ce que nous dit toujours le même saint Jean : « Dieu nous aime le premier », la réciprocité appelle la réponse d’amour de l’homme.

Saint Irénée dira : « le Verbe s’est fait chair pour que nous participions à sa divinité ». Il poursuit en disant : « le Verbe assuma notre nature, afin que lui, fait homme, fit des hommes dieux ». Et finalement, saint Athanase ira encore plus loin et dira : « le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous faire Dieu ». Alors oui, Joyeux Noël à chacune et chacun de vous. Joyeuse naissance et présence apaisante de l’Emmanuel en nos cœurs et en nos vies. Il agit en conjuguant ce Verbe qu’Il est à tous les temps. Il le conjugue toujours au temps le plus fort qui est l’AMOUR avec toutes ses déclinaisons possibles : la miséricorde, le pardon, la paix, la lumière, la joie, les dons et les fruits de l’Esprit-Saint.

Les ténèbres n’arrêtent pas la lumière

Le Christ conjugue, en lui, parfaitement le Verbe à tous les temps. Pour nous les hommes, la conjugaison est rendue encore difficile par nos ténèbres de la violence, de la haine, de la jalousie, de l’égoïsme. Mais les ténèbres n’arrêtent pas la lumière !

Jésus transparaît dans nos joies humaines, nos détresses et nos tendresses

« Un moine, Epiphane, devenu remarquable peintre d’icônes, voulait peindre le visage de Jésus. Mais il cherchait un modèle sans jamais pouvoir le trouver.

Un soir, il s’endormit, découragé, en répétant : « Je cherche, Seigneur, ton visage. Montre ton visage ». Un ange lui apparut et lui fit revoir certains visages rencontrés pendant ses longues recherches :

  • Regarde mieux : sur ce visage de bébé, il y a quelque chose du visage de l’Enfant de Bethléem. Sur ce visage d’adolescent, il y a le Jésus de Nazareth. Ce visage de cancéreux, c’est Jésus souffrant. Dans ce visage de jeune épousée, tu peux voir Jésus amour. Ce visage de prédicateur, c’est le Jésus du sermon sur la montagne.
  • Il faut tant de visages pour peindre Jésus ?
  • Aucun homme, aucune femme, ne peuvent te donner tout Jésus. En prenant ici et là quelque chose de lui, peut-être feras-tu une véritable icône. Mais, surtout, tu vas apprendre à le découvrir dans des rencontres qui, jusqu’ici, t’avaient paru banales. Tout ce que Jésus a été et sera transparaît dans nos joies humaines, nos détresses et nos tendresses.

Telle est la beauté et la merveille de Noël : Jésus est le Verbe fait chair. Il est le tout de Dieu. Accueillons le Verbe en nous. Tournons-nous les uns vers les autres, ouvrons nos cœurs à tous, c’est bien cela Noël. Nous devenons, ensemble, par l’Emmanuel, « le Verbe fait chair habitant parmi nous ».

Il est Verbe dans les victimes innocentes des attentats et de la violence.

Il est Verbe dans la souffrance des chrétiens tués à cause de leur foi, martyrisés, chassés.

Il est Verbe dans la personne tordue de souffrance par la maladie ou la solitude.

Il est Verbe au cœur de l’amour blessé ou trahi.

Il est Verbe au cœur de nos joies et de nos fêtes.

 

A toutes et à tous, Joyeux Noël !


NATIVITE DU SEIGNEUR

Lectures bibliques : Isaïe 52, 7-10; Psaume 97; Hébreux 1, 1-6; Jean 1, 1-18


 

Homélie de Minuit 2016 (Lc 2, 1-14)

Abbé Christophe Godel –  Basilique Notre-Dame, Lausanne

(Inspiré de : MESSE DE MINUIT, SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR, HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI,  Jeudi, 25 décembre 2008)

 Êtes-vous déjà resté un long moment à regarder le ciel, alors qu’il faisait nuit, tout plein d’étoiles… et essayer d’imaginer la grandeur de l’univers, jusqu’où tout cela pouvait aller… et ce que nous sommes devant cette immensité, si peu de chose…

Pour nous donner une idée… [Si le soleil était un gros pamplemousse, la terre aurait la taille d’une tête d’épingle. Et la distance entre les 2 : 15m. L’étoile suivante, la plus proche, serait à 4300 km de distance ! Et il y a, dans notre galaxie, entre 200 et 400 milliards d’étoiles. Et il y a 150 à 200 milliards de galaxies…] C’est tellement impressionnant !

Le Créateur de l’univers est très loin de nous

Et vous êtes-vous déjà dit : « Comment Dieu doit-il être, lui qui a réussi à créer tout ça ? Et qui arrive à rester présent à tout ça ? Et qui arrive à connaître chacun, personnellement, alors que nous sommes des milliards, sans compter tous ceux qui ont vécus avant nous et qu’il connaissait aussi ?

Dieu est immensément grand et tellement au-dessus de nous. La distance semble infinie. Le Créateur de l’univers, Celui qui conduit tout, est très loin de nous : c’est souvent la première impression, quand on y pense…

Dieu dans la condition de dépendance totale

Mais ensuite vient une expérience surprenante : […]« Dieu s’abaisse ». Cette parole est une parole incroyable. Dans la nuit de Bethléem, elle a acquis une signification complètement nouvelle. L’abaissement de Dieu est devenu une réalité incroyable et inimaginable auparavant. Il s’abaisse – il vient, Lui, comme bébé et dans la misère de l’étable, symbole de pauvreté, voire même de solitude des hommes.

Dieu descend réellement. Il devient un enfant et se met dans la condition de dépendance totale qui est celle d’un être humain qui vient de naître. Le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et mendiant de l’amour humain. Dieu est dans l’étable.

Ouvrir les yeux du coeur

Dieu se cache dans la pauvreté de l’enfant qui a totalement besoin de l’amour. Rien ne peut être plus sublime, plus grand que l’amour qui de cette manière s’abaisse, descend, se rend dépendant. Si l’on veut voir Dieu, il faut ouvrir les yeux du cœur devant l’étable de Bethléem.

Au Moyen âge, un théologien, Guillaume de Saint Thierry avait dit en réfléchissant à ce mystère de Noël : Dieu a vu que sa grandeur provoquait chez l’homme une résistance, que l’homme se sentait comme menacé dans sa liberté, qu’il voyait Dieu comme quelqu’un qui allait limiter cette liberté et ne pas lui permettre d’être heureux.

C’est pourquoi Dieu a choisi une voie nouvelle. Il est devenu enfant. Il s’est rendu dépendant et faible, mendiant de notre amour. Aujourd’hui – nous dit ce Dieu qui s’est fait petit enfant – vous ne pouvez plus avoir peur de moi, désormais vous pouvez seulement m’aimer.

 Venue silencieuse qui se poursuit à travers les siècles

[…] La venue de Dieu à Bethléem fut silencieuse. Seuls les bergers qui veillaient furent un instant enveloppés de la splendeur lumineuse de sa venue et purent entendre une partie de ce chant nouveau qui était né de l’émerveillement et de la joie des anges pour l’abaissement de Dieu. Cette venue silencieuse de la présence de Dieu se poursuit à travers les siècles. Là où il y a la foi, là où sa parole est annoncée et écoutée, Dieu rassemble les hommes et se donne à eux dans son Corps, les transforme en son Corps. Dans la foi en Lui, nous recevons la vie. Dans le Sacrement de l’Eucharistie, il se donne à nous.

Dieu « vient ». Et ainsi, s’éveille le cœur des hommes. Le chant nouveau des anges devient le chant des hommes qui, à travers tous les siècles et d’une façon toujours nouvelle, chantent la venue de Dieu comme enfant et, du fond du cœur, deviennent joyeux. En cette heure, nous entrons à notre tour dans ce chant de louange et dans cette prière : « Oui, Seigneur, fais-nous voir un peu qui tu es, qui tu es vraiment. Fais-nous découvrir que tu es proche, si aimable, si désireux de partager un amour avec nous. Et donne la paix sur la terre. Fais de nous des hommes et des femmes de paix, de ta paix. »

Amen.


Messe de Minuit
Lectures bibliques :
Isaïe 9, 1-6; Psaume 95; Tite 2, 11-14; Luc 2, 1-14

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