Prix Good news 2015

A l’occasion du dimanche des médias, le prix «Good News» distingue une personne, une institution ou un projet ayant spécialement contribué à diffuser la Bonne Nouvelle par de bonnes nouvelles dans les médias. Le choix du lauréat appartient aux internautes qui sont invités à voter pour l’un des trois candidats retenus.

« La Sang et la Sève »

Un long métrage sur le martyre de Maurice et ses compagnons, réalisé par Christian Berrut.

« La Sang et la Sève »

http://www.filmic.ch/fr/production_de_films/1-documentaires/films/1-le-sang-et-la-seve

« Aimer c’est tout donner »

Le petit ouvrage de témoignages sur la vie consacrée est appelé à un succès mondial, grâce au pape François.

Aimer, c’est tout donner

http://vieconsacree.com/

Messe des familles

Le 15 juin 2014 à Porrentruy, l’église St-Pierre a servi de cadre à une messe des familles télévisée très animée.

Messe des familles

http://www.ccrt.ch/diffusion/messe-des-familles-porrentruy

Documentation pour le dimanche des médias: affiches, papillons, logos, propositions pour la liturgie

http://www.commission-medias.eveques.ch/dimanche-des-medias/dimanche-des-medias-17-mai-2015

« Communiquer la famille: milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l’amour »

Message du pape pour la 49e Journée mondiale des communications sociales

http://www.commission-medias.eveques.ch/content/view/full/11512

Homélie du 19 avril 2015

Prédicateur : Abbé Bernard Jordan
Date : 19 avril 2015
Lieu : Eglise St-Jean, Fribourg
Type : radio

Chers amis,

Que de personnes ont été saisies, touchées, depuis 2000 ans par ce Jésus ressuscité dont nous parle l’évangile ! Que de vies données au service des plus démunis, des laissés pour compte, des jeunes cherchant sens à leur vie ! Que de vies transformées par une conscience professionnelle tournée vers autrui ! Que de parents ont donné tout leur amour pour l’épanouissement de leurs enfants ! Tout ceci, grâce à la confiance en ce ressuscité d’entre les morts. Et, cela se poursuit aujourd’hui, comme vous le savez, nous sommes de ce nombre. Ce sont eux qui sont des preuves irréfutables de la résurrection de Jésus de Nazareth. Certains même ont donné leur vie jusqu’à la mort, non pas avec de la haine dans le cœur, non pas par revanche, par vengeance ou bourrés d’explosifs sur tout leur corps, mais par un surcroît d’amour.

Nous ne pouvons pas prouver scientifiquement la résurrection de Jésus, n’ayons pas peur de le dire, mais la confiance que nous portons à quelqu’un qu’on aime, n’a pas besoin de preuve scientifique, c’est bien plus grand.

Je pense à cette religieuse missionnaire d’Afrique, originaire de Genève, qui me racontait un jour son départ du port d’Anvers, en 1935.On lui avait dit qu’elle ne reviendrait plus jamais en Europe. Lorsque la sirène annonça le départ du navire, me dit-elle, je fus saisie d’une immense panique. Je me disais : « est ce que je me suis trompée de voie, trompée de choix ? » Elle se retire du parapet, car l’eau l’attirait, une amie lui met simplement la main sur l’épaule, sans rien dire, la paix est revenue aussitôt. Vous avez entendu tout à l’heure Jésus dire : « C’est bien moi, touchez moi. »

Aussi, vous avez remarqué que ces hommes et ces femmes qui avaient fui, qui s’étaient séparés, qui s’étaient cachés lors du drame provoqué par la condamnation à mort de leur ami, de leur frère, de leur Maître, Jésus de Nazareth, sont à nouveau ensemble. L’amitié qu’ils lui portaient, l’amitié qu’ils se portaient les uns aux autres a été plus forte.

Ah, quelle puissance, une amitié !

Pour moi, c’est le premier miracle du Ressuscité. Il avait besoin de se parler, de partager ce qu’ils avaient vécu, de faire le point. Ils avaient peur aussi, comment allaient ils gérer l’avenir, comment allaient ils s’en sortir ? Nous connaissons, tous, ce genre de situations.

Alors, Jésus vint par une présence désécurisante et sécurisante à la fois. Ils ne le reconnaissent pas tout de suite, je dirais heureusement, car s’ils l’avaient reconnu, on aurait pu croire à une réanimation de leur Jésus et non à une résurrection, c’est lui, mais il fait partie maintenant d’un monde nouveau où tout est paix, tout est harmonie. Ce monde qui nous attend.

La présence du Ressuscité, au milieu de ses disciples, si troublante soit-elle vient lever un peu le voile sur notre propre résurrection, heureusement. Ces remarques, vous les connaissez bien :  » tu crois, toi, qu’il y a quelque chose après, après la mort « ,  » personne n’est revenu notre dire ce qui se passe  »

Comment personne ? Cette présence de Jésus ressuscité, elle ne vous suffit pas ?

En tant que chrétiens nous sommes invités à cerner le mieux possible ce qui nous attend. Dieu veut aller jusqu’au bout de ce qu’il a commencé avec nous et avec la création .Nous sommes faits pour le bonheur. Lors du grand passage, le créateur va nous donner ce qu’il nous manque pour entrer dans une plénitude d’amour, de bonheur, c’est une simple logique, en fait. Personne peut le faire à sa place, même pas avec tout l’or du monde, personne. Bienheureuse justice !

Alors notre vie devient un apprentissage à aimer, un apprentissage à vivre dans la beauté et dans la bonté. Si vous trouvez une autre définition de la vie, j’attends volontiers vos réponses.

Notre vie nous initie déjà à entrer dans ce grand dynamisme de résurrection, de bonheur.

Savoir que quelqu’un a payé de sa personne jusqu’à la mort pour que nous ayons la certitude qu’un bonheur nous attend, ce n’est pas rien, tout de même.

Depuis les rencontres du Ressuscité avec ses amis, nous avons la certitude que dans toutes situations nous ne sommes jamais seuls, il y a toujours quelqu’un pour nous pacifier, pour nous comprendre, si nous sommes sincères avec nous mêmes, si nous vivons dans une certaine cohérence. Il a été présent au milieu de ses amis en détresse, et, Il ne serait pas présent dans la nôtre.

Quel Dieu serait-il alors ?

Nous avons un défenseur à notre disposition, nous dit saint Jean, ce ne sont pas des paroles en l’air.

Notre Dieu n’a pas voulu nous laisser « paumés » dans ce monde, sans nous donner des points de repères ; les découvrir, c’est l’enjeu de notre foi. St Luc nous dit que Jésus ressuscité ouvrit l’intelligence de ses disciples à la compréhension des écritures, c’est vrai pour nous aussi aujourd’hui, et j’ajouterai, à la compréhension des événements, des réalités qui sont les nôtres.

Nous vivons souvent un peu naïvement, j’ose dire un peu « bêtement « . Nous courrons, nous passons tout de suite à autre chose, nous nous agitons dans le superficiel – certains ne savent même pas que c’est du superficiel – .Si nous voulons réussir notre vie, des temps de réflexion, de pause, de partage sont nécessaires, absolument nécessaires, c’est presque une question de vie ou de mort. Aidons-nous à privilégier ces moments-là.

Un exemple tout simple : les arbres fruitiers sont en fleurs, on peut passer près d’eux sans les regarder, ou bien, les admirer en leur demandant : « qu’avez-vous à me dire ? » Vous verrez les réponses risquent de fuser. Je vous le promets.

Nos chanteuses et chanteurs à la tribune ici aujourd’hui, nous introduisent dans un bien-être, dans le monde de la beauté, ils nous font toucher Dieu. Ceci, grâce à la foi d’un compositeur, d’un directeur, d’un organiste et des chanteurs bien sur.

C’est un véritable tremplin qui nous introduit déjà dans le monde qui nous attend, celui pour lequel nous avons créé. Ne ratons surtout pas ces tremplins, ces passages, c’est ça aussi faire ses Pâques.

Lors de l’hommage de l’Allemagne aux victimes du drame d’avion, à Cologne,

avant-hier, c’est la musique, plus que les paroles, qui est venue à la rencontre des familles pour apaiser leur douleur, pour accompagner les larmes qui coulaient, avec aussi des poignées de mains, des embrassades, puis le repas prit en famille, avec des amis pour se mettre au diapason de cet amour, de cette affection qui nous attendent, celles qui sont des réalités définitives pour ceux qui nous ont quittés. Jésus ressuscité a pris aussi du temps pour manger avec ses amis.

Nous n’imaginons pas à quel point chacun de nous a un pouvoir de rendre heureux ceux qui nous entourent ! « Vous serez mes témoins, nous a dit Jésus, tout à l’heure, » : le conseil d’une personne âgée , le sourire jailli d’un lit d’hôpital, la persévérance à se reconstruire d’un prisonnier, la prière d’une moniale, l’esprit ouvert d’un sportif, la lecture d’un poème, une amitié, comme je viens de vous le dire, et je pourrais continuer.

Oui, la vie est un apprentissage à aimer, un apprentissage à vivre dans la beauté et la bonté.

Amen.

3e dimanche de Pâques

Lectures bibliques : Actes 3, 13-15.17-19; Psaume : 4; 1 Jean 2, 1-5a; Luc 24, 35-48

Homélie du 12 avril 2015

Prédicateur : Abbé Claude Ducarroz
Date : 12 avril 2015
Lieu : Eglise St Loup, Rueyres-les-Prés, FR
Type : radio

Fribourg. Sa cathédrale St-Nicolas. Le porche d’entrée est dominé par une vaste scène sculptée représentant le Christ sur son trône royal. On pourrait l’appeler « le tympan à saint Thomas ». En effet, ce Christ, tout ressuscité qu’il est, exhibe ostensiblement les traces de ses plaies dans ses mains et ses pieds. Plus original encore, il a gardé la couronne d’épines sur sa tête pourtant auréolée des rayons de la gloire pascale. Presque mot à mot l’évangile de ce dimanche.

Et aussi l’actualité de cette semaine.

Croyants de cette unité pastorale ici réunis, auditeurs de la RTS, d’une manière ou d’une autre, nous revenons tous des fêtes de Pâques. Beaucoup ont accueilli le Christ dans la renaissance de la foi et dans la prière, d’autres ont plus de peine à le reconnaître vivant et certains resteront peut-être des Thomas un peu bloqués dans leur scepticisme. Pas vu, pas cru ! Tous ont droit au même respect.

Les chrétiens qu’on appelle « pratiquants » sont encore enveloppés des humeurs de l’encens ou des rumeurs des alleluias chantés avec allégresse dans les célébrations liturgiques. Puisque le Christ est vraiment ressuscité, alleluia ! nous sommes ressuscités avec lui, comme osait le proclamer l’apôtre Paul, et notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. »

Tout va pour le mieux, en somme.

Et voici cette semaine passée : Syrie, Irak, Nigeria, Garissa au Kenya, et tant d’autres couronnes d’épines sur la tête d’une humanité qui semble préférer la mort à la vie. Où est Pâques dans ce contexte ? Où est le ressuscité ? « Il était là au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » Après ces paroles, il leur montra ses mains et son côté. Et les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.» Vraiment ?

Les chrétiens morts par fidélité à leur foi, ce sont d’abord eux qui nous montrent aujourd’hui le Christ ressuscité, avec les stigmates de leur crucifixion. Ils attestent que la vie du Christ en eux est plus forte que leur mort sous les coups des nouveaux barbares.

A nous, ces frères et sœurs aînés dans le mystère pascal nous redisent aujourd’hui, sur une partition écrite en lettres de sang : « Cesse d’être incrédule. Sois croyant. » Et Thomas répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu. » La foi victorieuse !

Pâques ! Il est un cadeau que personne ne pourra jamais nous enlever, ni d’ailleurs à toute l’humanité, y compris à celles et ceux qui l’ignorent ou le nient : Jésus de Nazareth, le crucifié ressuscité. Jamais Dieu ne reprendra ce cadeau-là, car une fois ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus, jamais. Et avec ce divin cadeau, cette promesse en forme de béatitude, autrement dit une assurance de bonheur : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Ceux qui croient : des heureux, dit Jésus. Où ? Dans le Royaume de Dieu, oui, bien sûr. Mais aussi dès ici-bas, lorsqu’ils deviennent des faiseurs d’heureux, quand ils sentent bon le Christ pascal au cœur du monde.

Savez-vous la bonne nouvelle ? La résurrection avance peu à peu, pas à pas sur notre terre quand nous marchons avec Jésus, le Fils de Dieu et notre frère.

* Donner la vie après l’avoir respectée, y compris dans ses commencements les plus fragiles, c’est toujours un accouchement pascal. Chers parents, vous mettez au monde un promis ou une promise à la vie éternelle, une étoile de plus au firmament du Royaume de Dieu.

* Pardonner, faire œuvre de miséricorde au lieu de choisir la vengeance ou l’indifférence : c’est passer de la mort à la vie parce qu’on sème de l’amour au printemps d’une nouvelle relation, dans le couple, en famille, dans le voisinage, ailleurs encore.

* Diffuser de la beauté, surtout quand elle donne la main à la bonté, c’est allumer un feu de Pâques, par exemple aux couleurs de la poésie, de la musique et du chant, comme on aime le faire dans ce pays qui nous accueille aujourd’hui.

* Chercher la trace des crucifiés actuels, souvent cachés dans nos sociétés d’insolente consommation, pour les consoler, les accueillir, les embrasser et leur laver les pieds comme Jésus l’a fait: c’est un peu de soleil pascal dans la nuit des oubliés et des exclus.

* Et lutter, avec des oui et avec des non, pour rendre plus humaine notre incontournable convivance ici-bas, en citoyens universels – « un seul cœur, une seule âme » – et non pas en enfants gâtés d’une helvétique prospérité : c’est revenir concrètement sous le proche de St-Nicolas où le Christ ressuscité redit sans cesse, du haut de sa croix, du cœur de sa gloire, à nous les Thomas d’aujourd’hui : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous le faites. »

Oui, sur la terre comme au ciel.»

2e dimanche de Pâques

Lectures bibliques : : Actes 4, 32-35; Psaume : 117; 1 Jean 5, 1-6; Évangile : Jean 20, 19-31