À l’origine des OPM, il y a «une idée simple, mais géniale» qui a germé dans l’esprit de Pauline Jaricot (1799-1862) | © OPM - CC BY-SA 4.0
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Les OPM célèbrent les 200 ans de leur fondation par Pauline Jaricot

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Le 3 mai 1822, Pauline Jaricot décidait de venir en aide aux missions catholiques en fondant l’Œuvre de propagation de la foi, l’ancêtre des Œuvres pontificales missionnaires (OPM). L’institution étant devenue œuvre pontificale sur décision du pape Pie XI le 3 mai 1922, c’est un double anniversaire que célèbre ce 3 mai 2022 le célèbre réseau missionnaire alors qu’approche la béatification de sa fondatrice à Lyon, prévue le 22 mai prochain.

À l’origine des OPM, il y a «une idée simple, mais géniale» qui a germé dans l’esprit de Pauline Jaricot (1799-1862), explique Mgr Giovanni Pietro Dal Toso, actuel président des OPM, lors d’une conférence organisée à Rome pour présenter les festivités. La Lyonnaise, au début du XIXe siècle, a proposé de rassembler des groupes de «dix personnes pour prier ensemble pour les missions puis donner une petite somme pour les aider». 

Sa petite organisation lyonnaise ne tarde pas à devenir internationale: en 1823, une antenne anglaise est créée, suivie en 1834 par celle d’Allemagne. Pie XI, reconnaissant le charisme de ce que Mgr Dal Toso décrit aujourd’hui comme un « grand mouvement missionnaire», en fait une œuvre pontificale pour venir en aide aux nombreuses nécessités des «jeunes églises».

De son vivant, Pauline Jaricot dira n’avoir été «que l’allumette qui allume le feu ». Cette «grande missionnaire» a été «longtemps oubliée», explique le secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples. «On a pris du temps pour reconnaître en elle la fondatrice des OPM», concède-t-il.

Le «génie» de son action, assure le prélat italien, est pourtant « un miracle parti d’une jeune fille de dix-sept ans ». Un miracle dont «la clé», assure-t-il, est l’évangélisation.

Selon lui, Pauline Jaricot avait compris «avant l’heure» qu’en agissant pour l’évangélisation des terres de mission, elle participait aussi à l’évangélisation des nations historiquement chrétiennes mais gagnées par la déchristianisation, en particulier dans la France révolutionnaire de son temps. Une de ses autres grandes forces fut aussi de fonder un organisme «non-centralisé».

Une ‘recette simple’ qui fait des émules

Sa «recette simple» convainc son contemporain Mgr Charles de Forbin-Janson, évêque de Nancy, qui décide de créer de l’Œuvre de la Sainte Enfance (OPSE) en 1843 pour l’évangélisation des enfants. En 1895, c’est cette fois-ci Jeanne Bigard, une missionnaire laïque française, qui lance l’Œuvre pontificale de Saint-Pierre Apôtre (OPSA) pour aider au développement du clergé dans les terres de mission. 

Et c’est toujours avec la même méthode qu’en 1916, le Père italien Paolo Manna fonde à son tour l’Union pontificale missionnaire (UPM) pour former les fidèles à la mission. Ces trois entités étant aujourd’hui rassemblées avec l’Œuvre de propagation de la foi de Pauline Jaricot au sein des Œuvres pontificales missionnaires. 

Un réseau aujourd’hui actif partout

Aujourd’hui les OPM continuent d’agir partout dans le monde, chaque diocèse contribuant, même modestement, à son financement. Les OPM viennent ensuite en aide des Églises les plus en difficulté aujourd’hui, notamment le Soudan du Sud, le Bangladesh et la République du Congo actuellement. 

Selon Fides, l’agence des OPM, l’action missionnaire de l’Église a coûté la vie, entre 2000 et 2021, à 558 membres de la grande famille missionnaire – évêques, prêtres, diacres et laïcs compris. (cath.ch/imedia/cd/bh)

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À l’origine des OPM, il y a «une idée simple, mais géniale» qui a germé dans l’esprit de Pauline Jaricot (1799-1862) | © OPM – CC BY-SA 4.0
3 mai 2022 | 12:40
par I.MEDIA

Vénérée de son vivant, avant d’être méprisée puis presque oubliée, Pauline Jaricot revient dans l’actualité ecclésiale à l’occasion de sa béatification le 22 mai 2022 à Lyon.

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