Statue de Mère Teresa à Tirana, au Kosovo (photo wikimedia commons anjci cc-by-2.0)
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«Mère Teresa m'a donné trois vies»

Pour le Brésilien Marcilio Haddad Andrino, bénéficiaire en 2008 du miracle qui a ouvert la voie de la canonisation à Mère Teresa, la sainte ne lui a pas donné seulement une vie mais trois. Lui et sa femme estiment être «des croyants normaux qui ont reçu un signe extraordinaire de la miséricorde de Dieu.»

Marcilio Haddad Andrino a livré son témoignage lors du Meeting de Rimini,en Italie, le 25 août dernier. Né à Santos, dans l’État de Sao Paulo, au Brésil, il a eu dès l’age de six ans un problème de rein qui cependant ne l’a pas empêché d’avoir une vie normale. A 18 ans, son état de santé s’est détérioré et il a dû subir une greffe de rein. Il a pu ensuite poursuivre ses études en ingénierie mécanique couronnées par une maîtrise en 2000 puis un doctorat en 2007.

Des symptômes étranges

Au début de l’an 2000, il rencontre sa future épouse, Fernanda. Après quelques années, ils décident de se marier à la fin de 2008. Mais plus tôt dans l’année, pendant ses vacances à Santos, il éprouve des symptômes étranges. Il voit double, est saisi de convulsions. Il consulte de nombreux médecins incapables de poser un diagnostic clair. Entre-temps son état empire. Il ne peut plus marcher, ses facultés cognitives sont atteintes. La date du mariage approche et il ne sait que faire.

Un collègue de sa future femme lui suggère de prier Mère Teresa. Ce qu’ils commencent à faire, mais son état ne s’améliore pas. Le prêtre de la paroisse, qui venait de recevoir une relique de la religieuse, leur recommande aussi d’invoquer Mère Teresa. Le jour du mariage, Marcilio est très affaibli, mais la cérémonie peut tout de même avoir lieu.

Les semaines suivantes, les crises se succèdent et il perd de plus en plus la mémoire. Le 20 octobre, il est hospitalisé à Santos. Le médecin diagnostique une infection dans le cerveau, avec huit abcès. Il commence immédiatement un traitement antibiotique pour les réduire. Après dix jours, Marcelo est complètement paralysé du côté gauche du corps. Le médecin renforce les cocktails d’antibiotiques, mais sans effet.

Des médecins pessimistes

À l’hôpital, Marcilio et Fernanda prient tous les jours. Fernanda a pris la relique de Mère Teresa et la pose sur la tête de son mari aux où il y a des abcès. Au coucher, elle la met sous l’oreiller. Ils sont sûrs que la bienheureuse va intercéder auprès de Dieu.

Le 9 décembre, Marcilio se réveille avec une douleur dans la tête, comme un coup de couteau. Il peut à peine parler et demande seulement à Fernanda de prier pour lui. Il est mis sous sédation. La situation est critique. Les médecins sont pessimistes. Du liquide s’est accumulé dans le cerveau. Ils décident de poser à tâtons un drain dans le crâne.

«Après un certain temps, je me suis réveillé de l’anesthésie avec un grand sentiment de paix. Je n’ai plus ce terrible mal de tête et je suis très heureux. Je ne peux toujours pas marcher, mais je suis beaucoup mieux.» Constatant l’amélioration, les médecins décident de le transférer aux soins intensifs et de reporter la chirurgie jusqu’au lendemain. Marcilio dort toute la nuit sans aucun problème. Les médécins découvrent ensuite que les abcès au cerveau ont été réduits de 70%. Fernanda lui raconte alors ce qui est arrivé. Quand Marcilio est allé en salle d’opération, elle a prié sans relâche pour un miracle. Leur ami prêtre est venu lui administrer le sacrement des malades.

Après trois jours, un nouveau scanner révèle que les abcès ont disparu. Et c’est sur ses jambes que Marcilio peut sortir de l’hôpital le 23 décembre ayant récupéré la majeure partie de ses capacités cognitives. Après six mois de thérapie, il peut reprendre son travail à Rio de Janeiro.

Le miracle continue

Mais l’histoire de Marcilio et Fernanda ne s’arrête pas là. Désireux d’avoir des enfants, ils apprennent qu’il n’a qu’une chance sur cent de concevoir, à cause de la masse des médicaments qu’il a reçus. Mais en juillet 2009, Fernanda a des malaises. Elle est enceinte. «Pour nous le miracle continuait». Un deuxième enfant arrive en 2012. «Aujourd’hui, je constate que Mère Teresa ne nous a pas donné seulement une vie, mais trois», conclut le miraculé. (cath.ch-apic/ag/mp)

Statue de Mère Teresa à Tirana, au Kosovo (photo wikimedia commons anjci cc-by-2.0)
2 septembre 2016 | 11:09
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 3 min.
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